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HONATTENIATE (connu aussi sous le nom du « Berger »), Agnier ami des Français et protecteur du père Jogues, né dans la vallée de la rivière des Hollandais (Mohawk), dans l’État actuel de New York, mort à Paris en 1650.

L’histoire d’Honatteniate est révélatrice de l’attachement que lui-même et nombre d’Indiens anonymes éprouvaient pour les Français. Sa mère était la « tante » adoptive du père Isaac Jogues durant sa première captivité (1642–1643) au pays des Agniers, lien de parenté que son fils respecta au risque de sa vie.

Honatteniate joua un rôle à titre d’otage pendant les graves négociations de paix de 1645 [V. Kiotseaeton]. Il fut un des deux prisonniers agniers capturés au printemps de 1645 par un parti de guerre algonquin commandé par Pieskaret, embusqué dans une île du lac Champlain. Amenés sans armes à Sillery par les Algonquins, les deux Agniers furent livrés le 18 mai au gouverneur Huault de Montmagny, qui les fit conduire à Trois-Rivières, où le commandant, le sieur de Champflour, reçut l’ordre de libérer Tokhrahenehiaron, Agnier prisonnier des Français. On demandait à ce dernier d’apprendre à sa nation qu’Honatteniate serait libéré quand les Agniers feraient connaître au gouverneur leurs intentions pacifiques.

Tokhrahenehiaron. et deux éminents représentants agniers assistèrent, le 12 juillet 1645, aux importantes négociations de paix qui avaient lieu à Trois-Rivières et au cours desquelles Kiotseaeton, célèbre orateur agnier, fit un discours en 17 parties, dont chacune était confirmée par un collier de rassade (ou wampum). Le dix-septième et dernier collier était celui que Honatteniate avait porté dans son propre pays, et sa mère en faisait don aux Français pour les remercier d’avoir accordé la vie sauve à son fils. À la suite du traité de paix ratifié en mai 1646, Honatteniate et ses compagnons rentrèrent chez eux. Le père Jogues séjourna dans le pays des Agniers, avec Jean Bourdon, du 16 mai au 29 juin, pour confirmer la paix.

Le père Jogues entreprit son troisième et dernier voyage au pays des Agniers le 24 septembre 1646 afin d’y fonder une mission. Il ignorait que les Agniers avaient dénoncé la paix récemment établie. À son arrivée au village agnier, on le saisit et on le traita en prisonnier. Mais Honatteniate se trouvait avec lui quand un tomahawk agnier l’abattit, le 18 octobre 1646, au soir. L’Indien tenta de faire dévier le coup, mais une entaille au bras le réduisit à l’impuissance. Un second coup rapide, et le prêtre était mort.

Honatteniate se livra lui-même aux Français à Trois-Rivières le 30 mai 1648. Il déclara qu’il leur avait voué son amitié dès l’instant où ils lui avaient sauvé la vie. On ne lui rendit pas cette confiance et on lui mit des entraves aux jambes. Même cette indignité ne le retourna pas contre les Français. Plus tard, il démontra sa sincérité en agissant à diverses reprises en qualité d’intermédiaire entre les Français et d’autres Agniers qui fréquentaient les environs de Trois-Rivières.

Honatteniate n’avait plus de patrie et il était en butte aux représailles des Agniers. On finit par décider, comme mesure de précaution, de l’envoyer en France en le confiant aux Jésuites Il quitta Québec, en compagnie d’un religieux, le 31 octobre 1649. Les deux hommes arrivèrent au Havre-de-Grâce (Le Havre) le 7 décembre, puis se rendirent à Dieppe. À Paris, Honatteniate fut terrassé par une forte fièvre vers le 20 janvier 1650, Il mourut le 26, peu de temps après son baptême, à l’âge d’environ 35 ans.

Thomas Grassmann

JR (Thwaites), XXVII : 228–244, 246, 250–264, 266–272 ; XXVIII 136,188,206 ; XXIX : 46–60 ; XXXI : 108, 110, 116 XXXII : 148–152 ; XXXVI : 20–22, 24–26, 28, 32–38, 40–44.

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Thomas Grassmann, « HONATTENIATE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/honatteniate_1F.html.

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Auteur de l'article:    Thomas Grassmann
Titre de l'article:    HONATTENIATE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    1986
Date de consultation:    19 mars 2024