Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.
Au moment de la Confédération, la nouvelle entité politique formée devait forger une identité canadienne commune tout en respectant les droits des minorités. Or, dans l’Ouest, la venue, à partir du début des années 1870, d’un grand nombre de colons de langue anglaise réduisit dramatiquement le poids démographique des francophones. À la fin des années 1880, ceux-ci ne représentaient plus que 6 % de la population du Nord-Ouest. Les immigrants ontariens considéraient que le Manitoba et les Prairies devaient être britanniques et protestants ; on abolit petit à petit les droits linguistiques des francophones et les privilèges accordés aux écoles catholiques. Conscients de la spoliation des droits des francophones et des catholiques, des prélats s’efforcèrent d’encourager l’immigration d’habitants de la province de Québec et de catholiques d’Europe, mais jamais les nouveaux arrivants ne furent assez nombreux pour préserver l’équilibre linguistique et contrebalancer l’immigration anglophone. On créa la Société de colonisation de Manitoba, vouée au peuplement de l’Ouest par des francophones. D’autres initiatives virent le jour, telles que la formation, à l’Assemblée territoriale, d’un bloc franco-catholique unifié pour faire admettre le principe de la double majorité ou la fondation, en 1912, de l’Association catholique franco-canadienne de la Saskatchewan.