PINARD, LOUIS, maître chirurgien, donné des Jésuites, chirurgien-major de Trois-Rivières, baptisé le 12 juillet 1634 dans la paroisse Sainte-Marguerite, à La Rochelle, France, fils de Jean Pinard, marchand, et de Marguerite Gaignier, décédé en 1695.
Il vient au Canada comme chirurgien et donné des Jésuites vers 1648 et repasse en France avec le chirurgien François Gendron le 23 août 1650, pour parfaire ses études de chirurgie. Maître chirurgien à son retour en 1656 et établi à Trois-Rivières, il commence aussitôt à pratiquer son art à la garnison. En 1666, Jacques Dubois est à son emploi comme serviteur-chirurgien. Pinard aurait fait partie de l’expédition de la baie d’Hudson en 1685 avec le chirurgien Jacques Meneux, dit Châteauneuf. Aux alentours de 1690, il devient chirurgien-major de la ville de Trois-Rivières. Son fils Claude sera chirurgien lui aussi et commence sans doute ses études sous la direction de son père ; mais c’est avec Jean Demosny, de Québec, qu’il fait son apprentissage. En 1692, Pinard est l’agent de Claude Deshaies-Gendron et distribue dans la région de Trois-Rivières « les remèdes que M. Gendron envoye par charité en Canada ».
Louis Pinard avait signé devant le notaire Séverin Ameau*, le 11 juin 1657, un contrat de mariage avec Marie-Madeleine Hertel, fille de Jacques Hertel et de Marie Marguerie. Le mariage fut célébré le 29 octobre de l’année suivante, à Trois-Rivières. Le 30 novembre 1680, à Champlain, il épousa en secondes noces Marie-Ursule Pépin. Chacune de ses épouses lui donna six enfants.
Pinard ne semble pas avoir eu une carrière des plus paisibles : on le voit aux prises en justice avec un grand nombre de citoyens de Trois-Rivières et du Cap-de-la-Madeleine pour des questions d’argent. Il eut notamment des démêlés avec Michel Leneuf Du Hérisson. De plus, il était en rivalité avec le chirurgien Michel Gamelain, dont il redoutait la concurrence, et qui devint plus tard le beau-père de son fils, le chirurgien Claude Pinard. Cependant, Louis Pinard semble avoir été estimé, puisqu’il fut longtemps syndic des habitants, marguillier et procureur de l’église.
En 1670, il s’établit dans sa seigneurie de l’Arbre-à-la-Croix, à Champlain (seigneurie de La Pinardière). Il s’y occupait de culture et du commerce des fourrures. Plus tard, on le retrouve à Batiscan, où il fut inhumé le 12 janvier 1695.
AJTR, Greffe de Séverin Ameau, 11 juin 1657.— JJ (Laverdière et Casgrain), 143.— Jug. et délib.— Ahern, Notes pour l’histoire de la médecine, 441–444.— Raymond Douville, Chirurgiens, Barbiers-chirurgiens et Charlatans de la région trifluvienne sous le Régime français, Cahiers des Dix, XV (1950) : 118–121.
Bibliographie de la version révisée :
Arch. en ligne, Charente-Maritime (La Rochelle, France), « Reg. paroissiaux, pastoraux et d’état civil », La Rochelle, Sainte-Marguerite, 12 juill. 1634 : archinoe.net/v2/ad17/registre.html (consulté le 28 nov. 2017).— Bibliothèque et Arch. nationales du Québec, Centre d’arch. de la Mauricie et du Centre-du-Québec (Trois-Rivières, Québec), CE401-S2, 12 janv. 1695 ; CE401-S7, 30 nov. 1680 ; CE401-S48, 29 oct. 1658.
Gabriel Nadeau, « PINARD, LOUIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/pinard_louis_1F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/pinard_louis_1F.html |
Auteur de l'article: | Gabriel Nadeau |
Titre de l'article: | PINARD, LOUIS |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1966 |
Année de la révision: | 2018 |
Date de consultation: | 20 nov. 2024 |