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SPROULE, ROBERT AUCHMUTY, aquarelliste, miniaturiste et professeur de dessin, né à Athlone (république d’Irlande), deuxième fils de Thomas Sproule et de Marianne Ardesoif ; le 8 octobre 1831, il épousa à Montréal Jane Hopper, et ils eurent deux fils et quatre filles ; décédé en 1845 dans le canton de March, Haut-Canada.

Robert Auchmuty Sproule vint au Canada en 1826 et s’installa à Montréal. Le 30 septembre de cette année-là paraissait dans le Montreal Herald une annonce où il se déclarait peintre de miniatures et affirmait avoir étudié auprès des « meilleurs maîtres à Londres et à Dublin ». En novembre 1829, il fit connaître son intention de publier six vues de Montréal, qui parurent effectivement l’année suivante. C’est Adolphus Bourne* qui les publia ; elles avaient été gravées sur cuivre par William Satchwell Leney, d’après des aquarelles de Sproule. Cette série marqua le début d’une collaboration fructueuse entre Bourne et Sproule, qui dura jusqu’en 1834 et qui amena l’introduction de la lithographie au Canada. En effet, en 1832, Bourne s’adressa au lithographe londonien Charles Joseph Hullmandel pour qu’il fasse l’impression d’un groupe d’œuvres réalisées par Sproule, dont quatre vues de Québec et un portrait de Louis-Joseph Papineau*. À son retour, il rapporta à Montréal une presse lithographique et se chargea par la suite de lithographier les dessins de Sproule. Parmi ceux-ci figuraient le frontispice du Montreal Museum or Journal of Literature and arts, en décembre 1832, un portrait de Mgr Bernard-Claude Panet*, un autre de saint François Xavier, une vue du steamer Great Britain, tous trois publiés en 1833, et une vue de l’église Notre-Dame de Montréal, imprimée en 1834. D’autre part, Sproule transposa sur la pierre lithographique les illustrations d’Alexander Jamieson Russel et de quelques autres ; Bourne les imprima pour l’ouvrage d’Alfred Hawkins*, Hawkins’s picture of Quebec ; with historical recollections, qui parut à Québec en 1834.

À Montréal, Sproule enseigna aussi le dessin, pratique courante chez les miniaturistes de l’époque. Pourtant, les fréquents déplacements de l’artiste et de sa famille après 1834 laissent croire que le milieu montréalais ne lui offrait pas les moyens de subsistance nécessaires. C’est la naissance de ses enfants, et non ses activités artistiques, qui permet de suivre Sproule au Haut-Canada : à Cornwall vers 1836, à Williamstown vers 1838 et enfin dans la région de Bytown (Ottawa). En 1839, il résidait à Huntley, où la famille de son épouse était installée depuis 1836 ; non loin de là, à Richmond, vivait aussi depuis 1820 le père de Sproule. En 1840, Robert Auchmuty et sa femme reçurent du frère de celle-ci, Albert Hopper, deux acres de terrain dans le canton de March. Il semble que Sproule ait tenu un magasin quelque temps à March Corners et, ensuite, un autre à Stittsville. En juin 1844, il annonçait de nouveau sa pratique de peintre de miniatures et de maître de dessin, mais cette fois à Bytown. L’année suivante, à l’occasion de son décès, survenu en novembre ou en décembre, on le disait résident du canton de March.

C’est par le biais de l’estampe que le nom de Robert Auchmuty Sproule s’est perpétué. On a dit des vues de Montréal (dont on conserve des exemplaires de chaque édition et cinq des aquarelles originales au musée McCord, à Montréal) qu’elles constituent la plus belle série publiée au Canada et qu’elles témoignent de la maturité atteinte dans l’illustration imprimée au cours de la première moitié du xixe siècle. Les autres estampes issues de la collaboration de Sproule et de Bourne n’ont pas toujours atteint le niveau de qualité des séries de Montréal et de Québec, dû en partie aux contributions respectives de l’excellent graveur Leney et du lithographe Hullmandel. Par ailleurs, mis à part un autoportrait et un portrait de Jane, son épouse, l’œuvre de portraitiste miniaturiste de Sproule demeure encore peu connue.

Pierre B. Landry

On a tiré de Alumni Dublinenses [...], G. D. Burtchaell et T. U. Sadleir, édit. (nouv. éd., Dublin, 1935), 772, que Robert Auchmuty Sproule était né en 1799 et avait étudié au Trinity College, à Dublin. Le Robert Sproule mentionné dans cet ouvrage n’est pas le sujet de notre biographie.  [p. b. l.]

ANQ-M, CE1-63, 8 oct. 1831.— APC, RG 31, C1, 1842, canton de Goulbourn.— EEC, Diocese of Ottawa Arch., Parish reg., 1838–1869 : 7, 47.— Bytown Gazette, and Ottawa and Rideau Advertiser, 5 déc. 1839, 4 juin 1844, 17 avril 1845.— Canadian Courant (Montréal), 14 nov. 1829, 8 janv., 24 sept. 1831, 16 juin 1832.— Le Canadien, 16 nov. 1832.— La Minerve, 13 oct., 12 déc. 1831, 17, 21 mai, 18 juin 1832, 12, 19 août 1833.— Montreal Gazette, 2 nov. 1829, 27 juin 1833, 8 mai 1834, 8 déc. 1845.— Montreal Herald, 30 sept. 1826.— A catalogue of the Sigmund Samuel Collection, C. W. Jefferys, compil. (Toronto, 1948), 74–76, 135.— Mary Allodi, Canadian watercolours and drawings in the Royal Ontario Museum (2 vol., Toronto, 1974), 1, nos 727–730.— « An index of miniaturists and silhouettists who worked in Montreal », R. M. Rosenfeld, compil., Annales d’hist. de l’art canadien (Montréal), 5 (1980–1981), no 2 : 111–121.— Louis Carrier, Catalogue du musée du château de Ramezay de Montréal, J.-J. Lefebvre, trad. et édit. (Montréal, 1962), nos 722, 1589.— Catalogue of the Manoir Richelieu Collection of Canadiana, P. F. Godenrath, compil. (Montréal, 1930), nos 110–115.— B. S. Elliott, « Arthur Hopper of Merivale, his children and grandchildren », The Merivale cemeteries, J. [R.] Kennedy, édit. (Ottawa, [1981]).— J. R. Harper, Early painters and engravers, 295 ; Everyman’s Canada ; paintings and drawings from the McCord Museum of McGill University (Ottawa, 1962), 41–43.— I. N. P. Stokes et D. C. Haskell, American historical prints [...] (New York, 1932 ; réimpr., Detroit, 1974).— Wallace, Macmillan dict.— J. C. Webster, Catalogue of the John Clarence Webster Canadiana Collection, New Brunswick Museum (3 vol., Saint-Jean, N.-B., 1949), 1, no 1308.— Mary Allodi, les Débuts de l’estampe imprimée au Canada : vues et portraits (Toronto, 1980), 64–77, 84–89, 98–103, 126–127.— C. P. de Volpi, Québec, recueil iconographique [...], 1608–1875, Jules Bazin, trad. (s.l., 1971), planches 75–78, 85–93.— C. P. de Volpi et P. S. Winkworth, Montréal, recueil iconographique [...], 1535–1885 (2 vol., Montréal, 1963), 2, planches 21–26.— Alfred Hawkins, Hawkins’s picture of Quebec ; with historical recollections (Québec, 1834).— Historical sketch of the county of Carleton (Toronto, 1879 ; réimpr. avec introd. de C. C. J. Bond, Belleville, Ontario, 1971), 199.— Yves Lacasse, « la Recherche dans les musées : le cas du tableau-relief de la mort de saint François Xavier du Musée des beaux-arts de Montréal », Questions d’art québécois, J. R. Porter, dir. (Québec, 1987), 98.— Morisset, la Peinture traditionnelle, 77.— J. W. Reps, Views and viewmakers of urban America [...] (Columbia, Mo., 1984), 208–209.— F. St. G. Spendlove, The face of early Canada : pictures of Canada which have helped to make history (Toronto, 1958), 62–64.— Claudine Villeneuve, « les Portraits de Louis-Joseph Papineau dans l’estampe de 1825 à 1845 », Questions d’art québécois, 104–105, 116.— Elizabeth Collard, « Nelson in old Montreal : a Coade memorial », Country Life (Londres), 146 (juill.-déc. 1969) : 210.— Peter Winkworth, « The pleasures of old Quebec », Apollo (Londres et New York), 103 (1976) : 412–417.

Bibliographie générale

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Pierre B. Landry, « SPROULE, ROBERT AUCHMUTY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/sproule_robert_auchmuty_7F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/sproule_robert_auchmuty_7F.html
Auteur de l'article:    Pierre B. Landry
Titre de l'article:    SPROULE, ROBERT AUCHMUTY
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1988
Année de la révision:    1988
Date de consultation:    18 mars 2024