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GARNEAU, NÉMÈSE (baptisé Dieudonné-Némes), homme d’affaires, agriculteur et homme politique, baptisé le 15 novembre 1847 et probablement né ce jour à Sainte-Anne-de-la-Pérade, Bas-Canada, fils de Jean-Baptiste Garneau, médecin, et de Nathalie Rinfret, dit Malouin ; le 24 octobre 1870, il épousa dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste, à Québec, Élodie Plamondon (décédée le 30 décembre 1920), et ils eurent un fils, puis le 2 juillet 1921, dans la paroisse Notre-Dame, à Québec, Marie-Anne Paradis, et ils n’eurent pas d’enfants ; décédé le 16 novembre 1937 à Québec et inhumé deux jours plus tard dans le cimetière Notre-Dame de Belmont à Sainte-Foy (Québec).

Issu d’une famille aisée, Némèse Garneau étudie à l’académie Saint-Cyr, à Sainte-Anne-de-la-Pérade, qu’il quitte pour celle du professeur William Thom, rue Sainte-Angèle, à Québec. En 1860, âgé de 13 ans, il entre dans le monde du commerce, où il fait son apprentissage sur le terrain. Durant quatre ans, il est commis pour le commerce de nouveautés A. Merrill and Company, rue Saint-Jean, puis, pendant deux ans, pour Laird and Telfer, négociants en gros et importateurs de nouveautés, au coin des rues de la Fabrique (côte de la Fabrique) et Sainte-Famille. Lors de la dissolution de cette entreprise, après la mort de William Laird en 1866, il offre ses services à Thomas Laidlaw, propriétaire du plus gros établissement de vente au détail de la haute ville, rue Saint-Jean.

Fort d’une expérience de dix ans dans le domaine commercial, Garneau devient propriétaire, avec William Fyfe, d’un modeste commerce de nouveautés, sis rue de la Fabrique, qu’ils exploitent de 1870 à 1877. L’année suivante, il fonde l’entreprise Au bon marché, qui s’inspire de celle du même nom lancée à Paris une trentaine d’années plus tôt par Aristide Boucicaut et Marguerite Guérin. L’emplacement du magasin, à l’angle des rues Collins (rue de l’Hôtel-Dieu), Couillard et Saint-Jean, est idéal. Garneau réside alors à proximité, rue Saint-Flavien. Il fait fortune en vendant pendant près de 20 ans des nouveautés, des articles de mode et de la marchandise de fantaisie. En 1885, le capital de l’entreprise se situe entre 3 000 $ et 5 000 $, et sa cote de crédit est excellente. Dix ans plus tard, ce montant a sextuplé et la cote de crédit s’est maintenue. Garneau dirige son magasin, devenu très lucratif, jusqu’en 1897. Son fils Jules et son ancien associé François-Xavier Petitclerc lui succèdent.

Garneau s’implique dans divers projets à caractère économique pour le développement de la ville de Québec et de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. En 1896, il fait la promotion de la Compagnie de pulpe de Chicoutimi [V. Joseph-Dominique Guay*], dont il est vice-président (1900–1901), puis président (1901–1919) ; il en est également actionnaire (1897–1914). Dirigée par Julien-Édouard-Alfred Dubuc*, cette entreprise canadienne-française, parmi les premières à œuvrer dans le domaine des pâtes et papiers, exploite des usines au Saguenay, au Lac-Saint-Jean et en Gaspésie. La firme a des bureaux à Québec, où ont lieu les assemblées des directeurs à partir de mai 1901. Garneau défend la présence des Canadiens français dans l’industrie et, avec son ami Dubuc, promeut la langue française dans le monde des affaires. En février 1908, dans le Progrès du Saguenay, il présente la Compagnie de pulpe de Chicoutimi – qui sera mise en liquidation en 1927 – comme « l’une des plus grandes exploitations de pulpe mécanique de l’univers, exploitation dont la production tient la première place sur le marché européen ». Entre 1897 et 1919, le capital-actions de l’entreprise augmente de 50 000 à 3 millions de dollars. Entre 1899 et 1903, le nombre d’employés passe de 125 à 350 journaliers et de 450 à 800 travailleurs de chantier, tandis que, de 1900 à 1914, la production passe de 11 820 à 50 000 tonnes. Garneau aurait inspiré la politique de gestion des ressources forestières du gouvernement libéral provincial de sir Lomer Gouin* interdisant, en 1910, l’exportation du bois pour papier coupé sur les terres de la couronne, afin d’obliger les entreprises forestières étrangères à construire des usines au Québec pour y transformer le bois. Il approuve l’embargo du gouvernement Gouin sur l’exportation du bois à pâte. Grâce à cette mesure, déclare-t-il, le premier ministre mérite la reconnaissance de ses concitoyens. Garneau devient membre du comité exécutif de la North American Pulp and Paper Companies Trust, fondée en 1915, et vice-président, en 1919, de la Compagnie de pulpe et de pouvoirs d’eau du Saguenay.

Garneau s’est également engagé dans des projets ferroviaires. Il est l’un des promoteurs et des directeurs de la Compagnie du chemin de fer Transcanadien, incorporée le 22 juillet 1895. Cette « utopie ferroviaire » (comme on la qualifiera), qui s’inscrit dans la conquête du Nord [V. François-Xavier-Antoine Labelle*], vise la construction d’un réseau concurrent de la Compagnie du chemin de fer du Grand Tronc, qui acheminerait les ressources du nord-ouest du pays vers le port de Québec. Avec Chicoutimi (Saguenay) et Québec comme terminus, cette ligne passerait d’est en ouest dans les régions du Lac-Saint-Jean, de la baie James et du nord du lac Winnipeg, traversant les Rocheuses pour atteindre Port Simpson (Lax Kw’alaams), sur la côte du Pacifique. Dotée d’un capital de 20 millions de dollars, l’entreprise ambitieuse est soutenue par des hommes d’affaires du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la ville de Québec. Garneau est du nombre ; il fait même partie d’une délégation qui, en mai 1903, défend le projet à Ottawa auprès du comité des chemins de fer de la Chambre des communes. Les promoteurs ne parviennent pas à réunir les fonds nécessaires, et les gouvernements de sir Wilfrid Laurier* et de Simon-Napoléon Parent* préfèrent appuyer le projet ferroviaire du Grand Tronc. Le Transcanadien ne verra donc jamais le jour. De 1887 à 1908, Garneau est aussi directeur de la Compagnie du pont de Québec (devenue la Quebec Bridge and Railway Company en 1903) et, comme actionnaire, y investit 5 075 $.

En 1904, Garneau participe à la fondation de l’Industrial Life Insurance Company [V. Bernard Leonard*]. Constituée juridiquement en mai 1905, cette compagnie propose des contrats d’assurance-accident, d’assurance-maladie et d’assurance-vie. De plus, Garneau préside, dès sa création en 1909, les Prévoyants du Canada, compagnie canadienne-française faisant le commerce d’assurance sous forme de fonds de pension et organisée sur le modèle des Prévoyants de l’avenir de Paris. Garneau prête gratuitement des locaux à l’entreprise. De 1910 à 1925, Garneau est directeur, puis conseiller, pour le district de Québec, de la Banque provinciale du Canada. Cette banque montréalaise, dont les dirigeants sont francophones, met son capital à la disposition des commerçants canadiens-français.

Garneau est aussi conseiller de la Chambre de commerce de Québec. Le 11 janvier 1916, il reçoit le titre de commandeur de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, décoration accordée par le Saint-Siège. En 1918, il est nommé représentant du ministère fédéral de l’Agriculture au Leave of Absence Board du district militaire no 5 (Québec) créé cette année-là. Il est membre du comité des aptitudes en agriculture de la Commission d’établissement de soldats, mis sur pied l’année suivante.

Originaire d’un milieu rural, Garneau montre un intérêt certain pour l’agriculture. Il exploite, à compter de 1885, une ferme de 67 acres du chemin Sainte-Foy, à 5 milles de Québec. Il l’a achetée en 1883 au coût de 1 015 $. À cette époque, Sainte-Foy est une municipalité de paroisse avant tout agricole et compte un peu plus de 1 000 habitants. Le domaine de Garneau porte le nom de La Grimaudière, pour rappeler le lieu de naissance de son ancêtre Louis Garnault, natif de La Grimaudière, département de la Vienne, en France. Comme plusieurs bourgeois de la capitale, Garneau recherche la tranquillité et l’air pur qu’offre cet endroit de villégiature. Il demeure à Sainte-Foy l’été, tout en conservant sa résidence principale à Québec, d’abord rue Saint-Flavien, puis avenue Saint-Denis. Sur sa ferme laitière, ce gentleman-farmer expérimente avec succès diverses techniques agricoles. En 1895, la qualité de son exploitation lui vaut le prix du Mérite agricole. Le Soleil le désignera, en 1905, comme « l’un des meilleurs agronomes du pays ».

Dans le but de promouvoir l’industrie agricole, Garneau a participé aux activités de diverses organisations. On le nomme directeur, dès sa fondation en 1894, de la Société de colonisation de Québec, qui œuvre dans les régions du Lac-Saint-Jean, de la Matapédia et de la Beauce. Cela lui permet de faciliter l’ouverture de nouvelles régions agricoles et, ainsi, d’appuyer les recherches et les voyages d’exploration de Dominique-Napoléon Saint-Cyr, son ancien professeur à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Garneau est membre du Conseil d’agriculture de la province de Québec à compter de 1896 et du comité exécutif de la Société d’industrie laitière de la province de Québec de 1897 à 1929. Il occupe les fonctions de vice-président puis de président de la Société générale des éleveurs d’animaux de race pure de la province de Québec. Il est membre du Bureau canadien national de l’enregistrement des animaux, et l’un des fondateurs et des administrateurs du Syndicat des cultivateurs de la province de Québec. En 1920, il se fait le défenseur du libre-échange pour développer l’agriculture au Québec.

Garneau s’est aussi lancé en politique active, domaine avec lequel, grâce à ses parents, il a des liens étroits. Il est le neveu de Pierre Garneau*, député et ministre provincial, puis conseiller législatif, et de Rémi-Ferdinand Rinfret, dit Malouin, conseiller municipal et député provincial. Son cousin Édouard-Burroughs Garneau* sera conseiller législatif. En 1897, Garneau lui-même est élu député libéral provincial dans la circonscription de Québec avec 1 100 voix de majorité sur le notaire Edward O’Brien. Il succède ainsi au libéral Charles Fitzpatrick*, ministre sous Laurier élu dans la même circonscription à la Chambre des communes. Garneau est réélu par acclamation en 1900. Comme député, il préside le comité d’agriculture, d’immigration et de colonisation. Intervenant peu à l’Assemblée législative, il défend la liberté de commerce. Il s’intéresse également aux questions agricoles, aux caisses rurales [V. Jérôme-Adolphe Chicoyne*], dont il appuie la création dans une intervention très fouillée, ainsi qu’au pont de Québec – « une nécessité absolue », dira-t-il. Il occupe ce siège jusqu’à sa nomination comme conseiller législatif de la division de Shawinigan le 5 juin 1901. La circonscription s’offre ainsi à un jeune candidat d’avenir, Cyrille-Fraser Delâge.

Au Conseil législatif, Garneau préside le comité des contingences. Après la fronde de Gouin, d’Adélard Turgeon* et de William Alexander Weir, qui quittent le cabinet de Parent, il remplace Turgeon comme ministre de l’Agriculture du 1er au 23 mars 1905, date de l’assermentation du gouvernement Gouin à la suite de la démission de Parent. Ce dernier connaît bien Garneau, qui siège avec lui à plusieurs conseils d’administration de la région de Québec. À l’arrivée de Gouin comme premier ministre, Garneau est relevé de ses fonctions de ministre.

La défense de la langue française, qu’il maîtrise et utilise avec éloquence, compte parmi les combats de Garneau au Conseil législatif. En 1910, il appuie le projet de loi 160, du député provincial Armand La Vergne, qui vise à obliger les compagnies publiques, comme les compagnies de chemin de fer, à imprimer dans les deux langues les avis, les billets et les contrats. Présenté au Conseil législatif, ce projet de loi ne fait d’abord pas l’unanimité. Garneau, en compagnie de Turgeon et de Thomas Chapais*, le défend. Le conseil s’incline devant la poussée nationaliste et l’opinion publique. La Loi amendant le Code civil concernant les contrats faits avec les compagnies de services d’utilité publique est sanctionnée le 4 juin.

En tant que conseiller législatif, Garneau appartient à une institution que son parti a voulu abolir à plusieurs reprises sans jamais y parvenir. Il y fait partie du groupe le plus important, soit celui des hommes d’affaires. Depuis sa création, « ce conseil de vieillards » a souvent fait l’objet de critiques et d’attaques. Garneau lui-même sera conseiller législatif pendant près de 37 ans et mourra en fonction à l’âge de 90 ans. Sans être le plus vieux membre de la Chambre haute, il figure dans le peloton de tête. Le conseil ne siégeant qu’une quarantaine de jours par année, cette fonction ne nuira nullement à ses autres activités. En 1936, Joseph-Napoléon Francœur veut à son tour devenir conseiller législatif, nomination très convoitée. La démission de Garneau, qui a 89 ans, favoriserait son projet. Hector Laferté, comme il le rapportera dans ses mémoires, agit comme entremetteur auprès de Garneau qui refuse de s’adonner à « ce genre de trafic », même s’il ne se présente alors pas souvent au travail. D’ailleurs, cette même année, il risque de perdre son poste en ne siégeant pas. Un jour, devenu aveugle, il se fait transporter par un page à son fauteuil.

Malgré une longue carrière de 40 ans, Némèse Garneau a peu marqué l’histoire politique de la province de Québec. S’il a occupé les charges de député et de ministre, il a surtout été conseiller législatif, fonction peu valorisée à laquelle il s’est accroché. Agriculteur avant-gardiste et engagé dans diverses associations, il a influencé l’expansion de l’agriculture au Québec. Profitant de son statut de parlementaire, il a par-dessus tout été un homme d’influence, ainsi qu’un homme d’affaires visionnaire et accompli dans la finance, le commerce, l’industrie et les assurances. Défenseur de sa nationalité et de sa langue, il a favorisé l’apparition et le développement d’une bourgeoisie d’affaires canadienne-française en se souciant de l’avancement de ses compatriotes et en justifiant leur présence dans le monde des affaires à une époque où ils étaient peu nombreux.

Jocelyn Saint-Pierre

L’acte de baptême de Némèse Garneau (BAnQ-MCQ, CE401-S21, 15 nov. 1847) ne donne pas la date de sa naissance. Cependant, les recensements du Canada de 1851, 1861, 1881 et 1891 indiquent qu’il est né en 1847, et celui de 1901 précise la date du 15 novembre de cette année-là.

Garneau a écrit, notamment, un texte publié dans : Comité du drapeau national des Canadiens français, le Drapeau national des Canadiens français : un choix légitime et populaire (Québec, 1904), 146–150, ainsi que l’article « l’Industrie de la pulpe », le Progrès du Saguenay (Chicoutimi [Saguenay, Québec]), 6, 13 et 20 févr. 1908.

BAnQ-Q, CE301-S1, 21 sept. 1841, 3 janv. 1921 ; CE301-S97, 24 oct. 1870.— FD, Cathédrale Notre-Dame (Québec), 2 juill. 1921 ; Notre-Dame-de-Foy (Sainte-Foy [Québec]), 18 nov. 1937.— Québec, Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, « Registre foncier du Québec en ligne », no 68521rb, no 2151218rb : www.registrefoncier.gouv.qc.ca/Sirf (consulté le 22 janv. 2016).— Le Devoir, 17 nov. 1937.— Le Journal d’agriculture illustré (Montréal), 15 avril 1895.— La Presse, 9 nov. 1905.— Le Soleil, 27 nov. 1897, 2 mars 1901, 3 mars 1905.— Annuaire, Québec, 1860–1867.— BCF, 1923.— Raoul Blanchard, l’Est du Canada français, province de Québec (2 vol., Montréal et Paris, 1935).— Bradstreet’s commercial reports [...] (New York), 1878–1885, 1891–1895.— Daniel Couture, « Évolution du chemin Sainte-Foy, à l’ouest de l’avenue Saint-Sacrement à Québec » (travail de b.a., univ. Laval, 1982).— CPG, 1937.— Raymond Douville, Hommes politiques de Sainte-Anne-de-la-Pérade ([Trois-Rivières, Québec], 1973).— Jérôme Gagnon, « le Trans-Canada : l’utopie ferroviaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean », Saguenayensia (Chicoutimi), 49 (2007), no 3 : 11–16.— Louise Gagnon-Arguin, « Chronologie de la Compagnie de pulpe de Chicoutimi », Saguenayensia, 22 (1980), nos 3–4 : 101–106.— Lucie Grenier, « Évolution morphologique du chemin Ste-Foy » (travail de b.a., univ. Laval, 1982).— Armand La Vergne, Trente ans de vie nationale (Montréal, 1934).— Hector Laferté, Derrière le trône : mémoires d’un parlementaire québécois, 1936–1958, Gaston Deschênes, édit. (Sillery [Québec], 1998).— J.-M. Lebel, le Vieux Québec : guide du promeneur (Sillery, 1997).— Michel Lessard et al., Sainte-Foy, l’art de vivre en banlieue au Québec : du temps des seigneuries à l’aurore du xxie siècle ([Montréal], 2001).— Newspaper reference book.— Edmond Orban, le Conseil législatif de Québec, 1867–1967 (Paris et Montréal, 1967).— Québec, Assemblée législative, Débats, 1897–1901, 1910 ; Assemblée nationale, « Dictionnaire des parlementaires québécois depuis 1792 » : www.assnat.qc.ca/fr/membres/notices/index.html (consulté le 3 déc. 2015) ; Conseil législatif, Journaux, 1910 ; Statuts, 1909, c. 121.— A.-B. Routhier, Québec et Lévis à l’aurore du xxe siècle (Montréal, 1900).— Rumilly, Hist. de la prov. de Québec, vol. 12 ; 14–16 ; 25.— B. L. Vigod, Taschereau, Jude Des Chênes, trad. (Sillery, 1996).

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Jocelyn Saint-Pierre, « GARNEAU, NÉMÈSE (baptisé Dieudonné-Némes) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 21 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/garneau_nemese_16F.html.

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Permalien: https://www.biographi.ca/fr/bio/garneau_nemese_16F.html
Auteur de l'article:    Jocelyn Saint-Pierre
Titre de l'article:    GARNEAU, NÉMÈSE (baptisé Dieudonné-Némes)
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2020
Année de la révision:    2020
Date de consultation:    21 nov. 2024