DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

LÉPINE, AMBROISE-DYDIME – Volume XV (1921-1930)

né le 18 mars 1840 à Saint-Boniface (Winnipeg)

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

LAVIOLETTE, M., premier commandant de Trois-Rivières (1634–1636).

L’emplacement de Trois-Rivières entra très tôt dans l’histoire. Le 7 octobre 1535, à son retour d’Hochelaga, Jacques Cartier s’y était arrêté pour explorer l’embouchure du Saint-Maurice. Peu avant 1600, François Gravé Du Pont, désireux peut-être de trouver un poste de traite plus favorable que celui de Tadoussac, ou encore dans le dessein de devancer ses concurrents, s’y rendit rencontrer les Indiens. Et, dès 1601, Trois-Rivières apparaissait pour la première fois sur une carte géographique (celle de Levasseur).

Gravé Du Pont y revint en 1603, en compagnie de Champlain. Or, dès cette époque, les Indiens de la coalition laurentienne (Algonquins, Montagnais, Hurons) étaient en guerre avec les Iroquois. Empruntant la voie du Richelieu, ces derniers tentaient d’intercepter, sur le Saint-Laurent, les convois de fourrures en route pour Tadoussac. Champlain comprit immédiatement l’importance stratégique de Trois-Rivières, poste avancé d’où l’on pourrait contenir les Iroquois et assurer sur le fleuve le libre passage des pourvoyeurs de la traite.

Pourtant, ce fut en 1618 seulement que, pour la première fois depuis la fondation de Québec, la traite se fit à Trois-Rivières. Il en fut de même en 1620, 1621 et 1622 ; de 1623 à 1629, la foire printanière se tint au Cap-de-la-Victoire, près du Richelieu, sauf en 1624 où elle se déroula à Québec. En 1632, Trois-Rivières fut définitivement adoptée pour la rencontre annuelle des Indiens et des trafiquants de fourrures.

Champlain n’avait pas oublié son projet de l’année 1603. En 1634, il résolut de fonder une habitation à Trois-Rivières. Sa décision était motivée par les avantages économiques et stratégiques de l’emplacement. Il désigna un employé de la traite, nommé Laviolette, pour commander le poste. Parti avec des artisans et une poignée de soldats, Laviolette fit construire une palissade, à l’intérieur de laquelle on érigea quelques maisons pour servir de logements et de magasins. La même année, les jésuites Paul Le Jeune et Jacques Buteux y établissaient une mission permanente.

Laviolette commanda à Trois-Rivières du 4 juillet 1634 au 17 avril 1636. Voilà tout ce que nous savons de lui. Il rentra probablement en France à la fin de l’été 1636.

A qui revient le titre de fondateur de Trois-Rivières ? La plupart des historiens disent que Champlain est le véritable fondateur du poste, et Laviolette, un exécutant subalterne. N’est-ce pas Champlain qui a reconnu l’importance économique et militaire de l’emplacement de Trois-Rivières et qui en a décidé, au moment opportun, la fondation ?

Tant qu’elle demeura le rendez-vous annuel des trafiquants et des Indiens, la « ville » de Trois-Rivières prospéra. Mais, vers 1660, supplantée par Montréal, elle commença de marquer le pas. En 1666, elle était presque aussi peuplée que Montréal et Québec ; à la fin du Régime français, sa population n’était guère plus nombreuse qu’en 1666, quand celle des deux autres villes s’était décuplée. Les Forges Saint-Maurice, qu’on tenta d’y établir vers le milieu du xviiie siècle, ne suffirent pas à combler le vide laissé par la perte du commerce des fourrures.

André Vachon

Champlain, Œuvres (Laverdière).— JR (Thwaites), IV : 261.— Recensement de 1666.— L.-P. Desrosiers, Les Trois-Rivières, Cahiers des Dix, X (1946) : 63–95.— Sulte, Hist. des Can. fr., II : 48–54.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

André Vachon, « LAVIOLETTE, M. », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/laviolette_m_1F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/laviolette_m_1F.html
Auteur de l'article:    André Vachon
Titre de l'article:    LAVIOLETTE, M.
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    1986
Date de consultation:    18 mars 2024