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STUART, JOHN, marchand et fonctionnaire, né le 26 décembre 1813 à Greenock, Écosse, fils de James Stuart et de Wilhelmina Matilda Sinclair ; le 15 février 1844, il épousa Louisa Anna Bindon, à St John’s ; décédé le 19 décembre 1882 à St John’s.
John Stuart vint probablement à Terre-Neuve au début des années 1830, pour y travailler comme commis pour son père, associé de la firme Rennie, Stuart and Company, dont le centre d’activité était situé à Greenock. Cette compagnie, qui participait à l’industrie de la pêche à Terre-Neuve depuis les années 1790, exportait de la morue en Europe, faisait l’importation de marchandises pour les vendre aux pêcheurs des petits villages côtiers et approvisionnait les navires affectés à la pêche au phoque et à la baleine. Stuart remplaça probablement son père, à titre de directeur résidant de la compagnie à St John’s, quand ce dernier se retira en Écosse à la fin des années 1830.
Au cours des années 1840, Stuart fit partie des principaux chefs de file de la communauté marchande de St John’s. De 1842 à 1848, il fut l’un des plus gros actionnaires de 15 navires nouvellement enregistrés à Terre-Neuve. Il était membre de la St John’s Chamber of Commerce, l’un des fondateurs et des administrateurs, en 1844, de la Newfoundland Bank, rapidement disparue, et l’un des directeurs de la St John’s Gas Light Company, créée elle aussi en 1844. Lors d’une réunion publique tenue l’année suivante, on le chargea, avec plusieurs marchands, de chercher la meilleure méthode pour approvisionner St John’s en eau potable. Stuart fut aussi l’un des porte-parole de la petite mais influente communauté écossaise de St John’s. Il servit, à titre de membre du conseil d’administration, l’église presbytérienne St Andrews, ouverte le 3 décembre 1843, et il occupa plusieurs postes de direction au sein de la Newfoundland Scottish Society, de 1839 à 1848. Conservateur en politique, Stuart fut nommé au Conseil législatif en novembre 1845 par le gouverneur sir John Harvey* afin de calmer la communauté écossaise, qui voulait une plus forte représentation au sein des conseils exécutif et législatif ; la même année, le gouvernement le nomma membre des conseils d’administration du St John’s Hospital et de la St John’s Academy. Stuart remplit en outre la charge de vice-président du St John’s Turf Club en 1845 et, en 1848, il fit partie du conseil d’administration des Botanic Gardens.
La Rennie, Stuart and Company connut des difficultés financières après que ses installations eurent été détruites dans l’incendie de St John’s, le 9 juin 1846. Puis survint la désastreuse pêche au phoque de 1848, qui ébranla toutes les compagnies, à l’exception des plus grandes, telle la Bowring Brothers [V. Charles R. Bowring]. Stuart déclara sa compagnie en faillite en octobre 1848. Un mois plus tard, le gouverneur John Gaspard Le Marchant* le nomma greffier de la chambre d’Assemblée. Comme plusieurs marchands en faillite, il put, grâce à des relations d’affaires et de famille, entreprendre une nouvelle carrière dans la fonction publique.
Malgré sa traditionnelle allégeance conservatrice, Stuart allait se montrer non partisan et se gagner le respect de tous les hommes politiques. Ce respect se manifesta clairement quand le gouvernement libéral de John Kent* le nomma secrétaire du bureau des Travaux publics, le 2 juillet 1858. C’était une importante fonction, le bureau étant responsable de la gestion de tous les édifices et routes publics de la colonie. Stuart se révéla un secrétaire rigoureux et consciencieux, mais son rendement se ressentit, dans les années 1870, de l’accroissement marqué du volume de travail à abattre et du retard que mit le gouvernement à lui procurer du personnel supplémentaire. Stuart resta secrétaire du bureau des Travaux publics et greffier de la chambre d’Assemblée jusqu’à sa mort, survenue à la suite d’une longue maladie.
Cathedral of St John the Baptist (Anglican) (St John’s), Marriage registers, 1835–1891 (mfm aux PANL).— Maritime Hist. Group Arch., Board of Trade ser. 107–108 (entrées à John Stuart).— T.-N., Blue book, 1845–1882 ; House of Assembly, Journal, 1832–1882.— Royal Gazette (St John’s), 1832–1882.— Nfld. directory, 1871 ; 1877.— The Newfoundland almanack [...], Philip Tocque, compil. (St John’s), 1848.— Garfield Fizzard, « The Amalgamated Assembly of Newfoundland, 1841–1847 » (thèse de m.a., Memorial Univ. of Newfoundland, St John’s, 1963).— Prowse, Hist. of Nfld. (1895).
Melvin Baker, « STUART, JOHN (1813-1882) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/stuart_john_1813_1882_11F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/stuart_john_1813_1882_11F.html |
Auteur de l'article: | Melvin Baker |
Titre de l'article: | STUART, JOHN (1813-1882) |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1982 |
Année de la révision: | 1982 |
Date de consultation: | 20 nov. 2024 |