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BOUTHILLIER, JEAN-ANTOINE, arpenteur, journaliste, interprète, auteur, fonctionnaire et juge de paix, né le 17 juin 1782 à Montréal, fils de Pierre Bouthillier et d’Angélique Lemaire Saint-Germain ; décédé le 12 novembre 1835 à Beauport, Bas-Canada.

Même si Jean-Antoine Bouthillier fit carrière à Québec, sa famille était originaire de la région de Montréal, contrairement à ce que mentionnent les notices biographiques du personnage. Son père y était négociant et officier de milice. Les affaires n’allaient sans doute pas si mal, puisque Jean-Antoine fit ses études au collège Saint-Raphaël de 1792 à 1800. Bon élève, il se retrouva au palmarès de fin d’année à plusieurs reprises. Il profita certainement de l’enseignement de qualité que dispensaient alors les sulpiciens Jean-Baptiste-Jacques Chicoisneau*, et Antoine-Jacques Houdet. Après sa sortie du collège, il se prépara à la profession d’arpenteur, peut-être avec son oncle Hyacinthe Lemaire Saint-Germain, qui était établi à Montréal depuis 1792. Il reçut sa commission d’arpenteur en mai 1804 et s’installa aussitôt à Québec. Mais il n’obtint jamais de contrat d’arpentage de l’administration publique, ce qui le força à occuper différents emplois.

De janvier 1807 à mars 1808, Bouthillier fut rédacteur au Canadien, qui consacrait alors une bonne partie de ses colonnes à la liberté de la presse et aux ripostes à la francophobie du Quebec Mercury [V. Thomas Cary]. Denis-Benjamin* et Jacques* Viger y collaboraient aussi, et ce dernier succéda à Bouthillier à la rédaction du journal en novembre 1808. Bouthillier passa aussitôt à la Gazette de Québec comme traducteur, au salaire de £100 par année, et occupa ce poste jusqu’en février 1819. Le propriétaire du journal, John Neilson*, devait avoir une grande confiance en lui, puisqu’il le choisit pour diriger son imprimerie d’août 1816 à juin 1817, pendant qu’il voyageait en Angleterre. En 1815, Bouthillier avait été nommé inspecteur des grands chemins, rues, ruelles et ponts de la cité et paroisse de Québec. Quatre ans plus tard, il quitta Québec et la Gazette de Québec pour s’établir à Beauport. En 1828, il obtint le poste de greffier adjoint de la chambre d’Assemblée, fonction convoitée par Georges-Barthélemi Faribault*, par William Phillips (fils de l’ancien greffier Samuel Phillips) et par Édouard-Olivier Desbarats, qui aurait bien voulu succéder à son père Pierre-Édouard. Bouthillier fut enfin nommé juge de paix à Beauport en 1830 et il cumula les deux fonctions jusqu’à sa mort..

Bouthillier est l’auteur de Traité d’arithmétique pour l’usage des écoles, paru chez Neilson en mai 1809. Il s’agit du premier manuel du genre publié au Bas-Canada. Longtemps utilisé dans les écoles, il fut réédité jusqu’en 1870 par George-Édouard Desbarats*, Joseph et Octave* Crémazie et Jean-Baptiste Rolland*. Selon l’historien Léon Lortie, ce traité s’inspire des auteurs français et témoigne de connaissances solides qui seront utiles aux jeunes Canadiens.

Bouthillier fit une carrière honorable. Ses diverses fonctions lui valurent le titre d’écuyer et une considération certaine dans la ville de Québec, mais elles ne l’enrichirent pas beaucoup. À sa mort, il possédait trois terrains et une maison à Beauport, moins de £300 de biens meubles et £350 de dettes actives ; les dettes passives dépassaient toutefois £1 000. Sa bibliothèque contenait quelques dizaines d’ouvrages, où figuraient Institutions mathématiques [...] de Jean Saury, Description topographique du Bas-Canada de Joseph Bouchette*, des œuvres de Racine, de Cicéron et d’Horace, des dictionnaires de mathématiques et de traduction ainsi que des bibles, un Nouveau Testament et l’Imitation de Jésus-Christ.

Le 20 février 1808, Jean-Antoine Bouthillier avait épousé une veuve, Claire Parent. Peut-être pour éviter un charivari, le mariage fut célébré à Beauport. Le couple eut au moins trois enfants, tous décédés avant l’âge de dix ans. Claire Parent mourut trois ans avant son mari.

Claude Galarneau

Jean-Antoine Bouthillier est l’auteur de : Traité d’arithmétique pour l’usage des écoles (Québec, 1809).

ANQ-M, CE1-51, 17 juin 1782.— ANQ-Q, CE1-5, 14 nov. 1835 ; CN1-255, 22 déc. 1835 ; P-193, 19.— APC, MG 24, B I, 183 : 666–669.— ASQ, Séminaire, 145, no 3.— B.-C., chambre d’Assemblée, Journaux, 1827–1830.— Le Canadien, 1806–1810.— La Gazette de Québec, 19 janv. 1815.— Almanach de Québec, 1791–1835.— Beaulieu et Hamelin, la Presse québécoise, 1. Hare et Wallot, les Imprimés dans le B.-C. [L.-A. Huguet-Latour], Annuaire de Ville-Marie, origine, utilité et progrès des institutions catholiques de Montréal [...] (2 vol., Montréal, 1863–1882).— P.-G. Roy, Fils de Québec, 3 : 11–12.— L.-P. Audet, le Système scolaire, 6.— Léon Lortie, « la Trame scientifique de l’histoire du Canada », les Pionniers de la science canadienne, G. F. G. Stanley, édit. (Toronto, 1966).— Maurault, le Collège de Montréal (Dansereau ; 1967).— M.-A. Bédard, « le Greffier de l’Assemblée législative du Bas-Canada : origine de la fonction », Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec, Bull. (Québec), 12 (1982), nos 1–2 : 35–58.— Léon Lortie, « les Mathématiques de nos ancêtres », SRC Mémoires, 3e sér., 49 (1955), sect. i : 31–45 ; « les Sciences à Montréal et à Québec au xixe siècle », l’Action universitaire (Montréal), 2 (1935–1936), no 1 : 46.— « Le Premier Traité d’arithmétique (1809) », BRH, 46 (1940) : 143–144.

Bibliographie générale

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Claude Galarneau, « BOUTHILLIER, JEAN-ANTOINE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/bouthillier_jean_antoine_6F.html.

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Auteur de l'article:    Claude Galarneau
Titre de l'article:    BOUTHILLIER, JEAN-ANTOINE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1987
Année de la révision:    1987
Date de consultation:    19 mars 2024