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HARRIS, FREDERICK WARREN, manufacturier, né en 1823 à Lancaster, Massachusetts, fils d’Emery Harris, manufacturier, et de Sally Wilder, décédé le 13 juillet 1863 à Montréal.

Frederick Warren Harris fréquenta Harvard University dont il fut diplômé en 1845. Tandis qu’il était encore étudiant, il commença à s’intéresser aux découvertes dans le domaine de la mécanique et consacra beaucoup de son temps et de son argent à plusieurs inventions de son cru. Après avoir reçu son diplôme, il déménagea à Middlebury, Vermont, où il ouvrit une manufacture de coton. Il ne tarda pas à s’intéresser au marché canadien, du fait qu’une partie considérable de sa production était vendue à Montréal, métropole traditionnelle du nord du Vermont. Il se rendit compte que le marché en pleine croissance au Canada pouvait être plus facilement rentable si les produits y étaient manufacturés, ce qui permettrait d’éviter la nouvelle taxe générale d’importation de 12 et demi p. cent. Harris fut également très attiré par les possibilités qu’offraient les ressources hydrauliques du canal de Lachine qui, dès le début des années 1850, avait suscité un développement industriel de grande envergure.

Harris arriva probablement à Montréal en 1852 ou 1853. Manufacturier sans renom et sans grandes ressources, il frappa néanmoins plusieurs Montréalais par son habileté d’homme d’affaires. Les deux propriétaires de la St Gabriel Hydraulic Company, Ira Gould et John Young*, qui avaient la mainmise sur les droits de captation d’eau à l’écluse de Saint-Gabriel sur le canal de Lachine, estimèrent qu’il valait la peine de miser sur Harris, puisque en 1853 ils lui avancèrent £1000 comptant et érigèrent également une filature de coton à trois étages – appelée St Gabriel Cotton Mills – qui leur coûta £1500 supplémentaires, pour le lancer dans les affaires. En dépit de certaines difficultés, dont la plus importante fut le manque d’ouvriers qualifiés, Harris investit £6 500 pendant les deux premières années pour acheter de la machinerie moderne : des effilocheuses, des chasse-navettes, des machines à carder et à effiler, 1500 fuseaux et 46 métiers. Il se consacra surtout à la fabrication du coutil dont il produisait en moyenne 300 verges par jour et employa 70 personnes, en majorité des femmes et des enfants. En 1855, pour la somme de £3 000, il améliora son entreprise en construisant une manufacture d’ouate dotée de cardeuses et en ajoutant d’autres machines, capables de produire 6 000 verges d’ouate et 1 200 livres de bourre par jour.

En 1857, un incendie dans la manufacture fit diminuer sérieusement la production et un enquêteur privé de la R. G. Dun Company rapporta que Harris avait « peu si ce n’est pas de ressources ». En trois ans, cependant, il s’était refait une place en affaires et avait retrouvé sa prospérité. Peu de temps après, il érigea une importante filature de laine à côté de la filature de coton. Lorsque Harris mourut, âgé seulement de 40 ans, ses manufactures étaient d’un bon rendement. Non seulement il était devenu un des plus grands industriels de la ville, mais il était aussi l’un des pionniers de l’industrie textile à Montréal, industrie qui allait jouer un rôle si important dans la vie économique de cette ville dès la fin du xixe siècle.

Gérald Tulchinsky

Baker Library, Harvard University (Cambridge, Mass.), R. G. Dun Co. crédit ledger, Canada, 5, pp.4, 40, 53.— Montréal Gazette, 16 juill. 1863.— Montréal Herald, 14 juill. 1863.— Quinquennial catalogue of the officers and graduates of Harvard University, 1636–1930 (Cambridge, Mass., 1930), 244.— Montreal in 1856 ; a sketch prepared for the celebration of the opening of the Grand Trunk Railway of Canada (Montréal, 1856), 40.

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Gérald Tulchinsky, « HARRIS, FREDERICK WARREN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/harris_frederick_warren_9F.html.

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Auteur de l'article:    Gérald Tulchinsky
Titre de l'article:    HARRIS, FREDERICK WARREN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    28 mars 2024