DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

DANEAU DE MUY, NICOLAS, officier dans les troupes de la Marine, chevalier de Saint-Louis, né à Beauvais, France, en 1651, fils de Jacques Daneau et de Catherine Driot, décédé en mer le 22 janvier 1708.

Nicolas embrassa la carrière des armes et reçut son brevet de lieutenant en 1674 ; puis il fut nommé capitaine au régiment de Normandie en 1678. En 1685, il entra dans les troupes de la marine comme capitaine, et vint, la même année, au Canada avec les renforts amenés par le marquis de Denonville [Brisay].

De 1685 à 1687, Nicolas fut cantonné à Montréal, où les troupes de Callière construisaient une palissade destinée à renforcer les fortifications. Le jeune capitaine trouva néanmoins le temps de faire la cour à Geneviève Bissot, veuve du chirurgien Louis Maheut*. Puis il changea d’idée et délaissa la veuve pour épouser, au printemps de 1687, Marguerite Boucher (1663–1698), troisième fille de Pierre Boucher, sieur de Grosbois, ancien gouverneur de Trois-Rivières et seigneur de Boucherville. Le chagrin de la veuve délaissée fut apaisé moyennant versement d’une somme de 350#. Après la mort de sa première femme, en 1698, Nicolas épousa en 1702 Catherine d’Ailleboust Des Muceaux (1669–1755), sœur de Pierre d’Ailleboust d’Argenteuil. Son fils Jacques-Pierre* (1695–1755), issu du premier mariage, suivit les traces de son père dans le métier des armes et reçut la croix de Saint-Louis en 1754.

En 1687, Nicolas prit part à l’expédition de Denonville contre les Iroquois, entreprise dont ni le commandant ni les troupes ne tirèrent grand honneur. Il se trouvait à Québec en 1690 lorsque Phips* fit le siège de la ville et, l’année suivante, il était au nombre des hommes rassemblés par Callière à La Prairie de la Magdeleine pour défendre le pays contre les incursions des Anglais de New York. Un détachement de 160 hommes, sous le commandement de Philippe Clément Du Vuault, sieur de Valrennes, fut envoyé à Chambly pour surveiller la voie du Richelieu. Le 11 août, ils furent attaqués par une troupe composée d’Agniers et de soldats de la milice d’Albany, commandés par le major Peter Schuyler. La majeure partie des soldats de Valrennes manquaient d’expérience, mais ils n’en réussirent pas moins à repousser l’ennemi. Au nombre de ceux qui, à cette occasion, furent loués pour leur sang froid et leur courage, se trouvait le sieur de Muy. Sa conduite dans cet engagement et dans d’autres circonstances lui mérita cette remarque de la part du comte de Frontenac [Buade*] : « un des meilleurs officiers que nous ayons », et qui « s’est distingué durant les dix ans qu’il a passés dans le pays ». Charlevoix* a dit de lui que c’était « un officier de mérite et des plus capables qu’il y eut alors dans la colonie ».

Nicolas participa à presque tous les engagements qui eurent liep au cours des années suivantes. Dans l’expédition que Frontenac mena contre les Onontagués à l’été de 1696, il était capitaine d’une des compagnies de troupes de la marine qui faisaient partie des effectifs commandés par Rigaud de Vaudreuil. Aussitôt cette campagne terminée, on lui donna le commandement d’un contingent de Canadiens et on l’envoya à Plaisance (Placentia) prendre part aux opérations contre les établissements anglais de Terre-Neuve. En plus de s’acquitter fort bien, de ses devoirs dans les opérations militaires qui s’ensuivirent, Nicolas déploya son habileté politique en favorisant la réconciliation entre deux commandants rivaux : Pierre Le Moyne d’Iberville et Jacques-François de Brouillan [Monbeton], gouverneur de Plaisance. Après la conquête de l’île, Nicolas ne suivit pas Iberville à la baie d’Hudson, mais retourna à Québec avec son contingent, au cours de l’été de 1697.

Quelque temps après son retour de Terre-Neuve, Nicolas fut nommé commandant du fort Chambly, poste qu’il conserva pendant plusieurs années. En 1703, on proposa d’élever Chambly du rang de simple fort à celui de sous-division administrative du gouvernement de Montréal sous l’autorité de M. Daneau de Muy. Il fut pourtant nommé major de la garnison de Québec, le 14 juin 1704. Comme il estimait avoir droit à un poste plus important, il retourna en France en 1705. À la suite de ses démarches, on lui offrit le poste de lieutenant de roi dans l’île de Cayenne (Guyane). Il hésita à accepter cette affectation qui l’obligeait à faire venir, surcette petite île au large des côtes de l’Amérique du Sud, sa femme et ses enfants alors au Canada. C’est vers cette époque (vraisemblablement en 1706 ou 1707) qu’il reçut la croix de Saint-Louis. En 1707, il fut nommé gouverneur de la Louisiane mais n’occupa jamais ce poste, puisqu’il mourut en mer près de La Havane (Cuba) en janvier 1708, alors qu’il était en route pour Mobile.

George F. G. Stanley

AN, Col., C11A, 14, f.282 ; Col., C11D, 3, ff.27–40.— Charlevoix, History (Shea), IV, V.— Correspondance de Frontenac (1689–1699), RAPQ, 1928–29 : 297.— Correspondance de Vaudreuil, RAPQ, 1938–39 : 17, 121 ; 1947–48 : 309.— NYCD (O’Callaghan et Fernow), IX.— P.-G. Roy, Ce que Callières pensait de nos officiers, BRH, XXVI (1920) : 323.— Taillemite, Inventaire analytique, série B, I.— Fauteux, Les chevaliers de Saint-Louis.— Le Jeune, Dictionnaire.— É.-Z. Massicotte, Les commandants du Fort Chambly, BRH, XXXI (1925) : 455.— Tanguay, Dictionnaire.— [François Daniel], Histoire des grandes familles françaises du Canada (Montréal, 1867).— J.-B.-A. Ferland, Cours dhistoire du Canada (1534–1759) (2e éd., 2 vol., Québec, 1882), II.— Frégault, Iberville, 219.— O’Neill, Church and state in Louisiana.— J.-E. Roy, Histoire de la seigneurie de Lauzon (5 vol., Lévis, 1897–1904), I.— Sulte, Hist. des Can. fr., V : 119 ; VI : 26s. ; Mélanges historiques (Malchelosse), IX : 17.— J.-E. Roy, François Bissot, sieur de la Rivière, MSRC, 1er sér., X (1892), sect. i : 39.— P.-G. Roy, Nicolas Daneau de Muy, BRH, X (1904) : 345–350 ; Nicolas Daneau de Muy et ses enfants, Cahiers des Dix, XVIII (1953) : 160s.— [J. Higginbotharn, Old Mobile [...] (Mobile), 1977.]

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

George F. G. Stanley, « DANEAU DE MUY, NICOLAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/daneau_de_muy_nicolas_2F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/daneau_de_muy_nicolas_2F.html
Auteur de l'article:    George F. G. Stanley
Titre de l'article:    DANEAU DE MUY, NICOLAS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1969
Année de la révision:    1991
Date de consultation:    19 mars 2024