RICHARDSON, SAMUEL, arpenteur et fonctionnaire, né en 1795 ou 1796 dans le Pembrokeshire, pays de Galles ; il épousa Prudence Caldwell ; décédé le 2 mars 1843 dans le canton d’Oro, Haut-Canada.

Arrivé dans le Haut-Canada en juillet 1819, Samuel Richardson reçut sa commission d’arpenteur le 10 mars 1821. Cet été-là, il travailla quelque temps à titre de commis surnuméraire au dépôt naval de Sherbrooke, qui était situé là où la rivière Grand se déverse dans le lac Érié ; plus tard, tout en servant sur le schooner Confiance, affecté à la même rivière, il collabora à des travaux de délimitation de la frontière entre le Haut-Canada et les États-Unis.

Le 6 novembre 1821, le capitaine Robert Barrie nomma Richardson garde-magasin de l’établissement naval de Penetanguishene, poste qu’il allait occuper jusqu’à sa libération en juin 1834, après la fermeture de l’établissement. Pendant cette période, il fit aussi plusieurs levés ; William Chewett le mentionne comme « un arpenteur adjoint à l’emploi du bureau naval de Penetanguishene ». En juin 1829, on le chargea de trouver « dans le voisinage de Penetanguishene le meilleur emplacement de moulin pour l’établissement », et de juin à septembre il arpenta 20 lots du côté ouest du port de Penetanguishene.

Le transport des marchandises du lac Ontario à la baie Géorgienne posait un problème à l’établissement naval de Penetanguishene, tout comme aux commerçants et aux colons. Depuis les débuts de la colonie, une route fréquentée reliait York (Toronto) au lac Simcoe mais, de là à Penetanguishene, il n’y avait aucun chemin direct. En avril 1830, Richardson traça de la baie Matchedash au chenal Bristol (aujourd’hui le lac Couchiching), en passant par la rivière Coldwater, le trajet d’une route qui allait être fort utilisée pendant des années.

En 1835, une importante expédition partit en exploration vers le nord, à partir du canton de Mara jusqu’au lac Nipissing, afin de prolonger la ligne de démarcation qui séparait les districts de Home et de Newcastle. C’est le lieutenant John Carthew de la marine royale qui dirigeait cette expédition ; elle avait pour géologue le capitaine Frederick Henry Baddeley*, du génie royal, et pour arpenteurs Richardson et William Hawkins. Le groupe travailla de juillet à novembre et traça une nouvelle ligne d’environ 78 milles, à partir du coin nord-ouest du canton de Mara jusqu’à un point probablement situé dans l’actuel canton de Chapman. Le journal des débats de la chambre d’Assemblée reproduit en appendice les longs rapports de Carthew, de Baddeley et de Hawkins, mais non celui de Richardson, exclusivement consacré à des détails techniques.

À l’ouest des Narrows (Orillia), entre les lacs Simcoe et Couchiching, se trouvait l’une des portes d’entrée stratégiques de la baie Géorgienne et des terres inexploitées plus au nord. Ce territoire s’ouvrit à la colonisation blanche quand, en 1839, les Sauteux de la tribu du chef Musquakie* partirent vers le nord pour se fixer dans le canton de Rama. On chargea alors Richardson de délimiter l’emplacement d’un village sur les lots 7 et 8 du rang 5, dans le canton de South Orillia, là où s’étend aujourd’hui la ville d’Orillia. En 1841, il fit des levés dans le canton d’Eldon, et d’août à novembre 1842 il arpenta plusieurs lots à Barrie.

Quelque temps après la fermeture de l’établissement naval de Penetanguishene, Samuel Richardson s’était installé dans le canton d’Oro. Au cours de l’été de 1841, on le nomma trésorier du comté de Simcoe (le district de Simcoe à compter du 11 janvier 1843) et il siégea à plusieurs reprises à titre de commissaire aux frontières dans le district de Home. Il ne participa jamais activement à la vie politique de la province et, peu avant sa mort, Benjamin Walker Smith, nommé depuis peu shérif du district de Simcoe, le qualifia, dans une lettre à Robert Baldwin*, de « tory modéré ». Richardson s’éteignit le 2 mars 1843 ; il laissait dans le deuil sa femme, deux fils et une fille.

Florence B. Murray

AO, Land record index ; MU 2114, 1861, no 15 ; RG 1, A-I-6 : 17534–17536, 17584–17586 ; CB-1, boxes 9, 22–23, 29, 31.— APC, MG 24, F66, 3 ; RG 5, A1 : 53115–53130 ; RG 8, III, A, 34.— MTRL, Robert Baldwin papers, A65, no 93a ; A71, no 57.— Ontario, Ministry of Natural Resources, Survey Records Office (Toronto), Instructions for crown surveys (mfm aux AO).— PRO, ADM 42/2199 ; 42/2202 ; 106/2002.— Simcoe County Arch. (Minesing, Ontario), File information concerning Samuel Richardson.— H.-C., House of Assembly, App. to the journal, 18361837, no 37.Minutes of the Simcoe District Municipal Council, 1843–1847 (Barrie, Ontario, 1895), 4, 40, 69, 122, 153, 162, 164–165, 197.— Muskoka and Haliburton, 1615–1875 : a collection of documents, F. B. Murray, édit. ([Toronto], 1963), xlix–1, 72–82.— A. F. Hunter, A history of Simcoe County (2 vol., Barrie, 1909 ; réimpr., 2 vol. en 1, 1948), 1 : 41, 45, 260 ; 2 : 127–130, 161, 269, 300.

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Florence B. Murray, « RICHARDSON, SAMUEL », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/richardson_samuel_7F.html.

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Auteur de l'article:    Florence B. Murray
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1988
Année de la révision:    1988
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