DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

LESAGE, DAMASE – Volume XV (1921-1930)

né le 28 mars 1849 à Sainte-Thérèse-de-Blainville (Sainte-Thérèse, Québec)

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

Titre original :  Sir Robert McClure by Stephen Pearce

Provenance : Lien

McCLURE (M’Clure), sir ROBERT JOHN LE MESURIER, officier de marine et explorateur de l’arctique, né le 28 janvier 1807 à Wexford, en Irlande, fils de Robert McClure et de Jane Elgee, décédé le 17 octobre 1873, à Londres.

Le père de Robert John Le Mesurier McClure, capitaine dans l’armée, mourut cinq mois avant la naissance de son fils ; c’est un vieux compagnon d’armes, John Le Mesurier, qui fut le parrain et le tuteur de l’enfant. McClure fit ses études à Eton et à Sandhurst ; il entra dans la marine en 1824. Il fit son premier voyage dans l’arctique en 1836, en qualité de second-maître sur le Terror commandé par George Back. L’expédition parvint jusqu’au détroit de Foxe où le Terror se trouva pris dans les glaces ; finalement le navire, très endommagé, retraversa l’Atlantique et atteignit tout juste la côte occidentale de l’Irlande. Pour un premier voyage dans l’arctique, il est certain que McClure ne pouvait avoir une initiation plus difficile. Il servit ensuite sur le Niagara, le vaisseau amiral de Williams Sandom*, capitaine qui naviguait sur les Grands Lacs en 1838, à l’époque de la rébellion du Haut-Canada. McClure fut ensuite envoyé en station aux Antilles. De 1842 à 1846, il commanda le Romney qu’on lui avait confié à Là Havane et il fut ensuite affecté à la garde côtière pendant deux ans.

McClure fit son deuxième voyage dans l’arctique de 1848 à 1849, et il était lieutenant en premier sur l’Enterprise, dans une expédition commandée par sir James Clark Ross* qui naviguait sur l’Investigator. C’est la première des nombreuses expéditions qui partirent à la recherche de sir John Franklin*. Les navires entrèrent dans le détroit de Lancaster mais furent bientôt pris par les glaces. On dut poursuivre les recherches en traîneau ; McClure n’y prit pas part, car il fut porté malade pendant un mois. Finalement l’Enterprise dériva jusque dans la baie de Baffin et retourna en Angleterre sans avoir recueilli de renseignements au sujet du navigateur disparu.

En Grande-Bretagne, où cet échec souleva un tollé général, l’opinion publique était d’avis que le gouvernement devait faire tout en son pouvoir pour découvrir ce qu’il était advenu de Franklin. Les deux navires furent armés de nouveau. Richard Collinson* fut affecté à l’Enterprise en qualité de chef de l’expédition et McClure reçut le commandement de l’Investigator. Ils devaient se retrouver à Honolulu et atteindre les mers polaires par le détroit de Béring. L’Enterprise arriva le premier au lieu de rencontre, attendit cinq jours puis fit voile de nouveau. L’Investigator atteignit Honolulu le jour où l’Enterprise était reparti. McClure prit alors un raccourci dangereux, par les îles Aléoutiennes, et arriva au détroit de Béring avant le chef de l’expédition. Bien qu’il eût certainement su qu’il était en avance, McClure continua son voyage et, 30 milles après le cap Lisburne, il rencontra le Herald que commandait Henry Kellett. Ce dernier, qui était d’un grade plus élevé que McClure, ne croyait pas que Collinson avait pris de l’avance et pensait que l’Investigator devait attendre l’Enterprise, mais il n’ordonna pas à McClure de rester et celui-ci reprit la mer. L’Investigator échoua près de Return Reef mais parvint à se dégager et continua son voyage en direction du nord-est. La route choisie par McClure le conduisit à l’île de Banks et il découvrit presque immédiatement le détroit du Prince-de-Galles, entre l’île de Banks et l’île de Victoria. Il parvint à s’engager à l’intérieur du détroit avant d’être pris par les glaces pour tout l’hiver. Les explorations qu’il poursuivit en traîneau lui montrèrent que le bras de mer conduisait au détroit du Vicomte-Melville et le convainquirent qu’il avait découvert un passage au nord-ouest. Il ne s’était pas trompé mais on ignorait à l’époque que sir John Franklin avait découvert une autre route quatre ans auparavant. McClure laissa sur l’île de Banks un compte rendu de son exploit daté du 21 avril 1851 et que Vilhjalmur Stefansson* découvrit en 1917. En 1851, les glaces l’empêchèrent de s’avancer dans le détroit du Prince-de-Galles si bien que McClure rebroussa chemin et tenta de naviguer vers l’ouest en contournant l’île de Banks. Il parvint à la pointe septentrionale de l’île en empruntant le détroit de Banks (maintenant le détroit de McClure), et passa l’hiver dans une anse qu’il baptisa baie de Mercy, parce qu’elle permettait d’échapper à la pression des glaces. Au printemps de 1852, l’un des convois de traîneaux atteignit le havre Winter dans l’île de Melville et laissa un message sur un rocher où était déjà gravé un récit de l’exploit accompli en 1819 par sir William Edward Parry*.

Pendant toute l’année 1852, l’Investigator resta pris dans les glaces de la baie de Mercy ; au printemps, l’équipage souffrait de malnutrition et était gravement atteint du scorbut. McClure fit des plans élaborés pour évacuer les membres de l’équipage les moins alertes qui ne pourraient sans doute pas supporter les rigueurs d’un troisième hiver. Il s’était toujours beaucoup soucié de leur santé et, l’hiver, au cours des longues heures d’inactivité, il prenait plaisir à voir l’équipage se distraire ; il avait réussi à gagner le respect et l’affection de ses hommes. Mais, au printemps de 1853, le secours n’était plus loin : Le message que McClure avait laissé au havre Winter, en 1852, avait été trouvé par l’équipage du Resolute, navire commandé par Kellett et l’un des quatre à faire partie de l’expédition de sir Edward Belcher. Le lieutenant Bedford Pim* quitta le Resolute, partit à pied sur la glace et découvrit l’Investigator. McClure voulait garder un équipage suffisant pour essayer de ramener son navire en Angleterre, mais Kellett, qui par la suite rendit un vibrant hommage à McClure, lui ordonna de l’abandonner. À son tour, le Resolute se trouva pris dans les glaces. McClure et ses hommes durent passer un quatrième hiver dans l’arctique. En avril 1854, McClure et son équipage furent envoyés en traîneau jusqu’à l’île de Beechey où ils s’embarquèrent sur le cargo North Star. Ils arrivèrent finalement en Angleterre le 28 septembre 1854 avec les équipages de la désastreuse expédition de Belcher.

McClure fut traduit en cour martiale à cause de la perte de l’Investigator mais il fut acquitté. Il fut promu capitaine et fait chevalier. Le parlement vota une somme de £10 000 pour les officiers et les hommes de son bateau parce qu’ils avaient découvert un passage au nord-ouest. McClure fut en station dans le Pacifique de 1856 à 1861 et retourna ensuite en Angleterre. Il fut promu contre-amiral en 1867 et vice-amiral au moment de sa retraite en 1873. Pendant toutes ses années de service actif, il était resté célibataire mais, en 1869, il épousa Constance Ada Tudor.

McClure remit toutes ses notes à l’un de ses camarades, l’officier Sherard Osborn, qui écrivit le récit du grand voyage de McClure. L’ouvrage montre bien que McClure tenta par tous les moyens d’obtenir des renseignements au sujet de Franklin. McClure laissa également des indications concernant ses allées et venues ainsi que l’emplacement des caches d’approvisionnement pour ceux qui pourraient en avoir besoin, tout cela afin que l’arctique fût mieux connu. Osborn a dit qu’il était « dur, froid, courageux devant le danger, d’une discipline sévère, indépendant et pourtant modeste, ainsi qu’il convenait à un officier. Avec ce sens rigide du devoir envers son pays et sa profession, il aurait été un grand chef en temps de guerre ; il eut la chance, pendant une longue période de paix, de trouver un champ d’action où il put faire valoir ses qualités ». Il sera toujours considéré comme l’un des grands chefs d’expédition dans l’arctique.

J. N. L. Baker

[McClure] Discovery of the north-west passage (Osborn).— DNB.— L. J. Burpee, The discovery of Canada (Toronto, 1944).— E. S. Dodge, Northwest by sea (New York, 1961).— Christopher Lloyd, Mr. Barrow of the Admiralty ; a life of Sir John Barrow, 1764–1848 (Londres, 1970).— A. H. Markham, Life of Sir John Franklin and the north-west passage (Londres, 1891).— C. R. Markham, Life of Admiral Sir Leopold McClintock (Londres, 1909).

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

J. N. L. Baker, « McCLURE, sir ROBERT JOHN LE MESURIER », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mcclure_robert_john_le_mesurier_10F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/mcclure_robert_john_le_mesurier_10F.html
Auteur de l'article:    J. N. L. Baker
Titre de l'article:    McCLURE, sir ROBERT JOHN LE MESURIER
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    28 mars 2024