DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

LÉPINE, AMBROISE-DYDIME – Volume XV (1921-1930)

né le 18 mars 1840 à Saint-Boniface (Winnipeg)

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

EYNON, JOHN HICKS, ministre de l’Église Bible Christian, né le 6 mai 1801 à Gloucester, Angleterre ; il épousa Elizabeth Dart (décédée en 1857), puis, en 1865, Mme Ann Down, d’Exeter, Haut-Canada, et aucun enfant ne naquit de ces deux mariages ; décédé le 22 mars 1888, à Exeter.

On sait peu de chose de la jeunesse de John Hicks Eynon. Il fut converti grâce à la prédication de sa future épouse, Elizabeth Dart, prêcheuse de l’Église Bible Christian, secte méthodiste dont les adeptes se recrutaient surtout dans le Devon et la Cornouailles, en Angleterre. En 1826, il devint ministre de cette Église et fut affecté à Penzance, puis, pour de courtes périodes, à Falmouth et à Truro, ainsi qu’aux îles Sorlingues. Il devint secrétaire de la société missionnaire de la secte en 1831, au moment où des membres de celle-ci, qui avaient émigré en Amérique du Nord, demandaient instamment à la Conférence anglaise d’envoyer Francis Metherall* à l’Île-du-Prince-Édouard et John Glass au Haut-Canada. Plus tard, découragé par de multiples difficultés rencontrées dans ce nouveau pays, Glass démissionna et ouvrit une école ; Eynon fut nommé à sa place.

À son arrivée à Cobourg, Haut-Canada, en 1833, Eynon commença à travailler auprès des immigrants venus du sud-ouest de l’Angleterre et installés autour de Cobourg, d’Oshawa et de Bowmanville. Il avait hérité de Glass d’un « circuit » de 200 milles, allant jusqu’au canton de Dummer, en passant par Darlington ; son épouse l’aidait dans sa mission. Mais, face à une situation politique instable, manquant d’aide, d’argent, de locaux et en butte à des difficultés de transport et aux rigueurs du climat, Eynon trouvait que les progrès étaient lents et le travail décourageant. Il déclarait en 1834 : « J’ai tellement conscience de mon ignorance et de ma nullité que je suis tenté d’arrêter complètement de prêcher. » Devant l’absence de résultats concrets, Eynon se décida à tenir sa première « assemblée prolongée », dans le canton de Hope, en 1838. Ces réunions revivalistes, qui eurent lieu tous les soirs pendant quatre semaines, donnèrent d’assez bons résultats en amenant de nouveaux membres à la secte. Malgré cela, la mission Bible Christian du Haut-Canada ne comptait que 256 membres en 1840.

Tout au long de son histoire, l’Église Bible Christian du Canada réunit presque uniquement des immigrants venus du sud-ouest de l’Angleterre. Aussi, le ministère d’Eynon reçut-il sa plus forte impulsion de l’arrivée de gens du Devon et de la Cornouailles dans le Huron Tract, près de l’actuelle ville d’Exeter. En 1845, Eynon entreprit une tournée de 600 milles dans l’ouest du Haut-Canada, « afin de découvrir où étaient les gens et de quelle manière la grâce leur était dispensée ». À la suite de cette enquête, l’Église commença à œuvrer dans cette région, ce qui lui valut, pour une bonne part, de passer de 633 à 2 113 membres entre 1845 et 1855.

De 1842 à 1847, Eynon occupa les fonctions de surintendant de district de la mission Bible Christian, mais son travail acharné mina sa santé et, en 1848, il accepta de profiter d’un voyage en Angleterre pour servir à titre de missionnaire délégué durant un an et de faire rapport de son travail au Canada. Il attira beaucoup de monde dans les circuits du Devon et de la Cornouailles. À son retour au Canada, en 1849, Eynon prêcha dans les circuits de Darlington, de Cobourg et de Mariposa, avant de reprendre ses fonctions de surintendant de district en 1852. L’année suivante, la mission canadienne devint une conférence autonome, indépendante de la Conférence anglaise. En 1864, le petit district de l’Île-du-Prince-Édouard fusionna avec le district du Haut-Canada. La santé défaillante d’Eynon l’obligea à démissionner en 1859 ; malgré cela, le nombre des membres de la congrégation avait atteint 3 986 en 1860.

Eynon prit sa retraite à Bowmanville, jusqu’à ce qu’il aille s’installer à Exeter, en 1883. L’année suivante, l’Église Bible Christian, comptant alors 6 807 membres, se joignit à d’autres sectes méthodistes pour former l’Église méthodiste du Canada. Eynon mourut le 22 mars 1888, après avoir œuvré près de 62 ans en qualité de ministre du culte. Il fut enterré au cimetière de l’église Zion, dans le canton de Hope.

Albert Burnside

Bible Christian Church in Canada, Annual Conférence, Minutes (Bowmanville, Ontario), 1857–1884.— Bible Christians, Annual Conférence, Minutes (Shebbear, Devon, Angl., et Londres), 1819–1866.— Bible Christian Magazine [...] Being a Continuation of the Arminian Magazine (Shebbear), 1833–1871.— Christian Guardian, 1888.— Observer (Bowmanville), 1867–1884.— United Methodist ministers and their circuits [...] 1792–1932, O. A. Beckerlegge, compil. (Londres, 1968).— F. W. Bourne, Bible Christians ; their origins and history, 1815–1900 ([Londres], 1905).— Albert Burnside, « The Bible Christians in Canada, 1832–1884 » (thèse de th.d., Emmanuel College, Victoria Univ., Toronto, 1969).— George Eayrs, Our founders and their story ; a short history of three churches and their union as the United Methodist Church (Londres, 1907).— Richard Pyke, The early Bible Christians (Londres, 1941).— Thomas Shaw, The Bible Christians, 1815–1907 (Londres, 1965).

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Albert Burnside, « EYNON, JOHN HICKS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/eynon_john_hicks_11F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/eynon_john_hicks_11F.html
Auteur de l'article:    Albert Burnside
Titre de l'article:    EYNON, JOHN HICKS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    18 mars 2024