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BESSERER, LOUIS-THÉODORE, notaire, militaire, député à la chambre d’Assemblée et homme d’affaires, né à Château-Richer, près de Québec, le 4 janvier 1785, fils de Johann Theodor Besferer, dit Jean-Théodore Besserer, chirurgien militaire allemand, de religion calviniste, venu au Canada en 1776, et de Marie-Anne Giroux, une Canadienne ; en premières noces, il épousa le 25 février 1830 Angèle Rhéaume, de Québec, et, en secondes noces, Margaret Cameron, de Bytown (Ottawa), lesquelles lui donnèrent 12 enfants ; décédé à Ottawa le 3 février 1861.

Élève au petit séminaire de Québec, Louis-Théodore Besserer étudia ensuite le notariat sous Félix Têtu et fut admis à la pratique le 28 août 1810. Antoine Roy le décrit comme un « homme de bon conseil et financier averti, d’un jugement solide et rarement en défaut, qui gagna en peu de temps la confiance de ses concitoyens et se créa une belle clientèle ».

Au début de la guerre de 1812, Besserer était lieutenant dans le 2e bataillon de la ville et banlieue de Québec, puis il fut muté au 6e bataillon de la milice le 20 mars 1813 et promu capitaine le 25 septembre de la même année. Il avait la confiance du gouverneur sir George Prevost* qui le chargea de quelques missions spéciales à caractère civil, dont l’établissement de colons sur le chemin du Portage, entre Rivière-du-Loup et la frontière du Québec et du Nouveau-Brunswick. À l’exemple de beaucoup d’autres, il reçut une concession de terre pour ses services militaires ; Besserer choisit la sienne dans le canton de Horton, dans les Cantons de l’Est. Après la guerre, il retourna à la pratique du notariat et des affaires à Québec.

Il représenta le comté de Québec à la chambre d’Assemblée, du 7 octobre 1833 au 27 mars 1838. Quoique d’accord avec les Quatre-vingt-douze Résolutions, il fit partie des Patriotes de la région de Québec, partisans plus prudents, plus réfléchis, qui préféraient les moyens constitutionnels à la rébellion préconisée par les Patriotes montréalais. La différence de mentalité entre Montréal et Québec ne fut jamais aussi évidente. Voyant la tournure que prenait l’agitation politique à Montréal, Besserer refusa de suivre Louis-Joseph Papineau*. Néanmoins, il n’échappa à l’arrestation, en 1838, qu’en raison de ses relations d’affaires avec les autorités britanniques ; il dut cependant se retirer de la politique et demeura brouillé avec les amis de Papineau qui ne lui pardonnèrent pas sa modération.

Déçu et aigri par les événements politiques, affligé par la mort de sa première femme, Besserer se retira près de Bytown, en 1845, sur l’immense terre qu’il avait achetée en 1828. En homme d’affaires avisé, il la fit subdiviser en emplacements et donna à l’évêque Patrick Phelan* un terrain pour une église et une école afin d’attirer les acheteurs ; il ouvrit aussi plusieurs rues dont l’une porte encore son nom. Cette spéculation lui apporta la fortune. Il s’occupa avec d’autres concitoyens de l’érection de Bytown en ville, projet qui devint une réalité en 1847. Il devait mourir à Ottawa le 3 février 1861.

Avant tout opportuniste et pratique, Besserer s’anglicisa rapidement. De fait, son origine familiale, ses relations d’affaires et, plus tard, la famille de sa seconde épouse, l’amenèrent à s’identifier de plus en plus aux anglophones.

Jean-Yves Gravel

APC, MG 30, D62, 4, pp.597–604.— P.-G. Roy, Fils de Québec, III : 22–24.— Lucien Brault, Ottawa old & new (Ottawa, 1946), passim.— Louis-Théodore Besserer, BRH, XXXII (1926) : 479–481.— Antoine Roy, Les Patriotes de la région de Québec pendant la rébellion de 1837–1838, Cahiers des Dix, 24 (1959) : 241–254.— P.-G. Roy, Les Besserer de la province de Québec, BRH, XXIII (1917) : 30s.

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Jean-Yves Gravel, « BESSERER, LOUIS-THÉODORE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/besserer_louis_theodore_9F.html.

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Auteur de l'article:    Jean-Yves Gravel
Titre de l'article:    BESSERER, LOUIS-THÉODORE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    19 mars 2024