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McLEAN, ALLAN, dompteur de chevaux et hors-la-loi, né en 1855 au poste de la rivière Thompson (Kamloops, Colombie-Britannique), septième fils de Donald McLean* et fils aîné de Sophia Grant, pendu le 31 janvier 1881 à New Westminster, Colombie-Britannique.

Donald McLean, le père d’Allan, chef de poste à l’emploi de la Hudson’s Bay Company, prit la direction du poste de la compagnie situé sur la rivière Thompson en 1855, après avoir épousé Sophia Grant, une Indienne colville, l’année précédente. En plus d’Allan, celle-ci mit au monde deux filles et deux autres garçons, Charles et Archibald, avant que son époux ne fût tué en 1864, pendant la guerre contre les Chilcotins. La famille avait alors un ranch près de Cache Creek. La veuve toucha une petite pension durant cinq ans, mais elle vendit le ranch en 1867 et déménagea par la suite à Kamloops. La sœur du défunt refusa de reconnaître le mariage de celui-ci avec une Indienne et elle réclama la succession, ce qui provoqua une dispute juridique qui dura des années. Pendant ce temps, la jeune famille, n’appartenant ni au groupe des Blancs ni à celui des Indiens, était abandonnée à elle-même. Engagés surtout comme dompteurs de chevaux et jockeys dans divers ranchs, les garçons grandirent pratiquement sur une selle de cheval.

Durant la dépression de 1877, les emplois se faisaient rares à Kamloops : la fièvre de l’or était tombée et les travaux d’arpentage pour le compte de la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique avaient cessé. Les trois garçons menèrent une vie déréglée en compagnie d’Alexander, le fils sang-mêlé de Nicholas Hare, qui avait des ennuis avec les autorités pour voies de fait et vol de bétail. Chevaux, munitions, boissons alcooliques, nourriture et vêtements devinrent alors la proie des voleurs dans le district.

Un fermier, John Tannatt Ussher, occupait les fonctions de commissaire de l’or, d’agent du gouvernement, de constable et de gardien de prison ; il n’avait guère le temps ni le désir de pourchasser les impétueux cavaliers qui pouvaient facilement s’évader de la prison qui constituait une véritable passoire. Sous la conduite d’Allan, les jeunes gens affichèrent un mépris de plus en plus grand pour la loi en multipliant les razzias et les menaces contre les dignitaires de l’endroit, dont le député et marchand John Andrew Mara, lequel, d’après Charles Augustus Semlin*, avait séduit Annie, sœur des McLean, et lui avait fait un enfant.

Le 3 décembre 1879, les hors-la-loi volèrent un étalon au ranch de William Palmer et ce dernier signala promptement à Ussher la disparition de la bête. John Thomas Edwards, juge de paix, lança un mandat d’arrêt contre les McLean et Hare, et l’on afficha des offres de récompense pour leur capture. Ussher, Palmer et John McLeod, guidés par Amni Shumway, se mirent en route dans le but de les arrêter. Le 8 décembre, ils les surprirent en train de boire dans leur campement près du lac Long ; Ussher n’avait pas prévu d’actes de violence, mais l’on tira des coups de feu qui semèrent la panique. McLeod et Allan McLean subirent des blessures et Ussher fut tué. Les McLean s’enfuirent auprès des Indiens de la vallée de la rivière Nicola, s’arrêtant dans des ranchs pour voler des armes à feu. Au cours de leur fuite, ils tuèrent un autre homme, James Kelly. Comme il avait épousé la fille du chef Chillihetza, Allan McLean espérait probablement amener les Indiens à se soulever, mais il n’obtint pas leur appui. Les McLean et Hare se réfugièrent alors dans une cabane située près du lac Douglas.

Les habitants de Kamloops, craignant déjà que les protestations élevées par les Indiens au sujet de leurs terres n’aboutissent à un soulèvement en masse, estimèrent qu’il fallait en finir. Un groupe de quelque 70 hommes assiégea bientôt la cabane et, le 13 décembre, accablés par la soif, les hors-la-loi capitulèrent et furent amenés à Kamloops. À l’issue d’une audience préliminaire tenue à cet endroit sous la présidence du magistrat Clement Francis Cornwall, ils furent accusés du meurtre d’Ussher et de Kelly et envoyés à la prison de New Westminster.

Le procès des McLean – Allan, Charley et Archie – et d’Alex Hare s’ouvrit le 13 mars 1880, après des discussions sur le lieu où devait se tenir cette session spéciale et sur la compétence du tribunal. Le juge Henry Pering Pellew Crease* souligna la situation pénible de réprouvré dans laquelle ces sang-mêlé orphelins étaient tombés, mais on devait s’attendre à un verdict de culpabilité. Le 20 mars, on condamna les accusés à la pendaison. Néanmoins, le débat juridique se poursuivit, puisque le tribunal n’avait pas reçu de mandat l’autorisant à tenir cette session particulière. La Cour suprême de la Colombie-Britannique décida unanimement, le 26 juin, que la session n’était pas valide. Les jeunes gens subirent un second procès, le 10 novembre, et furent de nouveau condamnés à mort. Le 31 janvier 1881, apparemment repentis, ils furent pendus à New Westminster.

Allan McLean laissait son épouse et deux enfants chez les Indiens de la vallée de la rivière Nicola ; son fils George fut décoré en 1917 pour bravoure exceptionnelle sur la crête de Vimy, France.

Mary Balf

Kamloops Museum (Kamloops, C.-B.), HBC letters, 1879.— In the Supreme Court of British Columbia ; the Queen vs. Allan McLean, Archibald McLean, Charles McLean, and Alexander Hare, indicted, found guilty, and sentenced to death for the murder of John Ussher [...], H. P. P. Crease, édit. (Victoria, 1880).— Daily British Colonist, 11, 13, 14, 16, 18, 28 déc. 1879, 1er, 20 janv., 15, 20 févr., 11, 14, 16–20 mars, 18 mai, 1er, 8, 9, 13, 27 juin, 19 nov. 1880, 23 janv., 1er févr. 1881.— Inland Sentinel (Yale, C.-B.), 25 nov. 1880, 3 févr. 1881.— Mel Rothenburger, « We’ve killed Johnny Ussher ! » : the story of the wild McLean boys and Alex Hare (Vancouver, 1973).— « German killer returns home ; Kamloops crowd meets hero of Vimy Ridge who was awarded dcm », Kamloops Telegram, 11 oct. 1917.

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Mary Balf, « McLEAN, ALLAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mclean_allan_11F.html.

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Auteur de l'article:    Mary Balf
Titre de l'article:    McLEAN, ALLAN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    18 mars 2024