Titre original :  Black and white portrait of C.B. (Clarence Bartlett) Edwards. Taken by Frank Cooper, photographer, c. 1903. 
Source: Ivey Family London Room, London Public Library, London, Ontario, Canada (http://images.ourontario.ca/london/74422/data).

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EDWARDS, CLARENCE BARTLETT, enseignant et fonctionnaire, né le 26 janvier 1862 à Burgessville, Haut-Canada, fils de James Edwards, fermier, et de Matilda Bartlett ; le 12 octobre 1886, il épousa à Birr, Ontario, Grace Louise Taylor, et ils eurent deux filles ; décédé le 1er novembre 1921 à London, Ontario.

Clarence Bartlett Edwards naquit et grandit dans le comté d’Oxford, et c’est là qu’il entama sa carrière d’éducateur. En 1880, après avoir fréquenté la Woodstock Grammar School, il reçut un brevet d’enseignement de classe B. Instituteur durant trois ans près de Tavistock, il entra ensuite à l’école normale d’Ottawa, où il obtint un brevet d’enseignement de deuxième classe en juillet 1884. Le directeur nota que son comportement était « nerveux mais énergique » et ses « compétences en enseignement, très bonnes dans l’ensemble ».

Edwards connut un avancement rapide. Après avoir enseigné dans le canton de London, à Lucan et à Strathroy, il dirigea la St George’s School et la Waterloo Street School à London. Remarqué pour la rigueur de sa discipline et son respect envers les élèves, il fut nommé en 1894 au London Collegiate Institute, où il enseigna l’anglais et l’histoire sous la direction de Francis Walter Merchant*. Six ans plus tard, il obtint une licence ès arts du Queen’s College de Kingston, et le département de l’Éducation lui décerna un brevet d’inspecteur ainsi qu’un brevet de directeur d’école secondaire et de spécialiste. Il quitta l’enseignement pour devenir greffier municipal de London en décembre 1902, mais retourna dans le monde de l’éducation en 1904 à titre d’inspecteur des écoles publiques de cette ville.

Au début du xxe siècle, éducateurs, représentants des gouvernements, gens d’affaires et réformateurs sociaux faisaient valoir que les progrès de l’industrialisation et de l’urbanisation rendaient désuets les programmes conçus une cinquantaine d’années auparavant. Il existait désormais un courant pédagogique d’une portée plus large, le « nouvel enseignement », qui englobait l’économie domestique et l’enseignement technique [V. Adelaide Sophia Hunter* ; John Seath*], les jardins d’enfants, les sciences humaines, l’hygiène, la culture physique et l’agriculture. À titre d’inspecteur local – ce fonctionnaire qui, comme le dit en 1918 le ministre de l’Éducation Henry John Cody*, était « vraiment l’œil du système d’enseignement » et le pivot du changement –, Edwards contribua beaucoup à la réforme des programmes. En 1908, l’inspecteur provincial de l’enseignement technique, Albert H. Leake, nota que l’Ontario comptait 13 agglomérations de plus de 5 000 habitants, dont London, où il n’y avait toujours pas de formation manuelle ni d’enseignement des arts ménagers. Un an plus tard, il put signaler l’existence d’un centre de formation manuelle à l’école normale de London. Dès 1920, London comportait 10 centres où l’on donnait de la formation manuelle et 12 centres où l’on enseignait l’économie domestique.

Edwards joua aussi un rôle dans l’instauration de nouvelles pratiques, des examens médicaux et dentaires par exemple. Assurer le bien-être physique du personnel et des élèves entrait d’ailleurs dans ses attributions. Il fit construire un grand nombre d’écoles et réaménager des écoles existantes. Dans un rapport rédigé en juin 1909 – à ce moment-là, 20 bâtiments d’écoles publiques ainsi que 165 enseignants permanents et 25 suppléants se trouvaient sous sa supervision –, il mit de l’avant les « grandes améliorations » apportées aux systèmes de chauffage et de ventilation et aux installations sanitaires. En même temps, il déplora la « sérieuse pénurie » de terrains de jeu. Le conseil municipal et le conseil scolaire étaient justement en train d’examiner ce problème.

La formation permanente des enseignants intéressait vivement Edwards. Récipiendaire d’une licence de pédagogie de Queen’s en 1920, il militait à l’Ontario Educational Association et à la London Teachers’ Association. Quelqu’un a dit qu’il rêvait d’ouvrir une école d’été pour enseignants à son chalet du lac Huron. À London, il appartenait aussi au Canadian Club, aux francs-maçons, aux Knights Templar, à l’Église d’Angleterre et à la London and Middlesex Historical Society, à la fondation de laquelle il avait participé en 1901. C’était un homme grand et svelte.

Clarence Bartlett Edwards mourut d’anémie pernicieuse à l’âge de 59 ans, le 1er novembre 1921, à sa maison de l’avenue Windsor. Dans son rapport de cette année-là, John D. Waugh, inspecteur en chef des écoles de la province, nota qu’il avait été « sous bien des aspects un inspecteur idéal, serviable, courtois et systématique », et il vanta son intérêt pour la pédagogie, l’architecture scolaire et l’administration scolaire. « Les belles écoles publiques de la ville perpétueront sa mémoire », concluait Waugh.

Nancy Kiefer

Clarence Bartlett Edwards est l’auteur du texte intitulé « Establishment of schools in London, Ontario », dans The establishment of schools and colleges in Ontario, 1792–1910, J. G. Hodgins, compil. (3 vol., Toronto, 1910), 1 : 111–128, et de « London public schools, 1848–1871 », London and Middlesex Hist. Soc., Trans., 5 (1914) : 14–29.

AO, RG 2-301-1-3, nos 6495, 9469/9489 ; RG 2-368, acc. 17857, nº 455 ; RG 2-368-0-1, acc. 10/87 ; RG 80-5-0-143, nº 7262. — Annuaire, London, 1892–1893, 1904.— Marta Danylewycz, « Domestic science education in Ontario, 1900–1940 », dans Gender and education in Ontario : an historical reader, Ruby Heap et Alison Prentice, édit. (Toronto, 1991), 127–145.— London, Council, « List of the members of council of the town and city of London from the days of its incorporation in the year 1840 to 1908 » (photocopie tirée des règlements de London de 1908 ; copie dans la J. J. Talman Regional Coll., Univ. of Western Ontario).— London Collegiate Institute, Collegiate, juin 1903 (exemplaire dans la J. J. Talman Regional Coll., Univ. of Western Ontario, London).— Ontario, Legislature, Sessional papers, annual reports of the Dept. of Education, 1901–1902, 1905, 1908–1909, 1911, 1919–1920, 1922.— Diana Pedersen, « “The scientific training of mothers” : the campaign for domestic science in Ontario schools, 1890–1913 », dans Problèmes cruciaux de l’histoire de la science, de la technologie et de la médecine au Canada, R. A. Jarrell et A. E. Roos, édit. (Thornhill, Ontario, et Ottawa, 1982), 178–194.— St George’s School, 100th anniversary, St. George’s School, Waterloo Street, London, Ontario, 1852–1952 (London, 1952), 27, 35.— R. M. Stamp, The schools of Ontario, 1876–1976 (Toronto, 1982).— Standard dict. of Canadian biog. (Roberts et Tunnell), 1.— Who’s who and why, 1921.

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Nancy Kiefer, « EDWARDS, CLARENCE BARTLETT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 21 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/edwards_clarence_bartlett_15F.html.

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Auteur de l'article:    Nancy Kiefer
Titre de l'article:    EDWARDS, CLARENCE BARTLETT
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2005
Année de la révision:    2005
Date de consultation:    21 déc. 2024