LA BRETONNIÈRE, JACQUES-QUINTIN DE, prêtre, jésuite, missionnaire, né à Bayeux, France, le 5 mai 1689, et décédé à Québec le 1er août 1754.

Jacques-Quintin de La Bretonnière entra au noviciat des jésuites de la province de France, à Paris, le 20 septembre 1710, après avoir fait deux ans de philosophie. Il professa la quatrième et la troisième à Eu, étudia un an la philosophie à La Flèche, enseigna à nouveau la troisième et les humanités à Blois, fit quatre ans de philosophie et partit pour le Canada en 1721. Il fut immédiatement envoyé à la mission du Sault-Saint-Louis (Caughnawaga, Québec), où il passera plusieurs années.

Au printemps de 1728, La Bretonnière accompagna les Iroquois de sa mission qui s’étaient joints à l’expédition militaire que dirigeait Constant Le Marchand* de Lignery contre la nation des Renards. Quatre ans plus tard, il fut nommé supérieur de la mission du Sault-Saint-Louis, succédant au père Pierre de Lauzon qui devenait supérieur des missions jésuites de la Nouvelle-France. En 1739, il accompagna à nouveau ses guerriers qui participaient à l’expédition contre les redoutables Chicachas [V. Pierre-Joseph Céloron de Blainville ; Charles Le Moyne de Longueuil]. Par la suite, il est difficile de préciser où il exerça son ministère. En octobre 1740, il n’était pas encore de retour dans sa mission du Sault-Saint-Louis, mais un document de 1749 nous indique qu’il était « parmi les Iroquois ». En 1750, le gouverneur La Jonquière [Taffanel] mentionna son nom comme successeur possible du père Jean-Baptiste Tournois à la mission du Sault-Saint-Louis, à la suite de la fameuse affaire Desauniers-Tournois. Deux ans plus tard, La Bretonnière se rendit au collège de Québec, où il remplit la charge de confesseur jusqu’à sa mort survenue le 1er août 1754.

Le père La Bretonnière n’a laissé aucun document qui puisse nous renseigner sur son ministère. Comme un grand nombre de missionnaires, il a su se dévouer avec ardeur à l’évangélisation et à l’instruction des indigènes « domiciliés ».

André Côté

ASJCF, A-7-5, 8 ; Fonds Rochemonteix, 4 018, ff.457, 461.— JR (Thwaites), LXVIII : 233. 271–273, 277, 331 ; LXIX : 35, 39, 49, 77, 237.— Lettres du père Aulneau, RAPQ, 1926–1927, 268, 283, 285, 302, 306, 307, 314.— Allaire, Dictionnaire.— François de Dainville, La naissance de l’humanisme moderne (2 vol., Paris, 1940), I.— E. J. Devine, Historic Caughnawaga (Montréal, 1922), 219–251.— Rochemonteix, Les Jésuites et la N.-F. au XVIIIe siècle, I : 190s. ; II : 17–50.— J.-G. Forbes, Saint-François-Xavier de Caughnawaga, BRH, V (1899) : 131–136.— C. M. Lewis French priests in Western Pennsylvania, 1739–1759 : Mid-America (Chicago), XXIX (1947 ; nouv. sér., XVIII) : 92–98.

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André Côté, « LA BRETONNIÈRE, JACQUES-QUINTIN DE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/la_bretonniere_jacques_quintin_de_3F.html.

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Auteur de l'article:    André Côté
Titre de l'article:    LA BRETONNIÈRE, JACQUES-QUINTIN DE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    20 déc. 2024