Titre original :  Thomas Phillips Thompson - Library and Archives Canada/C-38581

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THOMPSON, THOMAS PHILLIPS, journaliste, militant politique, rédacteur en chef, écrivain et réformateur du travail, né le 25 novembre 1843 à Newcastle upon Tyne, Angleterre, aîné des deux fils de William Thomas Thompson et de Sarah Robson ; le 2 mars 1872, il épousa à Guelph, Ontario, Delia Florence Fisher (décédée le 3 novembre 1897), et ils eurent un fils, qui mourut en bas âge, et trois filles, puis en 1899, Edith Fisher, et le couple eut un fils ; décédé le 20 mai 1933 à Oakville, Ontario.

Thomas Phillips Thompson fut, selon l’écrivain Alexander Brian McKillop, « le satiriste politique, l’intellectuel socialiste et le défenseur des travailleurs le plus connu du pays ». Celui qu’on appelait Tom dans sa jeunesse émigra dans le Haut-Canada avec ses parents à l’adolescence. Après de courts séjours à Belleville et à Lindsay, les Thompson s’installèrent à St Catharines. Tom étudia le droit et travailla pour la même compagnie d’assurances que son père avant de décider de poursuivre une carrière en journalisme. Son premier ouvrage politique, brochure publiée en 1864, portait le titre The future government of Canada. À une époque où la confédération dominait les débats, Thompson s’opposait au gouvernement monarchique mis de l’avant par Thomas D’Arcy McGee* et proposait plutôt une « république britannique américaine indépendante ». Il soutenait également que l’assimilation culturelle des Canadiens français était essentielle à la survie future de la nation. Il deviendrait toutefois plus sympathique à leur égard ultérieurement.

En avril 1866, Thompson devint l’un des rédacteurs en chef du Post de St Catharines et, en juin, couvrit les raids des fenians [V. Alfred Booker*] à titre de correspondant pour le Montreal Herald. Il se fiança avec une femme de l’endroit ; on ne sait pas exactement quand ni pourquoi l’engagement aboutit à une rupture. Thompson s’installa à Toronto l’année suivante pour travailler comme reporter du tribunal de police au Daily Telegraph de John Ross Robertson*. En 1872, il entra au Mail de Toronto [V. Josiah Blackburn* ; John Riordon*], où il écrivit des satires politiques sous le pseudonyme de Jimuel Briggs. Ses chroniques hebdomadaires se révélèrent si populaires qu’une année plus tard on les publia sous le titre The political experiences of Jimuel Briggs, d.b., at Toronto, Ottawa and elsewhere. En décernant à son alter ego un « db. » (Dead Beat, ou parasite) et en lui attribuant comme alma mater la fictive Coboconk University, Thompson se moquait clairement des prétentions intellectuelles de nombreux réformateurs sociaux de la fin du xixe siècle. Son esprit vif se manifesta aussi dans Grip, que le caricaturiste John Wilson Bengough* lança en 1873 avec son aide, et avec qui Thompson s’associerait de façon intermittente pendant les deux décennies suivantes.

En 1874, Thompson contribua à fonder le National, revue hebdomadaire qui soutenait le mouvement Canada First [V. William Alexander Foster*]. L’historien George Ramsay Cook* affirme que Thompson voulait utiliser le National pour faire passer le mouvement « d’une coterie intellectuelle à un mouvement populaire » et que la création de la revue marquait la première étape de sa transformation en militant ouvrier. Thompson s’installa à Boston en 1876 pour travailler au Boston Traveller et, durant son séjour là-bas, il se familiarisa avec la pensée de gauche américaine. Il retourna à Toronto trois ans plus tard et recommença à écrire pour le Mail, son ancien employeur, et le Globe qui, peu après, l’envoya outre-mer couvrir la lutte de l’Irish National Land League, organisation populaire de cultivateurs à bail protestant contre les loyers élevés. Irrité par l’injustice de ce qu’il voyait et entendait, il développa une position radicale sur la réforme sociale, au moins en partie parce que sa mission lui avait donné l’occasion de rencontrer et d’interviewer l’écrivain américain Henry George. Le livre de ce dernier, Progress and poverty […], paru à New York en 1879, avait popularisé l’idée qu’une simple taxe sur la valeur brute des terres permettrait de stopper l’inflation foncière dans les zones urbaines, de réduire le coût des loyers et, par conséquent, d’améliorer la vie des travailleurs. Les reportages de Thompson sur la situation en Irlande et sur les idées de George reçurent un accueil favorable au pays, et le Globe les réimprima en janvier 1882.

Thompson menait alors une carrière florissante. En 1883, à Toronto, il accepta un poste d’éditorialiste à l’Evening News, propriété d’Edmund Ernest Sheppard*. Au même moment, il commença à écrire sous le pseudonyme d’Enjolras (leader étudiant radical dans les Misérables de Victor Hugo) pour l’hebdomadaire Palladium of Labor, revue des Chevaliers du travail à Hamilton [V. Kate McVicar*]. En 1887, après que George l’eut aidé à trouver un éditeur à New York, Thompson publia une monographie, The politics of labor. Peu après, il devint rédacteur adjoint du Grip, puis rédacteur en chef de 1892 à 1894. Dans toutes ces publications, comme dans le Labor Advocate (1890–1891), il exprima clairement ses opinions politiques, économiques et sociales.

The politics of labor, l’une des premières critiques canadiennes du système capitaliste, fut l’ouvrage le plus important de Thompson. La philosophie qu’il y exposait s’appuyait sur la croyance que la liberté individuelle des travailleurs avait été détruite d’une part par la compétition pour le travail salarié créée par l’industrialisme et, d’autre part, par le capitalisme monopolistique. La première avait miné ce qu’il considérait comme la position sociale traditionnelle des travailleurs, tandis que le second avait éliminé les possibilités économiques qui leur permettaient auparavant d’échapper à l’esclavage du travail salarié. « Monopole en haut et compétition en bas, écrivait Thompson, sont les deux pierres du moulin entre lesquelles le travailleur se fait broyer. » À l’instar de Henry George, il voyait la propriété foncière monopolistique comme la cause la plus directe des problèmes sociaux et s’opposait particulièrement aux concessions de terres à de grandes entreprises telles que les chemins de fer. Selon lui, ces octrois restreignaient l’accès des travailleurs à la terre et, par conséquent, entravaient leur capacité de progrès économique. Jusqu’à ce que le problème de la propriété foncière monopolistique soit réglé, croyait-il, les tentatives d’améliorations, comme les augmentations de salaire pour les travailleurs, seraient toujours vouées à l’échec, parce qu’il suffisait aux propriétaires de hausser les loyers pour bénéficier de l’accroissement des revenus de leurs locataires. Quand il témoigna en novembre 1887 devant la commission royale d’enquête sur les relations entre le capital et le travail, présidée par James Sherrard Armstrong*, Thompson déclara que l’augmentation rapide du prix des propriétés locatives à Toronto avait entraîné « une misère considérable pour une grande partie de ceux qui [n’avaient] qu’un revenu ou un salaire fixe ».

Les propositions de réforme de Thompson comprenaient une variété de principes sociaux et politiques. Il élargissait le concept de « plus-value » de George, c’est-à-dire l’argent que les propriétaires tiraient de l’augmentation de la valeur foncière plutôt que de leurs propres efforts, en incluant tous les aspects de la vie industrielle et non pas seulement la propriété foncière. En 1886, dans un éditorial du Palladium of Labor, il soutint que, avant qu’un millionnaire « puisse avoir la chance d’utiliser ses talents d’homme d’affaires, il doit d’abord compter sur une société pourvue de tous les organismes et instruments hautement complexes de la vie commerciale, dans laquelle ces qualités peuvent se déployer librement ». Puisqu’il devait son succès à la société, sa richesse constituait par le fait même une ressource qui appartenait à la société ; les citoyens avaient donc « le droit d’intervenir et de mettre une limite à l’accumulation pour fixer la somme qu’un individu devrait posséder et, grâce à un système d’imposition graduelle, d’offrir une grande partie de cette fortune au service du public ».

Thompson croyait que l’amélioration de la société devait passer par un processus évolutif plutôt que révolutionnaire. Des changements trop brusques conduiraient à l’anarchie, qui permettrait simplement à un nouveau groupe monopolistique de prendre le pouvoir. Pour réaliser des changements durables, il était essentiel de changer la manière dont les personnes concevaient leur rôle dans la société. Le défi consistait, comme Thompson l’écrivait en 1885, à « éradiquer l’égoïsme profondément ancré engendré par la compétition et [à] instiller à la place un amour de l’humanité et un solide sens de la justice ». Sa vision du socialisme en appelait à l’élimination d’une compétition inutile grâce à l’expansion graduelle de la mainmise du public sur la production et la distribution par l’industrie. De plus, le gouvernement devrait en venir à nationaliser les terres, établir des réglementations sur les salaires et créer un système universel de pensions de vieillesse. Ce « système coopératif » ferait du « gouvernement et de la société une immense compagnie par actions pour effectuer tout le travail du pays ». Au lieu d’être forcé de payer « un tribut à quelques employeurs cupides », prédisait Thompson, chacun recevrait « sa part des recettes de l’industrie à laquelle il participe à la hauteur de ses véritables revenus ». Selon ce scénario, le « travail réellement nécessaire dans le monde, les hommes travaillant tous, pourrait probablement s’effectuer en trois ou quatre heures par jour ».

Outre son rôle de journaliste socialement engagé, Thompson participa activement au mouvement travailliste et à la politique électorale. Parmi ses principaux associés figuraient l’imprimeur Daniel John O’Donoghue*, le peintre Charles March*, le tailleur Alfred Fredman Jury* et le machiniste David Arthur Carey*. En juillet 1886, il adhéra à l’assemblée locale Victor Hugo no 7814 des Chevaliers du travail, qu’il représenta au Congrès des métiers et du travail du Canada la même année. Thompson encouragea ses collègues « travailleurs du cerveau », qu’il décrivait dans un article du Palladium of Labor en 1884 comme les « commis, comptables, vendeurs, journalistes et nombre d’autres catégories d’employés qui travaillent dur et sont sous-payés », à s’unir avec les travailleurs manuels dans la lutte pour obtenir des réformes. « Ceux qui vivent en mettant leur cerveau au service des autres, affirmait-il, sont sujets exactement aux mêmes incapacités que ceux qui travaillent de leurs mains. » Il composa The labor reform songster, recueil de chansons militantes et inspirantes, que les Chevaliers du travail publièrent en 1892. Bien au fait de l’utilité de formuler clairement des idées complexes et désireux d’atteindre un vaste public, Thompson était aussi un orateur efficace.

Afin de sensibiliser et de mobiliser la classe ouvrière, Thompson préconisait la création d’un parti travailliste, fondé sur « le droit de la société de prendre en main la production », et indépendant des libéraux et des conservateurs. La loyauté envers les vieux partis ne servait qu’à diviser les travailleurs, disait-il, et même les candidats hybrides (comme ceux qui se présentaient sous l’étiquette libérale-travailliste) finissaient par nuire à la cause de la réforme : « Tout le bien qu’ils peuvent faire est contrebalancé par les conflits que soulèvent leurs prédilections politiques et par les préjugés que leurs penchants partisans engendrent. » Il croyait que la démocratie canadienne se trouvait aux mains des « politiques professionnels et des petits cercles et cliques », et qu’en conséquence les citoyens étaient sujets aux décrets arbitraires des monopolistes. « Pour les questions qui touchent de manière vitale les vies et le bien-être des gens, comme celles du travail et du pain, et de la juste distribution des produits, écrivait Thompson dans le Labor Advocate, nous n’avons pas de gouvernement. » En 1892–1893, il mit ses principes en pratique en se présentant, sans succès, dans deux élections complémentaires provinciales sous l’étiquette des réformistes du travail.

Au début des années 1890, Thompson devint un solide défenseur des idées du socialiste américain Edward Bellamy. Son roman utopique, Looking backward, 2000–1887, publié à Boston en 1888, inspira la formation, dans toute l’Amérique du Nord, de ce qu’il appelait des associations « nationalistes », qui militaient pour la nationalisation de l’industrie. L’influence de ce livre se fait sentir dans les éditoriaux que Thompson écrivit pour le Labor Advocate. Son nom apparut plusieurs fois dans la New Nation, revue de Bellamy, et il utilisa le Canada Farmers’ Sun, fondé par George Weston Wrigley*, pour propager les idées de l’Américain. Thompson appartenait aussi à la Toronto Nationalist Association, dont il assura la présidence en 1893–1894. Les théories de Bellamy ne changèrent pas les positions bien établies de Thompson sur la réforme sociale ; elles lui fournirent plutôt une vision de la manière dont une société utopique pourrait être instaurée par une série d’étapes évolutives concrètes, comme l’expansion des services municipaux.

Thompson s’attendait à ce que la nationalisation se produise naturellement à cause des iniquités inhérentes au système industriel. La concentration de la richesse s’intensifierait et les monopolistes seraient ainsi de plus en plus exposés à la critique sociale. L’appui aux réformes s’accroîtrait et le processus se perpétuerait de lui-même. « Les trusts et les cartels rendent rapidement possible la nationalisation de l’industrie, expliquait-il, et plus ils sont oppressifs et cupides, plus vite les gens se verront forcés, pour leur propre protection, d’avoir la haute main sur toutes les entreprises auxquelles ils participent. » Peu à peu, le « commonwealth industriel idéal » émergerait.

Les idées de Thompson sur la réforme sociale comportaient un aspect spirituel. Il était issu d’une famille de quakers, mais comme beaucoup d’adeptes du mouvement de réforme sociale du xixe siècle, particulièrement les partisans du nationalisme de Bellamy, il fut attiré par la théosophie, qui rejetait les religions traditionnelles au profit d’une recherche de la vérité universelle et de la fraternité humaine. Il avait été l’un des premiers membres de la Toronto Free Thought Association, fondée en 1873, et adhéra à la Toronto Theosophical Society en 1891. Au cours des années suivantes, ses opinions sur les questions sociales s’imprégnèrent de spiritualité. « Notre infâme système social actuel découle principalement d’idées théologiques fausses et trompeuses qui se reflètent dans les institutions sociales et politiques existantes, écrivait-il en 1903, et nous ne pouvons espérer beaucoup de changements pour le mieux tant que nous ne leur substituerons pas des conceptions plus nobles et plus justes de la relation entre l’homme et le monde invisible, de sa destinée ultime et de ses rapports avec ses semblables. » Les convictions peu courantes de Thompson influencèrent sa vie personnelle. Peu après la mort de sa première femme, Delia Florence, en 1897, il épousa sa sœur cadette, Edith. L’Église d’Angleterre, à laquelle appartenait la famille d’Edith, interdisait l’union d’un veuf avec la sœur de sa femme, mais, de toute évidence, cette proscription ne troubla pas son nouveau mari qui, entre-temps, était devenu athée.

On en sait relativement peu sur la vie domestique de Thompson, mais sa célébrité à titre de réformateur social n’apporta manifestement pas la prospérité à sa famille. Il lui devint graduellement plus difficile de trouver du travail stable dans les journaux qui, pour la plupart, soutenaient les libéraux ou les conservateurs. Au milieu des années 1890, les Thompson vivaient dans ce que McKillop a appelé une « pauvreté raffinée » : ils habitaient une maison modeste de Toronto de belle apparence extérieure, mais sans eau courante et insuffisamment isolée contre les rigueurs de l’hiver. Le statut de Thompson dans les cercles travaillistes l’aida à trouver du travail : de 1895 à 1905, il écrivit des rapports pour les gouvernements provinciaux d’Arthur Sturgis Hardy* et de George William Ross*, et, de 1900 à 1911, il fut le correspondant à Toronto de la Labour Gazette, publiée par le ministère fédéral du Travail [V. William Lyon Mackenzie King*]. Malgré ses rapports avec les institutions officielles, il continua à écrire pour des journaux de gauche comme le Western Clarion de Vancouver et le Toiler de Toronto et, à partir de 1904 au moins, il écrivit pour des périodiques professionnels et techniques américains et britanniques. Il devint aussi secrétaire et organisateur de l’Ontario Socialist League en 1902 et, de 1904 à 1907, se présenta chaque année sans succès comme candidat du Parti socialiste pour le Toronto Board of Education (la dernière fois, ce fut avec James Simpson, qui deviendrait maire).

En 1912, à l’âge de 68 ans, Thomas Phillips Thompson quitta son emploi au gouvernement et s’installa à Oakville. Il continua à participer aux débats publics. Il était ouvertement isolationniste et pacifiste durant la Première Guerre mondiale, et demeura actif dans des organisations socialistes de l’Ontario jusque dans les années 1920, quand il commença à souffrir d’une cécité progressive. Malgré cette incapacité, il poursuivit ses tâches de correspondant de diverses revues professionnelles, et trouva le temps de composer des poèmes fantaisistes pour ses petits-enfants Lucy Florence Beatrice et Pierre Francis de Marigny Berton*, futur journaliste et historien. En 1927, Thompson dit en plaisantant à Lucy que s’il vivait jusqu’à 100 ans, « il serait alors une vraie antiquité ». Cinq ans plus tard, alors qu’il venait d’avoir 89 ans, il notait gaiement : « Nous avons eu une joyeuse fête d’anniversaire / avec des chansons et des rires chaleureux […] / aussi, avec confiance et encouragements, j’entre dans ma quatre-vingt-dixième année. » Après sa mort d’un arrêt cardiaque, le 20 mai 1933, les nécrologies reconnurent en Thompson l’un des auteurs canadiens les plus marquants de la fin du xixe siècle dans le domaine du travail.

Christopher O’Shea en collaboration avec Christopher Pennington

Thomas Phillips Thompson a écrit : The future government of Canada […] (St Catharines, Ontario, 1864), The political experiences of Jimuel Briggs, d.b., at Toronto, Ottawa and elsewhere (Toronto, 1873), The politics of labor (New York et Chicago, 1887) et The labor reform songster (Philadelphie, 1892). Auteur et éditorialiste prolifique, il a contribué tout au long de sa carrière à de nombreux périodiques de Toronto, notamment le Daily Telegraph, l’Evening News, le Grip, le Labor Advocate, le Mail et le National. Il a également collaboré au Palladium of Labor (Hamilton, Ontario), au New Nation (Boston), au Canada Farmers’ Sun (London, Ontario, etc.) et à la Gazette du travail (Ottawa). Il n’existe cependant aucune collection complète de sa production journalistique. Le témoignage que Thompson a apporté en 1887 sur le coût des immeubles locatifs à Toronto figure dans Canada, Commission royale d’enquête sur les rapports qui existent entre le capital et le travail au Canada : province d’Ontario, Rapport (Ottawa, 1889), 112–118.

La McMaster Univ., William Ready Div. of Arch. and Research Coll. (Hamilton), possède : le Thompson family fonds, qui contient des renseignements précieux sur les antécédents familiaux et les débuts de la carrière de Thompson ; et le Pierre Berton fonds, ser.1, box 339, file 19, où se trouvent des poèmes de Thompson à ses petits-enfants, dont deux (ceux du 15 juill. 1927 et du 29 nov. 1932) sont cités dans la biographie. Le T. Phillips Thompson fonds (F 1082) aux AO et le Phillips Thompson fonds (R7667-0-5) à BAC se composent d’une partie de sa correspondance professionnelle et privée.

Dans The Thompsons of Morland in Canada […] (White Rock, C.-B., 2003), L. B. Woodward documente la généalogie de la famille Thompson. Des notices biographiques de base ont paru dans : D. J. Bercuson et J. L. Granatstein, The Collins dictionary of Canadian history, 1867 to the present (Don Mills [Toronto], 1988) ; Historica Canada, « l’Encyclopédie canadienne » : www.encyclopediecanadienne.ca (consulté le 2 mars 2017) ; Canadian men and women of the time (Morgan ; 1898 et 1912) ; et Wallace, Macmillan dict. Voici les meilleures sources secondaires sur Thompson : Jay Atherton, « Introduction », dans T. P. Thompson, The politics of labor (Toronto et Buffalo, N.Y., [1975]), qui fournit un bon aperçu biographique ; Russell Hann, « Brainworkers and the Knights of Labor : E. E. Sheppard, Phillips Thompson and the Toronto News, 1883–1887 », dans Essays in Canadian working-class history, G. S. Kealey et Peter Warrian, édit. (Toronto, 1976), 35–57 ; [G.] R. Cook, The regenerators : social criticism in late Victorian English Canada (Toronto, 1985), qui étudie l’engagement de Thompson dans diverses organisations de réforme sociale ; G. S. Kealey, Toronto workers respond to industrial capitalism, 1867–1892 (Toronto et Buffalo, 1980), qui se penche sur ses liens avec la Toronto Nationalist Association ; et A. B. McKillop, Pierre Berton : a biography (Toronto, 2008). Parmi d’autres sources utiles, mentionnons les suivantes : Carman Cumming, Sketches from a young country : the images of « Grip » magazine (Toronto, 1997) et Ian McKay, Reasoning otherwise : leftists and the people’s enlightenment in Canada, 1890–1920 (Toronto, 2008). Dans son mémoire de m.a., Christopher O’Shea discute amplement de Thompson : « T. Phillips Thompson’s reformism (1883–1892) : the Palladium of Labor, the Labor Advocate and the influence of Edward Bellamy » (Wilfrid Laurier Univ., Waterloo, Ontario, 1997). Divers autres ouvrages sur l’histoire du syndicalisme canadien mentionnent Thompson, mais nombre d’entre eux sont obsolètes, et ne fournissent qu’une analyse superficielle et souvent erronée.

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Christopher O’Shea en collaboration avec Christopher Pennington, « THOMPSON, THOMAS PHILLIPS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 21 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/thompson_thomas_phillips_16F.html.

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Permalien: https://www.biographi.ca/fr/bio/thompson_thomas_phillips_16F.html
Auteur de l'article:    Christopher O’Shea en collaboration avec Christopher Pennington
Titre de l'article:    THOMPSON, THOMAS PHILLIPS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2020
Année de la révision:    2020
Date de consultation:    21 déc. 2024