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BYLOT, ROBERT (épellation acceptée d’un nom aux nombreuses variantes), participa comme matelot au dernier voyage de Henry Hudson et, plus tard, aux voyages de Sir Thomas Button, de William Baffin et de William Gibbons ; circa 1610–1616.

Bylot fut nommé second du navire de Hudson, mais il fut cassé de son grade juste avant que Hudson et une partie de son équipage fussent abandonnés par les mutins dans la baie James (juin 1611). Il protesta de son innocence dans cette affaire, mais il n’en reste pas moins vrai qu’il accepta de servir les mutins en qualité de second, sous les ordres de Henry Greene et, à la mort de celui-ci, il prit la direction de l’équipage. C’est sans doute l’exploit qu’il accomplit en ramenant à bon port ce navire et son équipage, qui n’était plus qu’une poignée de misérables révoltés et affamés, et en sauvant ainsi de l’oubli ce voyage classique, qui lui valut son pardon.

Il se rendit de nouveau dans la baie d’Hudson avec Sir Thomas Button (1612–1613), et en 1615 il commandait le Discovery (dont William Baffin était le pilote) lors d’un voyage au delà, de la côte nord de l’île Southampton, voyage qui contribua pour beaucoup à démontrer l’inexistence d’un débouché vers l’Ouest à partir de la baie d’Hudson. En 1616, Bylot et Baffin, de nouveau à bord du Discovery, firent leur grand voyage autour de la baie de Baffin, repérant les détroits historiques de Smith, de Jones et de Lancaster. Baffin, à qui revient surtout le mérite des résultats scientifiques de ces deux voyages, reconnaît l’habileté de Bylot comme pilote dans les glaces et son grand souci de la santé et du moral de l’équipage. Bylot reste néanmoins une personnalité énigmatique à laquelle ni Pricket ni Baffin, malgré leur don de narration, n’ont réussi à donner le moindre relief.

L. H. Neatby