SPROTT (Sproat), JOHN, ministre de l’Église presbytérienne, né le 3 février 1780 à Caldon Park, Stoneykirk, Wigtownshire, Écosse, fils de James Sproat, fermier, et de Margaret Hannay, décédé le 15 septembre 1869 à Middle Musquodoboit, Nouvelle-Écosse.
John Sprott entreprit des études à l’âge de 18 ans en vue de devenir ministre ; après deux ans de travail préparatoire, il passa quatre ans à la University of Edinburgh. Se joignant aux presbytériens de la Relief Church, il étudia à leur Divinity Hall et reçut l’autorisation de prêcher en 1809. Il fit du ministère en Écosse avant d’émigrer en 1818. Il débarqua à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, mais plus tard il se rendit en Nouvelle-Écosse où il donna son adhésion au synode de la Nouvelle-Écosse. Au cours des premières années, il exerça son ministère auprès des gens des alentours de Windsor, de Newport et de Rawdon ; en 1825, on lui confia la responsabilité pastorale de la vallée de Musquodoboit où il demeura jusqu’en 1849, année où il donna sa démission à la suite de divergences avec les fidèles de sa congrégation. Il se retira alors dans sa ferme de Middle Musquodoboit, mais il fit fréquemment office de prédicateur lorsqu’on sollicita ses services, le plus souvent dans les régions rurales les plus reculées de la Nouvelle-Écosse. Il prétendait que « son cheval avait trouvé abri dans toutes les écuries de la province ». Après une courte visite aux États-Unis en 1850, il remplit la charge de pasteur à l’église St Andrew’s à St John’s, Terre-Neuve, en 1854.
Intelligent et doué d’une imagination fertile, Sprott lisait beaucoup et entretenait une abondante correspondance avec les journaux de la Nouvelle-Écosse et de l’Écosse, avec des gens éminents de la région, tels que Thomas McCulloch*, de même qu’avec les personnes dans le deuil et l’affliction. Il faisait peu de cas des disparités de culte, souhaitant une plus grande unité entre les chrétiens. Bien que respecté de tous, sa franchise cependant déplaisait à d’aucuns car il traitait tous les sujets sans détour ; ses sermons bien préparés étaient « notoires pour les remarques brèves, concises, sentencieuses et, dans bien des cas, excentriques qui les émaillaient ».
Sprott se maria trois fois. Ses deux premières femmes, Sarah Clarke et Charlotte Leslie, décédèrent encore jeunes. Sprott eut cinq enfants de son mariage avec sa troisième femme, Jane Neilson, originaire du Wigtownshire, Écosse.
PANS, RG 14, 25 (Halifax County), 1846.— Presbyterian Church of the Lower Provinces of British North America, Synod minutes (Halifax), 1870.— [John Sprott], Memorials of the Rev. John Sprott, G. W. Sprott, édit. (Édimbourg, 1906).— Halifax Evening Reporter, 21 sept. 1869.— Novascotian, 28 sept. 1825.— Presbyterian Witness, 25 sept., 2 oct. 1869.— Truro Daily News (Truro, N.-É.), 2 mai 1916.— M. G. Burris, My pioneer ancestors : an account of the Burris and Dean families of Musquodoboit, Nova Scotia, their origins, experiences, and surroundings [...] (s.l., [1950]).— J. E. Rutledge, Sheet Harbour, a local history (Halifax, 1954).
R. A. MacLean, « SPROTT (Sproat), JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 23 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/sprott_john_9F.html.
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Auteur de l'article: | R. A. MacLean |
Titre de l'article: | SPROTT (Sproat), JOHN |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1977 |
Année de la révision: | 1977 |
Date de consultation: | 23 déc. 2024 |