En 1967, une scission se produisit au Parti libéral du Québec. Le député René Lévesque quitta les libéraux ; l’année suivante, il fonda le Parti québécois (PQ), dont le premier congrès eut lieu en octobre. Le programme du PQ comprenait notamment les engagements suivants : français seule langue officielle, respect des droits de la minorité, déclaration unilatérale d’indépendance et État interventionniste mais qui respecterait la liberté d’entreprendre. À la victoire du parti aux élections provinciales de novembre 1976, une formation qui se proposait de faire éclater la Confédération se retrouva pour la première fois au pouvoir au Québec. Cela engendra une crise constitutionnelle parce que Lévesque s’était engagé à tenir un référendum sur la « souveraineté-association ». Parmi les actions marquantes des gouvernements péquistes figurent la tenue de deux référendums, l’un en 1980 et l’autre en 1995, à l’issue desquels la souveraineté fut rejetée, et la mise en place de politiques nationalistes, telle l’adoption, en 1977, de la Charte de la langue française, communément appelée loi 101, qui proclamait l’unilinguisme français de la société québécoise.