Provenance : Lien
BACK, sir GEORGE, officier de marine, explorateur de l’arctique et artiste, né le 6 novembre 1796 à Stockport en Angleterre, deuxième fils de John et d’Ann Back, décédé le 23 juin 1878 à Londres.
Passionné par les exploits héroïques accomplis par la marine royale pendant les guerres napoléoniennes, George Back désirait devenir marin et une visite à Liverpool confirma cette attirance. Son père l’emmena donc à Londres où, grâce à l’appui d’un parent, il embarqua sur l’Arethusa comme volontaire de première classe, le 15 septembre 1808. Peu de temps après, l’Arethusa prit part à des combats au large de Cherbourg et le long du littoral du nord de l’Espagne. Au cours d’un engagement près de Saint-Sébastien en avril 1809, alors qu’il était sur un des bateaux qui cherchaient à faire des prises, George Back fut fait prisonnier par des soldats français. Il fut ensuite conduit à Verdun où il resta prisonnier de guerre pendant cinq ans. Bien qu’il se mît à « fréquenter des débauchés et à s’initier au vice et à la crapulerie », il finit par s’assagir et reprit ses études de dessin et de français. Il fut relâché au début de 1814 et il rentra en Angleterre au mois de mai.
Promu midship, il rallia le 4 juillet 1814 l’Akbar, en station à Halifax, N.-É. Il vécut de nombreux engagements avant que son navire ne rentre à Portsmouth en décembre 1816. Le 5 mars 1817, Back fut promu midship de première classe à bord du Bulwark. Ce navire ne quitta pas Chatham où Back raconte qu’il passa son temps à « dessiner, à lire et à étudier ». Après s’être vu refuser de l’avancement, il se porta volontaire pour servir, sous les ordres des capitaines de frégate John Ross* et David Buchan*, au cours d’une expédition qui marqua pour les Britanniques le début d’une ère nouvelle dans l’exploration de l’arctique. Back embarqua comme midship sur le brick Trent qui faisait partie de l’expédition qui devait passer à l’est du Groenland ; Buchan, qui en avait le commandement, avait reçu l’ordre de faire traverser l’océan Arctique au Dorothea et au Trent, de l’archipel de Spitsberg au détroit de Béring. À la tête de l’expédition qui prenait la route de l’ouest, Ross devait essayer de trouver un passage au nord-ouest par le détroit de Davis. Le Dorothea et le Trent quittèrent les eaux de la Tamise le 25 avril 1818, pour y être de retour le 22 octobre, après être restés trois semaines en péril, immobilisés par les glaces au large du Spitsberg. Leur unique exploit fut de battre un record en atteignant 82º 34’ de latitude nord.
Bien qu’elle se fût soldée par un échec, l’expédition décida de l’avenir de Back en lui donnant l’occasion de rencontrer le lieutenant de vaisseau John Franklin*, commandant du Trent. Le rapport élogieux que rédigea Franklin sur la conduite de Back et, plus encore, sur son utilité en tant qu’artiste, fit qu’on choisit d’emblée celui-ci pour participer à l’expédition terrestre qui, sous les ordres de Franklin, devait explorer en 1819 la côte nord de l’Amérique, de l’embouchure de la rivière Coppermine à la baie de Repulse.
Back refit un bref voyage à bord du Bulwark avant de partir, le 23 mai 1819, pour York Factory en compagnie de Franklin, à bord du Prince of Wales, un des navires de la Hudson’s Bay Company. Le médecin et naturaliste John Richardson*, un autre midship, Robert Hood*, et le marin John Hepburn* faisaient aussi partie du groupe au départ d’Angleterre. L’expédition passa le premier hiver à Cumberland House, puis le second au fort Enterprise, le camp de base qu’ils avaient construit près du lac Winter entre le Grand lac des Esclaves et la rivière Coppermine.
Peu de temps après leur arrivée au lac Winter, Franklin demanda à Back de reprendre la route du sud pour activer l’acheminement de denrées indispensables qu’ils attendaient de Cumberland House. Il partit le 18 octobre 1820 et, le 2 janvier 1821, il atteignit les postes de traite du lac Athabasca où George Simpson*, qui venait d’être nommé par la Hudson’s Bay Company à la tête du département d’Athabasca, s’offusqua avec juste raison, de l’impolitesse et de l’impatience de Back. « Ce Monsieur, écrivit-il de Back, semble croire que tout doit plier devant ses exigences. » Un mois plus tard, les denrées arrivèrent et Back les rapporta avec lui au fort Enterprise, sauvant ainsi l’expédition d’un échec prématuré.
Le 14 juillet 1821, les explorateurs quittèrent leur base dans deux canots, descendirent la rivière Coppermine jusqu’à la mer et explorèrent ensuite la côte est jusqu’au détroit de Bathurst. Le manque de provisions, l’approche de l’hiver et l’inquiétude des voyageurs canadiens les forcèrent à abandonner l’espoir d’atteindre la baie de Repulse. Tenaillée par la faim et de plus en plus affaiblie, l’équipe repartit avec peine vers le fort Enterprise par voie de terre, à travers la toundra. La moitié des hommes furent sauvés quand Back, parti en avant à la recherche d’Indiens, découvrit une tribu et l’envoya à la rencontre du groupe avec des vivres. Dix hommes, dont Hood, périrent avant l’arrivée des secours.
En plus d’une multitude de belles toiles représentant des scènes nordiques, les deux voyages que Back effectua pour aller chercher du secours laissent à penser qu’il s’illustra brillamment au cours de cette expédition malheureuse ; par ailleurs, on est porté à croire qu’il ne fit pas toujours honneur à sa réputation de héros. Un certain nombre de trafiquants de fourrures le jugèrent sévèrement, mais ce sont les accusations portées plus tard contre lui par John Hepburn qui sont vraisemblablement les plus dignes de foi, du fait qu’elles sont étayées par d’autres critiques du même genre dont Back fut l’objet tout au long de son existence. Hepburn racontait qu’une dispute avait surgi une fois entre Back et Hood à propos d’une Indienne et s’était terminée presque par un duel ; une telle conduite correspond tout à fait à la réputation de dandy et de coureur que Back acquit plus tard. Hepburn affirma également : « Back n’est pas très-courageux [...] c’est un homme charmant avec ceux dont il espère tirer quelque chose. » Sophia Cracroft, la nièce de Franklin, fait écho à ces accusations en s’adressant à Henry Grinnell en 1856 : « Ce n’est pas un homme qui prendra l’initiative d’un beau geste, mais s’il juge qu’une action a toute chance d’être populaire et porte des garanties de succès, il l’entreprendra afin de s’en voir attribuer le plus de mérite possible. Gardez-vous de croire que je fais preuve de rigueur et de sévérité lorsque je le dépeins comme un être foncièrement égoïste, fourbe et sournois. »
Back fut promu lieutenant le 1er janvier 1821 avant que l’expédition ne fût terminée. Peu après son retour en Angleterre en octobre 1822, il reprit la mer afin d’acquérir l’expérience nécessaire pour être nommé capitaine de frégate. Pendant qu’il était à bord du Superb, en station aux Antilles, Franklin fut chargé de diriger la seconde expédition terrestre qui devait explorer le littoral à l’ouest et à l’est de l’embouchure du fleuve Mackenzie. Il semble que l’amirauté ait manifesté l’intention de nommer Back à nouveau, mais Franklin, peu impressionné par la conduite de Back au cours de la première expédition terrestre, incita l’amirauté à le remplacer par le lieutenant John Bushnan. Toutefois, Bushnan mourut avant le départ de l’expédition et Back fut alors invité à en faire partie. Il accepta immédiatement et alla retrouver Franklin, à Londres, en décembre 1824.
Contrairement à la première expédition terrestre, celle-ci s’effectua normalement et presque sans incident. La Hudson’s Bay Company, qui venait d’être réorganisée, se trouvait mieux à même de tenir ses engagements d’assistance. À Londres, le projet avait été mieux préparé ; on avait expédié des vivres longtemps à l’avance et les voyageurs canadiens, jugés peu sûrs, avaient été remplacés par des marins britanniques.
Les explorateurs arrivèrent à New York en paquebot, en mars 1825, et se rendirent sur la rive occidentale du Grand lac de l’Ours où ils bâtirent le fort Franklin. Après y avoir passé un hiver, ils partirent pour le delta du Mackenzie le 22 juin 1826 et le groupe se scinda à la pointe Separation. Avec le Dolphin et l’Union, deux embarcations de 24 pieds, Richardson et l’arpenteur Edward Nicholas Kendall* explorèrent la côte à l’est de l’embouchure de la rivière Coppermine, tandis que Franklin et Back partirent avec deux bateaux de 26 pieds, le Lion et le Reliance, et mirent le cap à l’ouest, en direction du détroit de Béring où les attendait le Blossom commandé par le capitaine Frederick William Beechey*.
Peu après avoir atteint la mer, le 7 juillet, Franklin et Back durent s’évertuer toute une journée à repousser des Inuits qui tentaient de piller les bateaux, mais ce fut encore le mauvais temps et le mauvais état des glaces qui leur causèrent le plus de difficultés. Après avoir longé la côte pendant six semaines, ils arrivèrent à Return Reef, à mi-chemin seulement du cap Icy ; comme l’hiver approchait très vite et que les vivres diminuaient, Franklin décida de faire demi-tour. Ils regagnèrent le fort Franklin le 21 septembre 1826, trois semaines après Richardson et Kendall qui, eux, avaient pu effectuer en entier leur mission d’exploration [V. Beaulieu]. Au cours de l’hiver, Back apprit qu’il avait été promu au grade de capitaine de frégate, le 30 décembre 1825.
À la fin de cette seconde expédition, Franklin, Back et Richardson avaient exploré la moitié du littoral du nord de l’Amérique, de la presqu’île de Kent à la baie de Prudhoe, en Alaska. Pendant de nombreuses années, Back continua à nourrir le projet de compléter cette exploration du littoral du Nord – de la presqu’île de Kent à la presqu’île de Melville. Ce fut d’ailleurs en partie ce qui le poussa à entreprendre une expédition de 1833 à 1835, et ce fut le seul objet du voyage manqué qu’il fit en 1836–1837.
Franklin se servit librement des aquarelles et des dessins de Back pour illustrer l’édition des récits qu’il fit des deux expéditions terrestres. L’œuvre d’un des premiers artistes de talent à se rendre dans l’arctique canadien, ces illustrations sont maintenant considérées comme un document précieux sur les débuts de l’histoire du Grand Nord. Pour illustrer des livres sur l’exploration polaire, on utilise toujours les illustrations que Franklin a publiées. Toutefois un grand nombre de dessins, d’aquarelles et de carnets de croquis que Back fit au cours de ses trois expéditions terrestres se trouvent aujourd’hui aux Archives publiques du Canada, au Scott Polar Research Institute et ailleurs, mais ne sont jamais consultés et restent quasiment inconnus.
Après son retour en Angleterre le 10 octobre 1827, Back essaya pendant presque trois ans d’obtenir une nouvelle affectation. À la même époque, sa santé commença à s’altérer et il décida de faire le tour de l’Europe pour se rétablir. Parti le 3 août 1830, il remonta le Rhin jusqu’en Suisse, puis passa plus d’une année en Italie à visiter les centres artistiques. En janvier 1832, alors qu’il se trouvait à Naples, il fut bouleversé par certaines rumeurs concernant John Ross ; on n’avait plus entendu parler de lui depuis qu’il était parti pour tenter de trouver un passage par le nord-ouest en 1829. Back retourna en Angleterre sur-le-champ et s’offrit pour prendre la tête d’une expédition de recherche. Il apprit que Richardson avait déjà suggéré un plan pour rejoindre Ross en passant par la rivière Thlew-ee-choh ou la Grande rivière des Poissons (la rivière Back). Cette rivière, dont on ne connaissait l’existence que par les dires des Indiens, était censée prendre sa source quelque part près du Grand lac des Esclaves et couler vers le nord-ouest pour se jeter dans l’océan Arctique. N’ayant pas reçu d’aide suffisante, Richardson avait abandonné son projet. Back reprit le même plan et obtint du gouvernement, de la Hudson’s Bay Company et du public les fonds dont il avait besoin pour se lancer dans cette expédition sous la direction du ministère des Colonies.
Ayant emmené avec lui un naturaliste, le médecin Richard King, Back quitta Liverpool pour New York à bord d’un paquebot le 17 février 1833. En juin, il était au fort Alexander au bord du lac Winnipeg où George Simpson, devenu gouverneur de la compagnie pour toutes les opérations d’outre-mer, l’accueillit cordialement ; il avait apparemment oublié le différend qu’ils avaient eu en 1821. Back partit du fort Resolution à la recherche de la Thlew-ee-choh et la découvrit le 29 août. Il regagna ensuite le fort Reliance, la base d’hiver de l’expédition située à l’extrémité est du Grand lac des Esclaves. Quand, au printemps de 1834, il apprit que Ross était rentré sain et sauf en Angleterre, il ne lui resta plus qu’à explorer la Thlew-ee-choh et le littoral de chaque côté de l’embouchure.
Le 7 juin 1834, les membres de son équipe quittèrent le fort pour leur dépôt du lac de l’Artillerie. Ils traversèrent le lac Clinton-Colden et le lac Aylmer et atteignirent la Thlew-ee-choh le 28 juin. Il leur fallut un mois pour descendre la rivière et ensuite ils passèrent trois semaines à explorer le détroit de Chantrey. Le mauvais temps les empêcha de pousser plus avant l’exploration du littoral et ils furent de retour au fort Reliance le 27 septembre. Le 21 mars 1835, Back partit pour l’Angleterre, King devant le suivre plus tard avec les hommes et le matériel.
À son arrivée en Angleterre le 8 septembre 1835, Back fut accueilli en héros. Il fut promu capitaine de vaisseau le 30 septembre 1835, par un arrêté ministériel ; cette faveur n’avait été accordée qu’une fois auparavant et elle était nécessaire dans le cas de Back, car il n’avait pas fait l’année de service réglementaire en mer depuis qu’il avait reçu le grade de capitaine de frégate. Entre autres récompenses, il se vit décerner la médaille royale de la Royal Geographical Society dont il fut élu membre, le 8 février 1836. Peu à peu, la Thlew-ee-choh fut connue sous le nom de rivière Back.
Richard King brilla par son absence aux rangs des admirateurs de Back. Il croyait, à n’en pas douter, que l’expédition aurait pu être beaucoup plus efficace et ses récits montrent que son opinion différait souvent de celle de Back. Tout comme Thomas Simpson, un employé de la compagnie qui avait rencontré l’expédition en 1833, il vit en Back un chef faible, mais ce qui le rebuta le plus, ce fut l’ingérence de Back dans ses travaux de naturaliste.
King avait toutefois le don de se rendre impopulaire et ses griefs passèrent quasi inaperçus. La haute estime dans laquelle on tenait généralement Back lui permit de fixer les conditions d’une nouvelle expédition. La Royal Geographical Society se chargea d’informer le gouvernement d’un projet que Back caressait depuis 1828. Il s’agissait d’amener un navire jusqu’à la baie de Repulse ou jusqu’à la rivière Wager et de longer ensuite la côte en bateau jusqu’à la pointe Turnagain, l’endroit le plus éloigné atteint par Franklin au cours de la première expédition terrestre. Back se vit confier le commandement du Terror et l’expédition partit en juin 1836. Parmi les officiers du Terror, se trouvaient deux seconds-maîtres, Graham Gore, qui devait périr plus tard pendant la malheureuse expédition de Franklin, et Robert McClure, qui de 1850 à 1854 commanda l’Investigator, parti à la recherche de Franklin. La glace fut particulièrement mauvaise cette année-là dans tout l’arctique oriental et avec ses 325 tonneaux et son équipage de 60 hommes, le Terror fut bloqué au mois d’août à l’entrée du détroit Gelé. Tout l’hiver il dériva avec l’embâcle au nord-est de l’île de Southampton et il fut sérieusement endommagé. Une fois sorti des glaces en juillet 1837, il ne resta à Back qu’à rentrer. Lorsque son bateau accosta à Lough Swilly, en Irlande, le 3 septembre 1837, il était sur le point de couler.
Cette expédition lui valut de nouveaux honneurs. Il reçut, entre autres, la médaille d’or de la Société de géographie de Paris et fut créé chevalier le 18 mars 1839. Il n’avait que 40 ans, mais ce voyage devait mettre fin à sa carrière dans la marine. Son état de santé s’était détérioré pendant l’expédition et il ne fit qu’empirer après son retour. En juillet 1839, il fit une cure à Marienbad (Mariánské Láznĕ, Tchéco.), une ville d’eau allemande en vogue. Devant l’inefficacité du traitement, il se rendit en Italie où il resta jusqu’en 1842. En 1844, Francis Rawdon Moira Crozier, qui devait périr au cours de l’expédition de Franklin, écrivit de Florence à James Clark Ross* que Back était loin d’avoir laissé de bons souvenirs derrière lui et qu’il s’était fait une réputation de vanité. « C’était un homme très agréable, confiait quelqu’un à Crozier, mais ce n’était pas parce qu’il était amoureux de sa personne qu’il se devait de croire que toutes les femmes l’étaient aussi. »
De retour en Angleterre, Back mena une vie confortable au sein de la société londonienne et il continua â s’occuper activement de l’exploration de l’arctique qui défrayait de nouveau la chronique. Il s’opposa à ce que l’on choisît Franklin comme chef de l’expédition de 1845 à cause de son âge et il encouragea vivement James C. Ross à accepter cette affectation. Le 13 octobre 1846, il épousa une veuve, Theodosia Elizabeth Hammond, passa six mois avec elle en Italie et rentra, au mois d’août 1847, pour prendre une part active à la préparation d’expéditions qui devaient partir à la recherche de Franklin. En compagnie de plusieurs autres vétérans de l’arctique, il siégea au conseil sur l’arctique chargé de guider l’amirauté dans la préparation des expéditions de recherche. Malheureusement, Back et la plupart des autres membres du conseil se perdirent en conjectures inexactes quant à l’endroit où pouvait se trouver l’expédition en détresse et ce fut sur leurs conseils que l’amirauté envoya à plusieurs reprises des expéditions qui manquèrent toutes leur but. En 1851, Back siégea au comité de l’amirauté sur l’arctique, qui se réunit pour enquêter sur la conduite qu’Horatio Thomas Austin* et William Penny* avaient eue au cours de leurs expéditions respectives. En 1856, l’amirauté se résolut finalement à cesser de rechercher Franklin, et Back fut presque le seul des vétérans de l’arctique à approuver cette décision. Sophia Cracroft, qui le détestait depuis déjà longtemps, le critiqua avec véhémence : « Ce misérable de sir G. Back, écrivit-elle, est prêt à dire tout ce que lui suggère de dire un ministre de la Marine, quitte à se faire mépriser ou pis encore, par tous ceux qui ont servi avec lui. » [V. Griffin].
Une fois les recherches interrompues, Back se réfugia dans une paisible retraite et fut promu contre-amiral de réserve le 19 mars 1857. Oxford University lui avait décerné un doctorat honoris causa en droit civil, en 1854. Jusqu’à la fin de ses jours, il s’occupa activement de la Royal Geographical Society : membre du conseil pendant de nombreuses années, il en fut également le vice-président pendant sept ans. Il fut promu vice-amiral le 24 septembre 1863 et amiral le 18 octobre 1876. Il fit une de ses dernières apparitions en public lorsque, le 6 décembre 1876, il présida une assemblée des vétérans de l’arctique réunis pour saluer le retour du commandant George Strong Nares qui rentrait d’une expédition avec l’Alert et le Discovery. Ainsi, Back, dont le nom avait été étroitement associé, dès les débuts, à l’histoire des grandes explorations anglaises dans l’arctique canadien au xixe siècle, vécut juste assez longtemps pour assister au retour de la dernière expédition.
SPRI, ms 248/249/2 (lettre de Sophia Cracroft, 8 avril 1857) ; ms 248/250/4 (lettre de Sophia Cracroft, 4 juill. 1856) ; ms 248/364/22 (lettre de F. R. M. Crozier à James Clark Ross, 31 déc. 1844) ; ms 395 (les papiers George Back contiennent la plupart de ses journaux, officiels et privés, sa correspondance avec l’amirauté, avec sir John Franklin et d’autres officiers qui ont voyagé dans l’arctique, et aussi d’autres papiers officiels ; propriété de J. Pares, ces manuscrits sont en dépôt).— McCord Museum (McGill University, Montréal), George Back papers (deux journaux et des lettres, qui n’ont pas servi à la préparation de cette biographie).— Royal Geographical Society (Londres), Back papers (une vaste collection dont on ne s’est pas servi en préparant cette biographie.)— George Back, Narrative of the Arctic land expedition to the mouth of the Great Fish River, and along the shores of the Arctic Ocean, in the years 1833, 1834, and 1835 (Londres, 1836) ; Narrative of an expedition in HMS Terror, undertaken with a view to geographical discovery on the Arctic shores, in the years 1836–7 (Londres, 1838).— Les bourgeois de la Compagnie du Nord-Ouest ; récits de voyages, lettres et rapports inédits relatifs au Nord-Ouest canadien, L.-F.-R. Masson, édit. (2 vol., Québec, 1889–1890 ; New York, 1960), I : 130–150.— John Franklin, Narrative of a journey to the shores of the Polar Sea, in the years 1819, 20, 21, and 22 [...] (Londres, 1823) ; Narrative of a second expedition to the shores of the Polar Sea, in the years 1825, 1826, and 1827 [...] (Londres, 1828).— HBRS, I (Rich), 205–261, 313s.— Richard King, Narrative of a journey to the shores of the Arctic Ocean, in 1833, 1834, and 1835, under the command of Capt. Back (2 vol., Londres, 1836).
L’auteur eut également accès à des manuscrits en possession de Mrs Cell (Hopton Hall, Wirksworth, Derbyshire, Angleterre), lettres de John Franklin à John Richardson, 1823–1824.
Clive A. Holland, « BACK, sir GEORGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 21 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/back_george_10F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/back_george_10F.html |
Auteur de l'article: | Clive A. Holland |
Titre de l'article: | BACK, sir GEORGE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
Année de la révision: | 2020 |
Date de consultation: | 21 déc. 2024 |