GOURDEAU (Gourdau) DE BEAULIEU ET DE LA GROSSARDIÈRE, JACQUES, marchand et bourgeois, baptisé à Québec le 8 juillet 1660, fils de Jacques Gourdeau, notaire et greffier de la Sénéchaussée de Québec, et d’Éléonore de Grandmaison*, décédé le 2 juillet 1720.
Il épousa à Québec le 26 février 1691 Marie Byssot, veuve de Claude Porlier et fille de François Byssot* de La Rivière, avec qui il eut sept enfants et qui fut inhumée le 24 juillet 1719 dans la cathédrale de Québec.
Jacques Gourdeau fut propriétaire à Québec d’une maison, rue Sous-le-Fort, et à l’île d’Orléans, des arrière-fiefs de La Grossardière, comptant 40 arpents de large sur la profondeur de l’île, et de Beaulieu, de 15 arpents sur la demi-profondeur. Il n’exploita pas lui-même ces domaines mais les afferma et en vendit certaines parties. En 1703, il rendit foi et hommage à la comtesse de Saint-Laurent, Charlotte-Françoise Juchereau de Saint-Denis, pour ces deux arrière-fiefs situés dans son comté.
En 1698, il avait acheté à Pierre Rey Gaillard, commissaire d’artillerie et tuteur des enfants de Richard Denys* de Fronsac, une concession en fief de trois lieues sur six dans la seigneurie de Miramichi, concession qu’il revendit en février 1699. Cette même année, son beau-frère Charles-François Bissot, lui céda la jouissance des profits et revenus qu’il possédait sur des droits de traite dans la seigneurie de Mingan.
On trouve ici et là certaines indications sur l’activité de Gourdeau pendant les années 1690. Gourdeau renonça en 1691 à ses droits dans la succession de son frère Antoine, mort en mer, à bord du Saint-François-Xavier. En 1694, avec son beau-frère Louis Jolliet*, il fut nommé curateur des intérêts de la Montagnaise Marie-Madeleine Tetesigaguoy, mise en cause dans une annulation du mariage qu’elle avait contracté avec le fils de Noël Jérémie*, Nicolas. Il fut désigné en 1696 tuteur des enfants que sa femme avait eus de Claude Porlier. Au cours de la même année, il acheta de Louis Couillard, à 17 sols pièce, tout le saumon que celui-ci avait pris. En 1697, agissant comme procureur de son beau-frère François-Joseph Bissot, il était chargé d’aller chercher à Sept-Îles les effets non perdus dans le naufrage du navire le Corossol.
À partir de l 702, Gourdeau s’absente de Québec et prend à son service des engagés pour aller faire la traite en Acadie (Peremoneoudy). Il confie alors le soin de ses biens à sa femme. Celle-ci paraît avoir suivi son mari par la suite, puisqu’en 1704 tous les deux, « en leur absence projetée », donnent procuration au notaire Jacques Barbel et, en 1715, au notaire Louis Chambalon. En 1707, lors de procédures où il est représenté par un procureur, on mentionne Gourdeau comme « cy-devant marchand à Québec ». En 1716, il semble que Jacques et sa femme aient été de nouveau présents à Québec, alors qu’ils tentèrent en vain de s’opposer à l’exécution des arrêts relatifs à la saisie de leur maison, qui avait été vendue par ordre de justice, huit ans auparavant. En 1732, son fils Pierre-Jacques, longtemps absent de Québec, réclame sous bénéfice d’inventaire les biens ayant appartenu à son père.
AQ, NF, Coll. pièces jud. et net., 3 725 ; Seigneuries, Île d’Orléans.— Jug. et délib., I, III, IV, VI, passim,— A. Roy. Inv. greffes not., XVIII, XIX, passim.— P.-G. Roy, Inv. concessions, I : passim ; IV : 51 ; V : 1, 33 ; Inv. contrats de mariage, III : 132.— R. Roy Armoirie de la famille Gourdeau, Annales de l’institut ; canadien-français d’Ottawa, III (1924) : 2.
Antonio Drolet, « GOURDEAU (Gourdau) DE BEAULIEU ET DE LA GROSSARDIÈRE, JACQUES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 21 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/gourdeau_de_beaulieu_et_de_la_grossardiere_jacques_2F.html.
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Auteur de l'article: | Antonio Drolet |
Titre de l'article: | GOURDEAU (Gourdau) DE BEAULIEU ET DE LA GROSSARDIÈRE, JACQUES |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1969 |
Année de la révision: | 1991 |
Date de consultation: | 21 déc. 2024 |