DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

DABLON, CLAUDE, prêtre, jésuite, missionnaire, supérieur général des missions des Jésuites de la Nouvelle-France, géographe, né le 21 juin 1619 (al. février 1618) à Dieppe (Normandie), décédé à Québec en 1697.

Le père Dablon a vécu en Nouvelle-France de 1655 à sa mort. Comme son apostolat l’a conduit du lac Nekouba (Nikabau) au lac Ontario et au lac Supérieur, son zèle pour la conversion des Amérindiens s’est doublé d’un intérêt spécial pour la géographie de l’Amérique, dont l’intérieur était encore inconnu des savants européens. Mais l’importance du père Dablon vient surtout de ce qu’il a été supérieur général des missions des Jésuites de la Nouvelle-France.

Lorsque le père Dablon arrive à Québec, vers la fin de l’été de 1655, le père François Le Mercier, supérieur, l’envoie immédiatement avec le père Chaumonot au sud du lac Ontario, chez les Iroquois onontagués, qui réclament des missionnaires depuis deux ans et auxquels le père Simon Le Moyne en a promis. Le journal de voyage du père Dablon contient une description assez précise du fleuve Saint-Laurent, de Montréal au lac Ontario. Un second voyage, à l’été de 1656, ayant pour but la fondation de Sainte-Marie de Gannentaha, lui permet d’ajouter certains détails sur les ressources naturelles du pays et sur les mœurs des habitants. Après l’échec de cette mission, le père Dablon revient à Québec où, pendant dix ans, il exercera des fonctions diverses : ministre, procureur, préfet des classes, directeur de la Grande Congrégation, professeur de belles-lettres et de rhétorique.

En 1661, avec le père Gabriel Druillettes et cinq Français, il remonte le Saguenay jusqu’à Chicoutimi, se rend au lac Saint-Jean et entreprend un voyage d’exploration dont le but est de vérifier si la mer du Nord n’est pas reliée de quelque manière à la mer de l’Ouest et du Sud. Arrivé à Nekouba, le groupe se trouve à la hauteur de la ligne de partage des eaux et la crainte des Iroquois jette la terreur parmi les Montagnais qui servent de guides aux Français.

En 1669, le père Dablon est nommé supérieur des missions de l’Ouest, dont le centre est au saut Sainte-Marie. Un voyage autour du lac Supérieur avec le père Allouez fournit des renseignements pour une carte admirable de précision (pour l’époque) que les géographes américains ont appelée Carte des Jésuites. Elle reproduit le lac Supérieur et la naissance des lacs des Hurons et Michigan.

Nommé supérieur des missions des Jésuites de la Nouvelle-France, le père Dablon revient à Québec en 1671. Il assume cette fonction de 1671 à 1680 et de 1686 à 1693. Intéressé à l’exploration du pays, il consigne dans les Relations les récits de voyage des pères Marquette et Albanel au Mississipi et au lac Saint-Jean.

Le père Dablon eut à prendre position dans certaines questions litigieuses : la traite de l’eau-de-vie et la francisation des Amérindiens. Il sut le faire avec tact, d’après tous les témoignages des contemporains, notamment de M. Louis Tronson, supérieur général des Sulpiciens de Paris.

De 1655 à 1672, le père Dablon a rédigé plusieurs chapitres des Relations ; le journal de voyage à la mer du Nord (baie d’Hudson) fut publié en 1662. La Relation de 1672, la dernière publiée au xviie siècle, et les Rapports annuels de 1673 à 1679, demeurés inédits pendant presque deux siècles, sont aussi son œuvre.

Marie-Jean-d’Ars Charette, c.s.c.

ACSM, MS 402, Notice biographique du P. Claude Dablon (1868), par Félix Martin.— ASQ, MSS, 43, Étude sur les Relations des Jésuites, par Félix Martin.— JJ (Laverdière et Casgrain).— JR (Thwaites).— Delanglez, Jolliet.— Marie de Saint-Jean-d’Ars, À la recherche de la mer du Nord : 1661, RHAF, VIII (1954–55) : 220–235.— Rochemonteix, Les Jésuites et la N.-F. au XVIIe siècle, II : 143–149, 361–375 et passim ; III : 4 et passim.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Marie-Jean-d’Ars Charette, c.s.c., « DABLON, CLAUDE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/dablon_claude_1F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/dablon_claude_1F.html
Auteur de l'article:    Marie-Jean-d’Ars Charette, c.s.c.
Titre de l'article:    DABLON, CLAUDE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    2015
Date de consultation:    19 mars 2024