McLEAN, NEIL (Neal), officier d’intendance, homme d’affaires et fonctionnaire local ; en secondes noces, il épousa Mary Herkimer, et ils eurent une fille ; inhumé, le 1er septembre 1795, à Kingston, Haut-Canada.

On ne possède aucun renseignement sur la première partie de la vie de Neil McLean. Il a été confondu avec d’autres personnages du même nom et c’est à tort qu’on le dit officier dans le 84e d’infanterie et père d’Archibald McLean*. Il entra probablement dans les services de l’Intendance de l’armée britannique en 1759. À l’époque, sauf quelques exceptions dans les effectifs coloniaux, les officiers d’intendance étaient recrutés parmi les civils pour la durée d’une campagne et avaient généralement l’expérience du commerce ou de la finance. Ils avaient le rang d’officier, mais non le pouvoir de commander, et on les soupçonnait souvent dé s’enrichir aux dépens du gouvernement et des troupes.

McLean ayant affirmé, par la suite, qu’il avait continuellement été au service de l’Intendance, il faut croire qu’on l’a gardé dans les effectifs après la paix de 1763, peut-être en Amérique. En 1776, il reçut l’ordre de passer au Canada. Constamment affecté à des tâches dangereuses et désagréables, à son avis, il fut le « tâcheron » des services de l’Intendance. Nommé officier général adjoint d’intendance le 2 janvier 1777, il servit, à partir de 1778, dans « la division des transports » à l’île de Carleton, New York. Il expédia des approvisionnements et des renforts aux postes des lacs Supérieur, Huron et Michigan, et assuma quelques responsabilités relativement à la distribution des cadeaux aux Indiens. De temps à autre, il éprouva de la difficulté à se faire payer par le gouvernement sa solde et ses indemnités.

Quand les régiments loyalistes furent licenciés, en 1783, McLean vit sa solde réduite, mais il fut maintenu en service à titre d’officier adjoint d’intendance et de garde-magasin, dans l’établissement loyaliste de Cataracoui (Kingston, Ontario). L’un des premiers « habitants » de cette communauté, il en devint un des chefs, et, en juillet 1784, en même temps que John Ross, il fut nommé juge de paix. McLean devint un des inspecteurs adjoints des arpentages et des Loyalistes le 14 janvier 1786, et, le 10 septembre 1788, inspecteur en charge des demandes de terres faites par les Loyalistes et membre du conseil des terres du district de Mecklenburg. Le 14 juin 1788, il avait été nommé juge de la Cour des plaids communs, en compagnie de James Clark*.

McLean prospérait à Kingston. En 1788, lui et sa femme avaient déjà reçu 700 acres du gouvernement. Ses propriétés comprenaient des lots de choix sur le lac Ontario et d’autres sur les deux rives de la rivière Cataraqui. À cet endroit, il entretenait une ferme avec deux serviteurs noirs. En 1789, avec quelques-uns des principaux habitants de l’endroit, il signa sans succès une pétition pour entrer en possession des moulins de Kingston. En juillet 1793, il avait reçu 2 000 acres supplémentaires du gouvernement, et peut-être acheta-t-il des terres d’autres concessionnaires.

En 1790, McLean fut fait juge de la Cour des sessions trimestrielles et membre du conseil d’administration de l’hôpital de Kingston. À sa mort, en 1795, on l’ensevelit dans le cimetière de l’église St George (actuel enclos de l’église St Paul), dont il avait été un bienfaiteur. Sa veuve, qui épousa plus tard son « ami intime et associé » Robert Hamilton*, hérita de la plupart de ses biens. Le reste de la succession alla à sa fille Harriet, née de son premier mariage, qui épousa par la suite Allan MacLean, premier avocat de Kingston. Elle obtint encore des terres en reconnaissance des services de son père, mais, en 1798, le Conseil exécutif du Haut-Canada raya le nom de Neil McLean du rôle des Loyalistes, alléguant qu’il s’y trouvait sans raison.

Richard A. Preston

BL, Add. mss 21 661–21 892.— APC Report, 1884–1889.— PAO Report, 1905, 1917, 1928–1929, 1931.— The parish register of Kingston, Upper Canada, 1785–1811, A. H. Young, édit. (Kingston, Ontario, 1921), 25, 32, 37s., 49, 54, 155.— The probated wills of men prominent in the public affairs of early Upper Canada, A. F. Hunter, édit., OH, XXIII (1926) : 328–359.

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Richard A. Preston, « McLEAN, NEIL (mort en 1795) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/mclean_neil_1795_4F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1980
Année de la révision:    1980
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