Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.
Les échanges entre les Autochtones et le gouvernement de sir Wilfrid Laurier portèrent, entre autres, sur les droits de propriété foncière dans l’Ouest canadien. Toutefois, dans le contexte de la course effrénée vers cette partie du pays au tournant du xxe siècle, l’harmonisation des intérêts des Blancs et de ceux des Autochtones eut d’énormes conséquences pour ces derniers, qui subirent des atteintes à leur culture et à leur mode de vie. Animés à leur égard des mêmes préjugés que la plupart de leurs contemporains, les membres du cabinet de Laurier visèrent à comprimer les frais d’administration du ministère des Affaires indiennes et à faciliter la cession de terres des réserves : des Autochtones de tout le pays furent persuadés ou forcés de renoncer à des milliers d’acres de terres. On conclut les traités no 8, no 9 et no 10, qui plaçaient sous l’autorité du gouvernement canadien les Autochtones installés dans ce qui est maintenant une grande partie du nord de l’Ontario, de l’Alberta, de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique, ainsi qu’une portion du sud des Territoires du Nord-Ouest. En réaction, des mouvements de défense des droits reconnus par traité s’organisèrent ; les Autochtones protestèrent contre diverses pratiques gouvernementales et envoyèrent, en 1906, une délégation chargée de rencontrer le roi Édouard VII en Angleterre.