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Titre original :  A. Howard MacKay. From: Annals, North British Society, Halifax, Nova Scotia : with portraits and biographical notes, 1768-1903. Halifax, N.S. : McAlpine, 1905.
Source: https://archive.org/details/annalsnorthbriti00nortuoft/page/604/mode/2up.

Provenance : Lien

MacKAY, ALEXANDER HOWARD, éducateur et homme de science, né le 19 mai 1848 à Plainfield, Nouvelle-Écosse, fils de John MacKay et de Barbara MacLean ; le 26 octobre 1882, il épousa à Pictou, Nouvelle-Écosse, Maude Augusta Johnston, fille du docteur George Moir Johnston*, et ils eurent un fils et une fille ; décédé le 19 mai 1929 à Dartmouth et inhumé à Scotsburn, Nouvelle-Écosse.

Alexander Howard MacKay grandit en milieu rural dans le comté de Pictou, fréquenta les écoles publiques locales et obtint un diplôme de la Pictou Academy en 1865. Après avoir enseigné pendant quelques mois, il poursuivit ses études à l’école normale de Truro. En 1869 – il avait probablement repris entre-temps sa carrière d’enseignant –, il s’inscrivit à la Dalhousie University de Halifax en vue d’obtenir une licence ès arts. L’année suivante, il devint rédacteur en chef du Dalhousie Gazette, poste qu’il occupa jusqu’à l’obtention, en 1873, d’un diplôme avec spécialisation en mathématiques et en physique. La University of Halifax lui décernerait une licence ès sciences avec spécialisation en biologie en 1880.

Au mois de mai 1873, MacKay fut nommé directeur de l’Annapolis Academy, mais il retourna en novembre à la Pictou Academy pour y occuper le poste de directeur, fonction qu’il exercerait pendant 16 ans. Il améliora le programme en sciences de cet établissement, créa la Pictou Academy Scientific Association et effectua ses propres recherches en botanique et en zoologie. En 1889, il devint directeur de la Halifax Academy (Robert Maclellan prit alors sa relève à Pictou). MacKay œuvra également au sein d’organismes professionnels, dont la Provincial Educational Association of Nova Scotia, fonda en 1887 la Summer School of Science à l’intention des enseignants, et fut, de 1887 à 1891, corédacteur pour la Nouvelle-Écosse de l’Educational Review de Saint-Jean [V. George Upham Hay*].

En 1891, MacKay devint surintendant de l’Éducation de la Nouvelle-Écosse, poste qu’il occuperait pendant 35 ans. Durant toutes ces années, il ne cessa d’exhorter les commissaires d’écoles locaux et le Conseil de l’instruction publique de la Nouvelle-Écosse à réformer le programme scolaire et à engager des enseignants ayant reçu une formation professionnelle. Malgré ces nombreuses années de lutte, il ne réussit guère à faire augmenter vraiment le niveau de scolarité exigé des enseignants. En 1905, il déclara que le problème était en partie attribuable à « l’engouement [de la Nouvelle-Écosse] pour le principe de l’autonomie » qui conférait aux commissaires d’écoles trop de pouvoirs en matière d’engagement, mais il faisait valoir aussi de manière plus générale, comme ce fut le cas en 1912, le fait que « le besoin pressant [était] simplement la hausse des salaires ». Lorsqu’il prit sa retraite en 1926, et qu’il fut remplacé par Henry Fraser Munro*, moins de 10 % des enseignants de la province avaient terminé l’école secondaire et une année d’école normale.

MacKay obtint davantage de succès dans sa campagne pour la restructuration du programme d’études. Contrairement à son prédécesseur, David Allison, il privilégiait l’amélioration des programmes de sciences et de la formation technique plutôt que les études classiques. Il utilisa des subventions conditionnelles spéciales pour encourager l’enseignement des métiers manuels, de la tempérance, de l’hygiène, des arts ménagers, de la chimie agricole ainsi que pour promouvoir le regroupement des écoles rurales. Chaque fois qu’il le put, il tira parti de programmes nationaux pour appuyer ses réformes, par exemple en recourant au Strathcona Trust pour l’éducation physique et à des fonds du gouvernement fédéral pour l’enseignement agricole et technique.

Préoccupé par l’exode rural, MacKay élabora des programmes de sciences rurales qui, à son avis, contribueraient à régler le problème en stimulant l’intérêt scientifique des jeunes à l’égard de la nature. Il procura aux enseignants la formation et le matériel de travail en classe, et mit sur pied un programme inusité d’observation phénologique à l’intention des élèves des milieux ruraux. Selon ce programme, les enfants devaient noter les premiers phénomènes botaniques dont ils étaient témoin dans l’année et transmettre cette information à leur enseignant qui, à son tour, la présentait en fin d’année avec le registre de fréquentation scolaire. Ces rapports d’observation, recueillis par MacKay de 1898 à 1923, sont conservés par le Nova Scotia Museum of Natural History et se sont avérés d’un grand intérêt pour des scientifiques qui, dans les années 1990, étudiaient la question des changements climatiques au Canada.

MacKay clamait souvent que la formation des travailleurs industriels était la responsabilité des écoles publiques et se joignit avec enthousiasme aux membres du Nova Scotian Institute of Science et de la Mining Society of Nova Scotia qui, comme lui, militaient en faveur de l’enseignement technique ; grâce à leurs efforts, le Technical Education Act fut adopté en 1907. À titre de surintendant de l’Éducation, MacKay devint alors responsable du département de l’Instruction technique, qui regroupait le Nova Scotia Technical College (établissement de formation post-secondaire en génie), le réseau d’écoles du soir destinées aux travailleurs des mines créé en 1889 [V. Edwin Gilpin*], et les programmes du soir en enseignement technique offerts un peu partout dans la province.

Toute sa vie durant, MacKay poursuivit ses études en sciences. Ses travaux sur la flore et la faune de sa province, en particulier ceux sur les lichens, les diatomées (plancton), réalisés avec Loring Woart Bailey, et les éponges d’eau douce, lui valurent l’estime d’autres scientifiques canadiens. En 1876, MacKay avait déjà conçu un herbier de plantes indigènes, auquel se reporta Andrew Walker Herdman Lindsay pour son catalogue sur la flore de la Nouvelle-Écosse. Le premier article scientifique important de MacKay fut publié en 1881 ; dès 1894, la Société royale du Canada, dont il avait été élu membre en 1888, comptait dans sa bibliographie plus de 30 ouvrages scientifiques et éducatifs signés par lui. À partir de 1908 environ jusqu’à sa mort, il assura la publication des Proceedings and Transactions du Nova Scotian Institute of Science, dont il fut le président de 1899 à 1902. Il enseigna aussi la biologie à la Dalhousie University pendant un certain temps.

La plupart des nombreuses activités qu’entreprit MacKay témoignent de son intérêt pour l’éducation et la science. Il fut président de la Dominion Educational Association de 1895 à 1898 et représenta la Nouvelle-Écosse à des conférences impériales sur l’éducation en 1907 et en 1911. En 1909, il devint vice-président du Simplified Spelling Board de New York et fut nommé en 1912 colonel honoraire et membre d’un comité national sur les cadets en raison de ses efforts pour promouvoir les exercices d’entraînement militaire dans les écoles publiques. De 1888 à 1927, il fut membre du conseil d’administration de la Dalhousie University et représenta, de 1898 à 1926, l’université au conseil d’administration des Stations biologiques marines du Canada et de l’organisme qui lui succéda, le Conseil de biologie du Canada. Il reçut un doctorat honorifique de la Dalhousie University en 1892, puis un autre du St Francis Xavier College d’Antigonish en 1905. Il fut administrateur ou membre de conseils d’administration d’un certain nombre d’établissements d’enseignement à Halifax, notamment le Presbyterian College, le Halifax Ladies’ College, et la Victoria School of Art and Design, où il occupa la présidence de 1908 à 1924. Tout en étant actif au sein de la North British Society, dont il fut président en 1894, il assuma la vice-présidence de la Nova Scotia Historical Society, de 1896 à 1902, et la présidence du Canadian Club de Halifax en 1912–1913.

La carrière d’Alexander Howard MacKay s’est déroulée à une époque importante de l’histoire de la Nouvelle-Écosse, caractérisée au début par de grands espoirs qu’on nourrissait à l’égard d’une société future moderne et industrialisée, où la science aiderait à l’exploitation des ressources naturelles, mais qui s’est terminée par une crise économique, une vaste vague d’émigration et sur un fond de pessimisme. MacKay avait imaginé un monde ordonné où des enseignants dotés d’une formation professionnelle transmettraient un savoir scientifique à des élèves partout dans la province, où la mise en valeur des ressources serait méthodique, l’orthographe simplifié, les poids et les mesures fondés sur le système décimal, et les nations du monde entier occupées à l’instauration de la justice et de la paix. MacKay et ceux qui partageaient sa vision des sciences, de l’économie et de l’enseignement ont laissé derrière eux un héritage institutionnel : le Nova Scotia Technical College. Cet établissement, qui fut plus tard renommé Technical University of Nova Scotia, a fusionné avec la Dalhousie University en 1997 et est aujourd’hui connu sous le nom de DalTech.

Janet Guildford

Alexander Howard MacKay est l’auteur de « Leading to technical education », Mining Soc. of Nova Scotia, Journal (Halifax), 7 (1902–1903) : 49–54. On trouve d’autres publications de lui dans « Bibliography of the members of the Royal Society of Canada », J. G. Bourinot, compil., SRC, Mémoires, 1re sér., 12 (1894), proc. : 57, et dans Science and Technology biblio. (Richardson et MacDonald).

Halifax County Court of Probate (Halifax), Estate papers, nº 12010.— NSARM, RG 14, 69, minute-book, 1862–1916.— Annals, North British Society, Halifax, Nova Scotia, with portraits and biographical notes, 1768–1903, J. S. Macdonald, compil. ([3e éd.], Halifax, 1905).— K. A. Balcom, « From recruitment to retirement : female teachers in the public schools of late nineteenth century Halifax » (thèse de m.a., Dalhousie Univ., Halifax, 1993).— Janet Guildford, « “Separate spheres” : the feminization of public school teaching in Nova Scotia, 1838–1880 », Acadiensis, 22 (1992–1993), nº 1 : 44–64 ; « Technical education in Nova Scotia, 1880–1930 » (thèse de m.a., Dalhousie Univ., 1983).— D. C. Harvey, An introduction to the history of Dalhousie University (Halifax, 1938).— John McDonald, A catalogue of the A. H. MacKay lichen collection with a short biography of A. H. MacKay (Nova Scotia Museum, Curatorial report nº 16, Halifax, 1973).— J. M. Norman, Loran Arthur DeWolfe and the reform of education in Nova Scotia, 1891–1959 (Truro, N.-É., [1989]).— Nova Scotian Institute of Science, Proc. and Trans. (Halifax), 17 (1930) : xlvii–liii.— N. M. Sheehan, « Alexander H. MacKay : social and educational reformer », dans Profiles of Canadian educators, R. S. Patterson et al., édit. ([Toronto], 1974), 253–270.— Donald Soucy et Harold Pearse, The first hundred years : a history of the Nova Scotia College of Art and Design (Fredericton, 1993).

Bibliographie générale

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Janet Guildford, « MACKAY, ALEXANDER HOWARD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mackay_alexander_howard_15F.html.

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Auteur de l'article:    Janet Guildford
Titre de l'article:    MACKAY, ALEXANDER HOWARD
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2005
Année de la révision:    2005
Date de consultation:    19 mars 2024