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GIBSONE, SIR JOHN, colonel, commandant de l’armée de terre envoyée à Terre-Neuve en 1697, né à Ratho, près d’Édimbourg, en 1637, décédé le 24 octobre 1717.

Gibsone entra au service de l’armée hollandaise et, en 1675, y obtint son brevet de capitaine. En 1688, il vint en Angleterre dans l’armée d’invasion de Guillaume d’Orange. Puis il fut promu lieutenant-colonel dans l’armée anglaise en février 1689. C’est en 1694 qu’on lui confia pour la première fois le commandement d’un régiment. Il fut lieutenant-gouverneur de Portsmouth de mai 1689 jusqu’à sa mort.

En 1697, Gibsone fut nommé commandant d’une armée de 2 000 hommes, dirigée sur Terre-Neuve et escortée de forces navales sous les ordres de Sir John Norris*. Cette expédition de forces mixtes avait pour objet de reprendre les établissements anglais capturés pour le compte des Français, en 1696, par Pierre Le Moyne d’Iberville et Monbeton de Brouillan, de déloger les Français de Plaisance (Placentia) et d’assurer une garnison permanente à Saint-Jean. Au début de 1697, les colons et les pêcheurs de Saint-Jean avaient mis le Board of Trade au courant de la « dévastation des établissements anglais à Terre-Neuve ». Dans leur rapport ils décrivaient les épreuves et les privations qu’ils avaient endurées avant de capituler finalement. Ils précisaient le nombre de colons tués ou contraints de quitter la place et disaient que les Français les avaient menacés de se saisir de tout le commerce des pêcheries à Terre-Neuve et même « de s’emparer l’année suivante de toute la Nouvelle-Angleterre ». Malgré l’urgence de la situation, l’expédition punitive, conduite par Gibsone et Norris, arriva bien tard à Terre-Neuve et, une fois là, ne fit rien.

Saint-Jean que l’on trouva désert fut réoccupé. Bien qu’il manquât de matériaux et d’approvisionnements, Gibsone entreprit l’érection de batteries côtières et la construction d’un fort. Toutefois, ces travaux ne furent pas terminés et l’on ne tenta rien pour déloger les Français de Plaisance. Lorsqu’en août 1697 une escadre navale française sous les ordres du marquis de Nesmond fit son apparition au large de Saint-Jean, ni l’une ni l’autre des parties en présence ne se porta à l’attaque. Gibsone revint en Angleterre au mois d’octobre, laissant une garnison de 300 hommes sous le commandement du major Thomas Handasyde. La situation à Terre-Neuve fut temporairement réglée par la paix de Ryswick.

Gibsone n’eut plus de contacts directs avec Terre-Neuve, mais les Lords of Trade and Plantations le consultèrent souvent sur la situation à Saint-Jean. Il ne cessa d’insister pour un accroissement d’aide à la colonie. C’est ainsi qu’il se trouva mêlé à la vieille querelle entre les colons et les Western Adventurers. À la différence de Norris qui se montrait favorable à ces gens du sudouest de l’Angleterre, Gibsone fit pression pour l’augmentation et le renforcement des fortifications et l’établissement d’un gouvernement stable : « Je n’entends pas seulement par là un gouvernement militaire, mais aussi une autorité civile et religieuse ». Or, durant les 30 années qui suivirent, nulle attention ne fut portée aux recommandations de Gibsone. Une de ses lettres porte en marge ces mots énigmatiques : « Il n’accomplira rien ».

À compter de 1700 Gibsone se voua surtout aux affaires de Portsmouth, mais en 1710 il préconisait encore la construction d’un nouveau fort à Forillon (Ferryland). Il mourut en 1717, âgé de 80 ans.

C. M. Rowe

PRO, Acts of P.C., col. ser., 1680–1720 ; CSP, Col., 1696–97, no 586 (récit de la prise de Saint-Jean par les Français) ; 1697–98, 1704–05, 1706–08, 1710–11.— DNB.— Lounsbury, British fishery at Nfld.— Prowse, History of Nfld.

Bibliographie générale

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C. M. Rowe, « GIBSONE, SIR JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/gibsone_john_2F.html.

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Auteur de l'article:    C. M. Rowe
Titre de l'article:    GIBSONE, SIR JOHN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1969
Année de la révision:    1991
Date de consultation:    19 mars 2024