Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.
Wilfrid Laurier fut l’artisan principal de ce qui devint l’un de ses plus grands projets à titre de premier ministre : le peuplement de l’Ouest canadien. En 1896, Clifford Sifton, ministre de l’Intérieur, lança une ambitieuse campagne de promotion pour attirer des colons d’Europe et des agriculteurs américains au Canada. Globalement, le nombre annuel d’immigrants accueillis par le Canada passa de 16 835 en 1896 à 55 747 en 1901, puis à 141 465 en 1905. Les Canadiens assistèrent ainsi à ce qu’on a appelé le boum du blé. L’Ouest, de plus en plus peuplé d’immigrants, produisit jusqu’à 80 % de toute la production canadienne de blé qu’on exporta comme jamais auparavant. Néanmoins, des critiques sur la canadianisation difficile des immigrants et sur les problèmes sociaux liés à l’immigration apparurent. Le successeur de Sifton, Frank Oliver, présenta des projets de loi pour rendre la politique d’immigration plus sélective, et renforcer les pouvoirs d’exclusion et de déportation du gouvernement. Sous son administration, l’immigration atteignit des niveaux sans précédent ; pourtant, ses politiques d’admission étaient extrêmement restrictives, et reflétaient les valeurs chauvines et assimilatrices de la culture majoritaire.