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Titre original :  Plaque commémorant Mathieu D'Amours

Provenance : Lien

DAMOURS (d’Amours) DE CHAUFFOURS, MATHIEU, major de Québec, armateur, membre du Conseil souverain, seigneur de Matane, né en 1618 de Louis Damours, conseiller au Châtelet de Paris, et d’Élisabeth Tessier ; le 30 avril 1652, il épousa à Québec Marie Marsolet ; inhumé à Québec le 9 octobre 1695.

Les ancêtres de Mathieu Damours appartenaient à la noblesse française et avaient possédé des seigneuries en Anjou. La seigneurie de Chauffours, située près d’Angers, avait été acquise en 1586 par Jean Damours, conseiller au parlement de Bretagne. Mathieu Damours arriva à Québec en 1651, en compagnie de sa sœur Élisabeth et de son beau-frère Louis-Théandre Chartier de Lotbinière, probablement sur le même navire que le gouverneur Jean de Lauson, le 13 octobre. Le 16 mars 1652, Mathieu Damours signait devant Rolland Godet un contrat de mariage avec Marie Marsolet, fille de Nicolas Marsolet, le célèbre interprète des Français auprès des Algonquins, qu’il épousa le 30 avril suivant. Les Jugements et Délibérations du Conseil souverain nous renseignent sur les premières activités à Québec de Mathieu Damours, qui « peu de temps apres son arrivée [...] fut choisy pour estre Major de cette ville, Et ensuite pour commander un Camp volant. »

Lors de l’établissement du Conseil souverain, en 1663, le gouverneur de Saffray de Mézy et l’évêque, Mgr de Laval*, désignèrent Mathieu Damours au poste de conseiller. Il assista à la première réunion, le 18 septembre 1663, entreprenant une longue carrière, puisqu’il fut membre du Conseil souverain jusqu’à sa mort. Damours fut mêlé à quelques incidents qui se produisirent au sein du conseil. Ainsi, dès le printemps de 1664, dans le conflit qui opposait le gouverneur à l’évêque, Damours fut du parti du gouverneur, et celui-ci le maintint dans ses fonctions. À la réorganisation du conseil, en décembre 1666, Tracy [V. Prouville] renomma le conseiller Damours.

La carrière du conseiller fut dans la suite assez paisible, au moins jusqu’en 1681. Cette année-là, en avril, Damours obtint un congé de traite et passa une partie de l’été dans sa seigneurie de Matane, d’où il revint avec une barque bien remplie. Dès son arrivée à Québec, il fut sommé de se présenter chez le gouverneur de Buade de Frontenac, qui lui reprochait d’avoir violé les termes de son contrat en rapportant plus de marchandises qu’il n’avait été autorisé à le faire. En dépit des protestations du conseiller, le gouverneur fit incarcérer Mathieu Damours, le 12 août 1681, dans l’une des chambres du château Saint-Louis. Malgré l’intervention des membres de sa famille et de ses amis, Damours ne fut relâché que plus de deux mois plus tard, le 20 octobre. C’était peut-être une vengeance de Frontenac contre un conseiller qui ne lui avait pas été trop sympathique l’année précédente au sein du conseil.

Le 8 novembre 1672, Damours avait fait l’acquisition de la seigneurie de Matane, où il ne développa aucunement l’agriculture et ne fit aucune concession. Seules les ressources en poisson de la rivière Matane semblent avoir intéressé le seigneur, qui possédait par ailleurs une concession réputée prospère à la rivière Saint-Jean. Il reçut aussi une concession de l’intendant Duchesneau le 26 juin 1677, sur la rivière Métis, avec le droit de pêche sur le fleuve Saint-Laurent.

Mathieu Damours mourut à Québec le 9 octobre 1695 et sa femme, qui lui avait donné 15 enfants, décéda à Montréal le 24 novembre 1711. Plusieurs des enfants s’établirent en Acadie, où la famille Damours put ainsi prendre souche. Ses fils, entre autres Mathieu Damours de Freneuse, perpétuèrent sa descendance.

F. Grenier

AJQ, Greffe de Rolland Godet, 16 mars 1652.— Jug. et délib., I-III.— Lettres de noblesse (P.-G. Roy), II : 3–14.— Claude de Bonnault, Le Canada militaire, état provisoire des officiers de milice, de 1641 à 1760, RAPQ, 1949–51 :293.— BRH, IV (1898): 110 ; XX(1914):147.— DBF, II :707–711.— P. de Montagu, Les Familles d’Amours de Serain et d’Amours de Chaufour, BRH, XXXIII (1927) : 328–331.— P.-G. Roy, Mathieu Damours de Chauffours, BRH, XXXII (1926) : 385–392.

Bibliographie de la version révisée :
Bibliothèque et Arch. nationales du Québec, Centre d’arch. de Québec, CE301-S1, 30 avril 1652.

Bibliographie générale

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F. Grenier, « DAMOURS (d’Amours) DE CHAUFFOURS, MATHIEU », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/damours_de_chauffours_mathieu_1F.html.

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Auteur de l'article:    F. Grenier
Titre de l'article:    DAMOURS (d’Amours) DE CHAUFFOURS, MATHIEU
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    2015
Date de consultation:    19 mars 2024