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GEOFFRION, FÉLIX (baptisé Félix-Éleuthère), notaire, fonctionnaire et homme politique, né le 3 octobre 1832 à Varennes, Bas-Canada, fils de Félix Geoffrion, cultivateur, et de Catherine Brodeur ; décédé le 7 août 1894 à Verchères, Québec.

Sans autre éducation que celle de l’école de campagne, Félix Geoffrion réussit à s’instruire lui-même et obtient sa commission de notaire le 18 octobre 1853. Il exercera sa profession toute sa vie à Verchères où, le 20 octobre 1856, il épouse Almaïde Dansereau, fille mineure du maire de l’endroit, Joseph Dansereau. Le couple aura un fils, mort à l’âge de 20 ans, et deux filles, décédées en bas âge. Mme Geoffrion mourra en 1881.

Nommé registrateur du comté de Verchères le 6 septembre 1854, Geoffrion remplit cette fonction jusqu’en 1863. Ses collègues l’élisent membre du bureau de la Chambre des notaires du district de Montréal en 1859, 1862 et 1865. Il fait de plus partie du comité formé par l’assemblée générale des notaires de Montréal le 2 juillet 1862 pour élaborer un amendement à la loi organique du notariat de 1847 [V. Louis-René Lacoste*] et mettre ainsi un terme à la multiplicité des chambres de notaires ; toutefois, il faudra attendre plusieurs années avant que la loi organique du 1er février 1870 ne crée la chambre unique. Par ailleurs, Geoffrion sera président de la Compagnie du chemin de fer de Montréal, Chambly et Sorel.

Candidat « rouge » dans Verchères, Geoffrion est élu député à l’Assemblée législative de la province du Canada le 20 juin 1863. Il fait partie du groupe qui, sous la direction d’Antoine-Aimé Dorion, mène campagne contre la Confédération. Après l’entrée en vigueur du nouveau régime constitutionnel le 1er juillet 1867, il brigue de nouveau les suffrages sous la bannière libérale ; réélu à chacune des sept élections générales fédérales tenues de 1867 à 1891, il représente sans interruption la circonscription de Verchères à la chambre des Communes jusqu’à la fin de sa vie.

Le 25 janvier 1872, Geoffrion compte parmi les membres élus, par quelque 200 délégués réunis à Montréal, pour composer le comité général pour le district de Montréal du parti national, qu’un groupe de libéraux et d’anciens conservateurs, tel Honoré Mercier, ont mis sur pied à la fin de l’année précédente, en vue des élections fédérales prévues pour l’été de 1872. De plus, il continue de servir au sein de l’exécutif de l’Association de réforme du parti national de Montréal, largement dominée par les députés fédéraux du parti libéral. Le 1er avril 1874, il appuie la proposition que Donald Alexander Smith* présente à la chambre dans le but de former un comité spécial de neuf membres chargé de s’enquérir des causes des troubles du Territoire du Nord-Ouest en 1869–1870. Élu président de ce comité, il prépare le rapport qui est soumis au Parlement le 22 mai de la même année et à la suite duquel la chambre accordera l’amnistie générale à toutes les personnes impliquées dans les troubles du Nord-Ouest, à l’exception de Louis Riel*, d’Ambroise-Dydime Lépine* et de William Bernard O’Donoghue*.

Un des principaux leaders libéraux de la région de Montréal, Geoffrion devient, le 8 juillet 1874, ministre du Revenu de l’intérieur dans le cabinet d’Alexander Mackenzie le 8 juillet 1874, par suite de la nomination de Dorion, titulaire de la Justice, au poste de juge en chef de la Cour du banc de la reine de la province de Québec. Atteint de la fièvre typhoïde en 1876, il ne peut cependant reprendre ses fonctions ministérielles à cause de fréquentes pertes de mémoire et n’est pas en mesure de jouer le rôle de lieutenant qu’on attend de lui. Il doit donc abandonner son portefeuille le 8 novembre 1876, et c’est Toussaint-Antoine-Rodolphe Laflamme qui le remplace.

Malgré sa démission comme ministre, Félix Geoffrion reste député et continue de prêter main-forte à ses collègues à l’occasion des campagnes électorales. C’est lui que l’on retrouve, par exemple, aux côtés de Mercier pendant la campagne provinciale de 1878, dans un grand nombre de circonscriptions de la région de Montréal. Au cours de la campagne fédérale de 1891, il fait une chute dont il ne se rétablira jamais complètement. Il meurt le 7 août 1894. L’année suivante, son frère Christophe-Alphonse lui succédera dans Verchères.

Marcel Caya

AC, Richelieu (Sorel), État civil, Catholiques, Saint-François-Xavier (Verchères), 12 avril 1881, 10 août 1894.— AN, RG 68, Général index, 1841–1867 ; 1867–1908.— ANQ-M, CE1-26, 20 oct. 1856.— Canada, chambre des Communes, Journaux, 1874, app.6.— L’Électeur, 8–9 août 1899.— L’Événement, 9 août 1894.— Montreal Daily Star, 8 août 1894.— La Presse, 8 août 1894.— Lucien Brault, « Registrateurs de comtés, B.-C. », BRH, 43 (1937) : 277.— Canadian directory of parl. (Johnson).— J. Desjardins, Guide parl.— Political appointments, 1841–1865 (J.-O. Coté ; 1866), 71.— Répertoire des ministères canadiens.— Bernard, les Rouges, 225–226, 298.— Caya, « la Formation du parti libéral au Québec », 219, 332.— J.-E. Roy, Histoire du notariat au Canada depuis la fondation de la colonie jusqu’à nos jours (4 vol., Lévis, Québec, 1899–1902), 3 : 202, 247, 291–293, 321.— Rumilly, Hist. de la prov. de Québec, 1–3 ; 6–7.— D. C. Thomson, Alexander Mackenzie, Clear Grit (Toronto, 1960), 251, 278.— André Vachon, Histoire du notariat canadien, 1621–1960 (2e éd., Québec, 1962), 108–111.

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Marcel Caya, « GEOFFRION, FÉLIX », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/geoffrion_felix_12F.html.

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Auteur de l'article:    Marcel Caya
Titre de l'article:    GEOFFRION, FÉLIX
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1990
Année de la révision:    1990
Date de consultation:    28 mars 2024