DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

LÉPINE, AMBROISE-DYDIME – Volume XV (1921-1930)

né le 18 mars 1840 à Saint-Boniface (Winnipeg)

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

Le comte de Selkirk, fondateur de la colonie

 

Si elle n’était pas tout à fait mal conçue, comme l’affirmaient les Nor’Westers, la colonie de la Rivière-Rouge était née sous une mauvaise étoile. Pendant dix ans, elle allait être le foyer de la lutte croissante entre les deux grandes compagnies de traite ; cette rivalité qui coûta beaucoup de vies humaines ruina la North West Company, eut raison de la grande fortune de Selkirk et contribua à sa mort prématurée.

 

Implantée dans la tourmente, la colonie de la Rivière-Rouge doit son existence à Thomas Douglas, 5e comte de Selkirk, qui lui a consacré une partie importante de sa vie et de sa richesse. En fondant des colonies à l’Île-du-Prince-Édouard (1803), au Haut-Canada (1804) et à la Rivière-Rouge (1812), cet Écossais poursuivait deux objectifs :

[Douglas] compléta sa formation [à la University of Edinburgh] en 1792 par une tournée de quelques mois dans les Highlands d’Écosse ; cette expérience allait avoir sur lui une influence décisive […]

L’intérêt de Douglas pour les Highlands ne se démentit point après son voyage ; il se pencha studieusement sur leurs affaires et apprit en outre un peu de gaélique. Il avait été choqué par les évictions de petits fermiers de leurs terres et par les déracinements inévitables mais inhumains de gens sans aucun recours, qui méritaient certes une vie meilleure. N’ayant pas été en mesure de les secourir, il avait commencé à élaborer une théorie d’émigration qui pouvait redonner espoir aux défavorisés tout en renforçant les positions de la Grande-Bretagne outre-mer.

 

Dès 1802, Selkirk a montré de l’intérêt pour la région de la rivière Rouge, partie intégrante des possessions territoriales de la Hudson’s Bay Company (HBC). Avec deux partenaires, il a commencé à acquérir des actions de la compagnie en 1808 afin de maximiser les chances de réussite de son projet, qui par ailleurs soulevait plusieurs craintes au sein de la North West Company, principale concurrente de la HBC :

L’idée de la création par la compagnie d’un établissement agricole à la Rivière-Rouge, où pourraient se fixer les trafiquants de fourrures à la retraite, et qui fournirait les vivres, qui, autrement, devaient être apportés d’Angleterre, avait déjà fait l’objet de discussions au sein du comité de direction de la Hudson’s Bay Company et avait obtenu certains appuis. C’est dans ce contexte que Selkirk, au début de 1811, présenta son projet, dont la réalisation exigeait une grande concession de terre pour la mise sur pied d’une importante colonie. Quand ils entendirent parler de ce plan, les associés de la North West Company ne le prirent guère au sérieux, mais ils considérèrent que s’il devait se réaliser, il pourrait mettre fin à leur commerce, puisque l’emplacement choisi était à cheval sur leur route vers l’Athabasca, et leur situation financière s’avérait déjà difficile à cause de la perte de marchés et de la hausse des coûts […] Quand la North West Company tenta de bloquer la concession, il était trop tard. En juin 1811, Selkirk signa avec la Hudson’s Bay Company un accord en vertu duquel, contre l’engagement de fonder une colonie agricole, entre autres considérations, il recevrait pour la somme de 10 shillings quelque 116 000 milles carrés, soit cinq fois la superficie de l’Écosse, comprenant en grande partie de la fort belle terre. C’est ce territoire que lady Selkirk, avec une ironie amère, appellerait plus tard le « royaume de la Rivière-Rouge ».

 

Pour en apprendre davantage sur Selkirk, les raisons de son intérêt pour la région de la Rivière-Rouge et ses initiatives de colonisation antérieures, nous vous invitons à consulter les biographies qui suivent.

◀◀  1 2 4 5 6 7 8  ▶▶