Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.
En 1884, l’Assemblée de la Colombie-Britannique sanctionna le Chinese Regulation Act, l’une des très nombreuses lois antiasiatiques (plus d’une centaine) promulguées par la province au cours du xixe siècle. Cette loi obligeait tout Chinois de plus de 14 ans à payer un impôt annuel de 10 $. Essentiellement, elle instaurait une sorte de permis de travail pour les Chinois de la province. La même année, le député conservateur Noah Shakespeare déposa à la Chambre des communes une motion en faveur d’une loi qui interdirait l’immigration des Chinois. Ces gens, fit-il valoir, livraient une concurrence déloyale aux travailleurs blancs et manquaient de moralité. Sa motion, amendée, devint en 1885 l’Acte de l’immigration chinoise, qui imposait à tout nouvel arrivant chinois l’infâme capitation de 50 $ et limitait le nombre d’immigrants par navire. Ce n’était pas carrément une loi d’exclusion, mais elle marqua le point culminant de la campagne antichinoise de Shakespeare. Plus tard dans l’année, il fonda à Victoria le Labor Bureau, syndicat de travailleurs blancs voué à la lutte contre la concurrence chinoise.