Titre original :  Frederic Newton Gisborne., BM1,S5,P0802

Provenance : Lien

GISBORNE, FREDERIC NEWTON, fermier, promoteur du télégraphe, fonctionnaire, ingénieur et inventeur, né le 8 mars 1824 à Broughton, Lancashire, Angleterre, fils de Hartley P. Gisborne ; le 31 octobre 1850, il épousa à Halifax Alida Ellen Starr (décédée en 1854), et ils eurent deux enfants, puis en avril 1857 Henrietta Hernaman de Newton Abbot, Angleterre, et de ce mariage naquirent quatre enfants ; décédé le 30 août 1892 à Ottawa.

Issu d’une famille bien établie du Derbyshire, Frederic Newton Gisborne fut formé en Angleterre par des ecclésiastiques et des précepteurs. Il étudia surtout les mathématiques et l’électricité, mais acquit aussi des notions de génie civil, de botanique et d’autres sciences. En janvier 1842, à l’âge de 17 ans, il s’embarqua pour un périple de trois ans qui le mena dans des endroits aussi exotiques que l’île Pitcairn, les îles Sandwich (Hawaï), l’archipel de la Société, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud. De retour au printemps de 1845, il trouva sa famille dans une situation difficile et repartit presque tout de suite, cette fois pour le Canada, avec son frère Hartley. Ils achetèrent une ferme près de Saint-Eustache, dans le Bas-Canada. Vite lassés de l’agriculture, ils quittèrent cependant les lieux en mai 1847.

La télégraphie était alors une technique en plein essor. Samuel Finley Breese Morse en avait fait la démonstration pour la première fois environ dix ans auparavant, et la première ligne terrestre, qui reliait la capitale des États-Unis à Baltimore, dans le Maryland, était sous exploitation commerciale depuis 1845. Intrigués par cette invention, les deux frères Gisborne s’inscrivirent à un cours de télégraphie que donnait à Montréal un élève de Morse. Frederic Newton se classa premier dans toutes les matières, et la Compagnie du télégraphe de Montréal, qui avait terminé en août 1847 l’installation d’une ligne de Montréal à Toronto et en construisait une autre vers Québec, lui offrit de choisir lui-même son affectation. Il décida d’ouvrir le bureau de Québec.

Gisborne fit, dans cette ville, la connaissance de plusieurs « notables » avec qui il fonda, dans les derniers mois de 1847, l’Association du télégraphe électrique de l’Amérique britannique du Nord, dont l’objectif était d’assurer une liaison entre le Canada et les Maritimes. Il quitta la Compagnie du télégraphe de Montréal en novembre pour devenir surintendant de l’association et, au cours de l’hiver, on l’envoya au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse afin d’y convaincre les gouvernements de contribuer à l’installation d’une ligne Halifax-Québec. Le Nouveau-Brunswick ne se montra pas favorable à ce projet, auquel il préférait une liaison Boston-New York. Gisborne arriva en Nouvelle-Écosse en mars, soit au moment où un comité spécial du Parlement étudiait la possibilité de financer la pose de lignes télégraphiques. Impressionné par la qualité de son long témoignage devant le comité, le gouvernement accepta de construire une ligne de Halifax à Amherst à condition qu’il quitte l’association pour superviser les travaux. Parti de Nouvelle-Écosse, Gisborne, toujours prêt pour l’aventure, se rendit en raquettes de Restigouche, au Bas-Canada, au fleuve Saint-Laurent par les montagnes de la Gaspésie, soit une distance de plus de 100 milles, en traînant un toboggan qui contenait tous ses bagages. En récompense de cet exploit digne d’Hercule, l’association lui remit, à son arrivée à Québec, une prime en argent et une décoration. Pourtant, malgré les efforts de Gisborne et de ses collègues, l’Association du télégraphe électrique de l’Amérique britannique du Nord n’avait réussi, en 1849, qu’à installer une ligne de Québec à Rivière-du-Loup.

Ce printemps-là, Gisborne quitta Québec pour aller exercer les fonctions de surintendant et télégraphiste principal des lignes du gouvernement néo-écossais, qui étaient alors les seules lignes télégraphiques de la province. Sans tarder, il expérimenta divers moyens d’installer sous l’eau un câble télégraphique. Des essais semblables, faits dans les années 1840 par l’ingénieur britannique John Watkins Brett, aboutirent en 1850 à la pose d’un câble opérationnel sous la Manche, de Douvres à Calais. La même année, Gisborne proposa à Joseph Howe*, secrétaire de la Nouvelle-Écosse et membre de la commission qui supervisait l’exploitation du réseau télégraphique provincial, un projet qui consistait à assurer, par Halifax, une liaison télégraphique sous-marine entre Terre-Neuve et le continent nord-américain. Séduits par l’idée, Howe et les autres commissaires lui accordèrent un congé vers la fin de 1850 pour aller chercher des appuis à St John’s. Pendant son séjour à Terre-Neuve, il conclut un engagement en vue de l’installation d’une ligne terrestre entre St John’s, Harbour Grace et Carbonear. Toutefois, à son retour à Halifax, Howe et les autres commissaires néo-écossais eurent la surprise d’apprendre qu’il ne souhaitait ‘Plus seulement relier Terre-Neuve à la Nouvelle-Écosse, mais aussi immerger un câble transatlantique entre Terre-Neuve et l’Irlande. Howe jugea irréalisable le second volet du projet et refusa de lui accorder un autre congé pour rassembler des capitaux. En mars 1851, le Parlement néo-écossais constitua juridiquement une société privée, la Nova Scotia Electric Telegraph Company, qui acquerrait les lignes gouvernementales et en installerait de nouvelles. Gisborne quitta son emploi au gouvernement le 1er juillet, date à laquelle cette société acheta toutes les installations publiques. Ensuite, en compagnie de sa femme, Alida Ellen Starr, âgée de 15 ans, il partit pour St John’s afin d’entreprendre la construction d’une ligne qui traverserait Terre-Neuve.

Gisborne persuada l’Assemblée terre-neuvienne de constituer en société commerciale la Newfoundland Electric Telegraph Company. Dotée d’un capital de £100, elle ferait les levés nécessaires à l’installation, entre St John’s et le cap Ray, d’une ligne qui serait reliée au Cap-Breton par des pigeons voyageurs, par vapeur et un jour, espérait-il, par un câble sous-marin. Dès le 1er septembre 1851, la liaison entre St John’s, Harbour Grace et Carbonear était assurée. Gisborne pouvait donc entreprendre sérieusement de lever le trajet de la ligne qui relierait St John’s au cap Ray. Même pour un homme de sa trempe, traverser plus de 300 milles de territoire vierge et particulièrement inhospitalier représentait une tâche incroyable. Il quitta St John’s en compagnie de six hommes. Tous l’abandonnèrent vers le premier tiers du trajet, au havre Long dans la baie Fortune (aujourd’hui, non loin de là, un lac porte son nom). Quatre Indiens les remplacèrent, mais l’un d’eux mourut quelques jours seulement après avoir quitté le havre Long, en raison des rigueurs de l’expédition, deux autres abandonnèrent la partie peu après, et le quatrième, qui persista jusqu’à la fin, resterait handicapé pour le reste de ses jours. Gisborne et lui revinrent finalement à St John’s le 4 décembre.

Malgré la difficulté de l’épreuve, à peine quelques semaines s’étaient-elles écoulées que Gisborne faisait déjà, à Boston, la promotion du projet de câble transatlantique. Ses efforts ayant été vains, il rentra à Halifax et présenta de nouveau le projet à Howe, qui ne se laissa pas davantage convaincre de sa faisabilité qu’en 1850. Gisborne se rendit donc à New York, où les hommes d’affaires Horace Tebbets et D. B. Holbrook lui offrirent un certain capital. Après quelques semaines, il se mit en route pour Londres afin de voir Brett, qui apporta aussi une première contribution au projet. Entre-temps, la Nova Scotia Electric Telegraph Company avait fixé à des prix exorbitants l’utilisation de ses lignes dans toute communication entre Terre-Neuve et le continent. Gisborne opta donc pour un trajet qui passerait par l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick, et il commanda un câble pendant qu’il était en Angleterre. De retour à St John’s avant la fin de la session printanière du Parlement terre-neuvien, il obtint, par voie législative, la dissolution de la Newfoundland Electric Telegraph Company et la constitution, sous la même raison sociale, d’une nouvelle société financée par Tebbets, Holbrook et Brett. Il se vit de plus attribuer pour une période de 30 ans le droit exclusif de construire des télégraphes à Terre-Neuve. Dès novembre 1852, un câble sous-marin reliait l’Île-du-Prince-Édouard au Nouveau-Brunswick ; l’immersion s’était faite grâce à des machines et à des techniques conçues en bonne partie par Gisborne lui-même. C’était le premier câble sous-marin en Amérique du Nord.

La levée des fonds nécessaires au grand projet transatlantique commença pour de bon au printemps de 1853. Gisborne forma une société à New York avec Tebbets et Holbrook, et Brett lui offrit d’en fonder une autre en Grande-Bretagne afin de rassembler l’autre moitié des capitaux, soit £750 000 au total. En avril, Gisborne constitua juridiquement une compagnie à Charlottetown et acquit de William Henry Pope*, éminent avocat de la colonie, tous les droits de communication par câble à l’Île-du-Prince-Édouard. Presque tout de suite après, il se rendit à Terre-Neuve afin de superviser l’installation de la ligne terrestre entre St John’s et le cap Ray, qui nécessita des centaines d’hommes et la construction d’une route le long du trajet. Toutefois, pendant les travaux, Tebbets et Holbrook se trouvèrent en désaccord sur les intérêts que chacun d’eux avait dans la section terre-neuvienne et cessèrent de verser le capital promis. Gisborne se retrouva avec des dettes qui dépassaient de 50 000 $ la valeur de ses biens, qui incluaient des terres et des navires pour la chasse au phoque. Le gouvernement de Terre-Neuve offrit de payer les ouvriers si Gisborne s’engageait à procéder à une réorganisation, mais ses créanciers lui prirent tout. Arrêté, il ne fut libéré que grâce à l’intervention de quelques amis haut placés dans les gouvernements coloniaux. Brett lui offrit encore une fois de rassembler £375 000 en Angleterre s’il pouvait en faire autant en Amérique du Nord. En outre, il lui demanda de faire appel au gouvernement de Terre-Neuve pour constituer juridiquement une nouvelle société qui aurait des droits exclusifs de télégraphie sous-marine pour 50 ans et toucherait une subvention publique, en échange de quoi les messages gouvernementaux seraient transmis sans frais.

Ces conditions ramenèrent Gisborne à New York en janvier 1854, où il rencontra Cyrus West Field, jeune et prospère fabricant de papier, et quelques autres capitalistes. Field trouva le projet terre-neuvien sans intérêt mais fut séduit par le projet transatlantique. Après avoir consulté des experts, tels Morse et Brett, il forma un consortium et accompagna Gisborne à Terre-Neuve. Brett acheta l’actif de la Newfoundland Electric Telegraph Company, qui était insolvable, et en avril le Parlement de Terre-Neuve constituait en société commerciale la New York, Newfoundland and London Telegraph Company (dont Gisborne était l’ingénieur en chef), en lui accordant tous les privilèges que Brett souhaitait. La nouvelle société ne parvint pas à obtenir des droits en Nouvelle-Écosse, mais Gisborne lui transféra ceux qu’il avait à Terre-Neuve et à l’Île-du-Prince-Édouard, et il en acquit dans le Maine.

Malgré ces débuts triomphants, Gisborne quitta la compagnie moins d’un mois après sa création, pour des raisons mystérieuses. Il passa le reste de l’année 1854 à sillonner les États-Unis. De son côté, la société gaspillait de grosses sommes en essayant d’achever l’installation de la ligne terrestre de Terre-Neuve sous la surintendance du frère de Field, Matthew. L’été suivant, sa tentative d’immerger le câble entre Terre-Neuve et le Cap-Breton échoua également. (En constatant que le câble contournerait la province, le gouvernement néo-écossais avait fini par céder au sujet des droits.) Acculée au désastre, l’entreprise offrit de nouveau le poste d’ingénieur en chef à Gisborne, qui l’accepta et mena les travaux à bien dans un délai très court. En juillet 1856, il posa le câble du cap Ray au Cap-Breton et, dès octobre, il acheva la ligne qui reliait Terre-Neuve à la Nouvelle-Écosse.

Plus tard ce mois-là, Gisborne partit pour Londres en compagnie de Cyrus West Field et d’Edward Mortimer Archibald*, consul de Grande-Bretagne à New York. Leur destination ultime était Bombay (Inde), car ils étaient déjà absorbés par un autre ambitieux projet. Ils avaient l’intention de demander des privilèges et des subsides afin d’installer un câble de Londres à Bombay, par la mer Rouge, et de le prolonger peut-être jusqu’en Extrême-Orient. Cependant, une fois à Londres, Gisborne découvrit que ses associés étaient sur le point de le rouler dans l’affaire du câble transatlantique. Dégoûté, il abandonna le projet de Bombay, la New York, Newfoundland and London Telegraph Company, et tout ce qui avait un rapport avec le télégraphe. Field parvint à réunir assez de capitaux pour construire la ligne transatlantique mais, le 27 juillet 1866, quand sa compagnie installa finalement un câble opérationnel à Heart’s Content, à Terre-Neuve, Gisborne n’était pas des célébrations.

Gisborne resta en Angleterre jusqu’en mai 1857 puis il rentra à St John’s, où on lui réserva un accueil triomphal. À l’occasion d’un dîner public donné en son honneur, il reçut une statuette d’argent en reconnaissance de son travail. Ensuite, il s’adonna à une nouvelle passion : la recherche et l’exploitation de gisements miniers à Terre-Neuve et dans les Maritimes. Il explora le littoral terre-neuvien du cap Ray au détroit de Belle-Isle, rassembla des capitaux en Angleterre et mit en valeur au moins deux emplacements pour la St John’s United Copper and Lead Mining Company.

Gravement blessé d’un coup de feu alors qu’il faisait de l’exploration à Terre-Neuve, Gisborne dut mettre un terme à ses aventures et rentrer en Angleterre en 1861. Il entreprit des recherches sur l’équipement du télégraphe, de signalisation et de navigation, et fit breveter des inventions très diverses. Il habitait près du pont de Londres et se définissait comme « ingénieur et électricien ». En 1862, on le nomma commissaire de Terre-Neuve à l’Industrial Exhibition de Londres et, cinq ans plus tard, commissaire des mines du gouvernement terre-neuvien à l’Exposition universelle de Paris. En 1865, il devint aussi agent des mines et minéraux à Londres pour le gouvernement néo-écossais. Il exposait régulièrement à la Royal Society, et ses inventions lui rapportèrent plusieurs médailles, mais une escroquerie industrielle lui fit perdre bon nombre de ses brevets britanniques en 1867.

De retour en Nouvelle-Écosse en 1869 pour recueillir des renseignements à titre d’agent provincial des mines et minéraux, Gisborne s’enthousiasma pour le potentiel des gisements houillers du Cap-Breton. Il trouva un groupe d’investisseurs anglais prêts à risquer de l’argent dans ces mines qui s’annonçaient lucratives et, dès la fin de l’année, il était ingénieur en chef d’une compagnie qui faisait de l’exploitation dans l’île. Il supervisa l’aménagement de quatre houillères, la construction de plusieurs tronçons de chemin de fer et l’amélioration des installations portuaires de Sydney et de Louisbourg. Cependant, la crise des années 1870, qui fit chuter le prix du charbon, eut raison de l’entreprise dans laquelle on avait déjà investi plus de 3 millions de dollars. Gisborne tenta de tirer son épingle du jeu en investissant dans les mines d’or de la Nouvelle-Écosse mais, là encore, il échoua. En 1879, à l’âge de 55 ans, il était de nouveau ruiné.

Le gouvernement fédéral saisit l’occasion de faire appel à un homme aussi compétent et offrit à Gisborne le poste, tout nouveau, de surintendant du service de télégraphie et de signalisation du dominion. Cette nomination, qui entra en vigueur le 1er mai 1879, inaugura une période relativement stable dans sa carrière. Son premier travail consista à réorganiser le réseau télégraphique de la Colombie-Britannique, qui coûtait cher et posait sans cesse des problèmes. Il se rendit tout de suite dans la province ; dès la fin de l’année, les lignes endommagées étaient réparées et le réseau commençait à rapporter quelques recettes régulières. En 1882, Gisborne reçut le titre de membre fondateur de la Société royale du Canada [V. sir John William Dawson].

Pendant l’été de 1883, Gisborne alla inspecter le nouveau réseau télégraphique qui reliait Fort Qu’Appelle (Saskatchewan) à Edmonton et Calgary et qui remplaçait une vieille ligne « de pionniers » installée le long d’un ancien trajet du chemin de fer canadien du Pacifique. Parti avec son fils Hartley, qui allait occuper le poste de surintendant de district des télégraphes gouvernementaux à Battleford, il parcourut plus de 1 000 milles en chariot jusqu’à Calgary, ce qui lui permit de voir les premières fermes isolées, les campements indiens et les petits hameaux de la région. Il rentra à Ottawa par train ; son voyage avait duré environ trois mois. En 1885, repris par le goût de l’aventure, il accompagna le corps expéditionnaire qui allait réprimer la rébellion du Nord-Ouest [V. sir Frederick Dobson Middleton ; Louis Riel*]. Il supervisa personnellement l’installation des lignes télégraphiques de Dunmore à Fort MacLeod (Alberta) et de Moose Jaw à Wood Mountain (Saskatchewan). En outre, il entreprit la remise en état de la ligne Edmonton-Calgary.

II vaut aussi la peine de noter que, pendant qu’il était surintendant du service télégraphique, Gisborne organisa et réalisa l’installation d’un câble qui reliait les stations du golfe du Saint-Laurent. Cette ligne servait à transmettre des renseignements sur la pêche, les conditions atmosphériques et les catastrophes maritimes, en plus des messages usuels. Il continuait de prononcer des causeries et d’écrire des articles de journal sur une variété de sujets et, au moment de sa mort, en 1892, il projetait l’immersion d’un câble transpacifique. Membre de l’Église d’Angleterre, il était réputé pour sa « largeur de vues ». Habitué à se dépenser physiquement, il mourut chez lui, paisiblement et de manière assez imprévue, en se reposant d’une tournée au cours de laquelle il avait inspecté le réseau du golfe.

Frederic Newton Gisborne avait apporté une contribution remarquable à la conception et à la promotion de divers câbles télégraphiques, dont le câble transatlantique, ainsi qu’à l’exploration et à la mise en valeur des gisements houillers du Cap-Breton. Pourtant, sa disparition ne fit pas de bruit. Les uns après les autres, ses associés avaient tenté de lui voler ses innovations, ses entreprises et sa réputation ; parfois ils y étaient parvenus. Cependant, il reste que « l’indomptable électricien », comme le surnommait l’un de ses amis anglais, est une figure marquante de l’histoire de la science et de la technologie au Canada, de même qu’un pittoresque représentant de ces scientifiques épris d’aventure qu’a produits l’époque victorienne.

Gwynneth C. D. Jones

Outre les sources citées ci-dessous, l’auteur souhaite mentionner l’aide reçue de la famille Burchell de la Nouvelle-Écosse et de l’Ontario.  [g. c. d. j.]

Frederic Newton Gisborne est l’auteur entre autres de : A midnight fantasy (Halifax, 1850 ; copie à la Nova Scotia Legislative Library, Halifax) ; Gisborne versus Kennelly [...] F. N. Gisborne’s reply to D. J. Kennelly’s statement in defence ; with extracts from correspondence, &c., added (Halifax, 1877) ; Dominion of Canada telegraph & signal service (Montréal, 1883) ; et Gisborne on inception of electrical science and evolution of telegraphy ([Montréal, 1888]).

AN, MG 23, GIII, 34 ; MG 29, D61 : 3292–3294.— PANS, MG 100, 146 ; RG 1, 422, 442 ; RG 7, 72, no 1812.— Victoria Univ. Library (Toronto), F. N. Gisborne coll.— Canada, chambre des Communes, Débats, 1879–1892 ; Parl., Doc. de la session, 1880–1892 (rapports annuels du dép. des Travaux publics).— City of Ottawa, Assessment Dept., Assessment roll (Ottawa), 1879–1891.— SRC Mémoires, 1er sér., 11 (1893), sect. ii : 67–68 (notice nécrologique écrite par sir James Grant).— Acadian Recorder, 31 janv. 1857.— British Colonist (Halifax), 2 nov. 1850.— Canadian Illustrated News (Montréal), 16 août 1873.— Daily Free Press (Ottawa), 30 août 1892.— Globe, 31 août 1892.— Ottawa Citizen, 30 août 1892.— CPC, 1891.— Cyclopædia of Canadian biog. (Rose et Charlesworth), 1 : 284–288.— The encyclopedia of Canada, W. S. Wallace, édit. (6 vol., Toronto, [1948]).— Le Jeune, Dictionnaire.— Ottawa directory, 1879–1892.— J. J. Brown, Ideas in exile : a history of Canadian invention (Toronto et Montréal, 1967).— John Quinpool [J. W. Regan], First things in Acadia, « the birthplace of a continent » (Halifax, 1936).— D. G. Whidden, Nova Scotia’s telegraphs, landlines and cables (Wolfville, N.-É., 1938 ; copie à la Bibliothèque nationale du Canada, Ottawa).

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Gwynneth C. D. Jones, « GISBORNE, FREDERIC NEWTON », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 17 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/gisborne_frederic_newton_12F.html.

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Auteur de l'article:    Gwynneth C. D. Jones
Titre de l'article:    GISBORNE, FREDERIC NEWTON
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1990
Année de la révision:    1990
Date de consultation:    17 déc. 2024