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ROW, WILLIAM BICKFORD, négociant, avocat, homme politique et fonctionnaire, né le 3 octobre 1786 à Torquay, dans le Devon en Angleterre, fils de John et Betty Row, décédé le 29 juillet 1865 à Taunton, Somerset, Angleterre.

John Row était un négociant de Torquay qui fit du commerce entre l’Angleterre et Terre-Neuve jusqu’en 1811. On ignore la date à laquelle son fils William Bickford Row arriva à Terre-Neuve mais, en 1804, il était agent à St John’s pour le compte du négociant anglais William Bickford. En 1809, Row rejoignit son frère John comme représentant de la société John Hill and Company, de Londres et de St John’s, qui s’occupait de négoce en gros et au détail et assurait l’approvisionnement des pêcheries. L’entreprise fut déclarée insolvable en 1811. Les deux frères devinrent donc agents associés chargés de l’administration des dettes de la société, charge que William Bickford Row occupa jusqu’en 1816. En mai de la même année, il se lança à son compte dans le commerce de l’approvisionnement dans un magasin de St John’s. Au cours de la période de dépression qui suivit les guerres napoléoniennes, l’entreprise de Row ne semble pas avoir prospéré. Le 15 mai 1818, il entra en société pour une période de cinq ans avec William Vallance, de Newton Abbot dans le Devon ; Row était le représentant de la société à Terre-Neuve.

En décembre 1823, Row entreprit une longue relation avec la St John’s Commercial Society, nouvellement constituée, et son corps exécutif, la Chamber of Commerce, lorsqu’il fut élu secrétaire-trésorier. La Commercial Society élut continuellement Row à la Chamber of Commerce. Row, qui comptait parmi les six fonctionnaires les plus influents de la société, en devint plus tard le représentant juridique.

La carrière juridique de Row débuta en 1826 alors qu’il fut l’un des premiers avocats à signer le registre des avocats de la Cour suprême remaniée de Terre-Neuve. En 1834, il fut élu premier trésorier de la Law Society de Terre-Neuve. Il continua de pratiquer avec succès jusqu’au début des années 50.

Row, dont l’influence grandissait, se mêla bientôt de la politique de l’île. En 1832, il fut l’un des cinq candidats qui se disputèrent les trois sièges du district de St John’s au cours des premières élections à l’Assemblée sous le régime d’un gouvernement représentatif. Malgré l’appui du monde des affaires de St John’s, les résultats peu encourageants du premier jour de scrutin persuadèrent Row de se retirer de la course. Deux ans plus tard, il fut élu à la chambre à la suite d’une élection complémentaire tenue à la baie de la Trinité, en remplacement de John Bingley Garland qui avait été nommé au conseil. Il fut également réélu en 1836 et en 1837 comme représentant de la baie de Fortune. Row accordait son suffrage aux conservateurs, qui comptaient entre autres Robert Carter* et Newman W. Hoyles*, et s’opposait aux réformistes, dont William Carson* et John Kent*.

En février 1841, Row fut nommé au Conseil de Terre-Neuve par le lieutenant-gouverneur Henry Prescott*. Lorsque la forme de gouvernement qui existait à l’époque fut suspendue plusieurs mois plus tard et que toute l’autorité législative fut confiée à un corps législatif amalgamé, Row devint l’un des dix membres nommés à la nouvelle chambre. Il demeura également au Conseil exécutif. Dans la chambre ainsi unifiée, Row votait comme ses collègues les conseillers législatifs nommés et les députés conservateurs protestants élus, sous la direction du procureur général James Simms. En 1844, Row présenta un projet de loi portant sur la création d’une deuxième banque à St John’s, la Bank of Newfoundland, dont il était un des principaux actionnaires [V. Laurence O’Brien].

En 1848, le Conseil législatif et l’Assemblée furent à nouveau séparés. Tout en conservant son siège au conseil, Row continua à appuyer une politique conservatrice dans des domaines tels que la redistribution des sièges à l’Assemblée, mesure qui allait être déterminante pour le contrôle de la chambre dès l’instauration d’un gouvernement responsable. Au cours des débats sur l’éducation en 1852, Row fut particulièrement influent : il présenta les requêtes et défendit la position des leaders de l’Eglise d’Angleterre, l’évêque Edward Feild* et l’archidiacre Thomas Finch Hobday Bridge*, concernant le partage avec les méthodistes des fonds consacrés à l’éducation des protestants. Row lutta également pour empêcher la disparition de l’hégémonie anglicane dans les charges publiques les plus lucratives. Au cours de ces débats, il eut l’appui de la majorité anglicane du conseil. En 1854, Row se joignit à Edward Mortimer Archibald* et à Hugh William Hoyles* pour soumettre au ministre des Colonies, sir George Grey, la position du conseil contre l’instauration trop hâtive d’un gouvernement responsable.

La carrière publique de Row se termina en 1855 lorsqu’il dut démissionner, en même temps que d’autres fonctionnaires nommés, pour faire place à un nouvel exécutif, responsable devant l’Assemblée. Au cours de ses dernières années, Row vécut retiré dans le Devon. Il mourut en 1865.

David J. Davis

Memorial University of Newfoundland, Maritime History Group Archives (St John’s), Row file.— T.-N., House of Assembly, Journal, 1834–1836, 1844 ; Legislative Council, Journals, 1853–1854.— Newfoundlander, 20 sept. 1832.— Newfoundland Mercantile Journal (St John’s), 1816–1827.— Public Ledger, 14 févr. 1851.— Royal Gazette (St John’s), 11 oct. 1811, 4 janv. 1816, 29 août 1865.— R. W. Bartlett, The legal profession in Newfoundland, The book of Newfoundland, J. R. Smallwood, édit. (4 vol., St John’s, 1937–1967), III : 519–527.— Greene, Influence of religion in the politics of Nfld., 1850–61.— Prowse, History of Nfld. (1895), 421–480.

Bibliographie générale

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David J. Davis, « ROW, WILLIAM BICKFORD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/row_william_bickford_9F.html.

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Auteur de l'article:    David J. Davis
Titre de l'article:    ROW, WILLIAM BICKFORD
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    18 mars 2024