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COUTTS, RACHEL JEFFREY, professeure et réformatrice sociale, née le 10 octobre 1863 dans le canton de Tilbury East (Chatham-Kent, Ontario), fille de John Coutts et de Rachel Young ; décédée célibataire le 1er août 1940 à Calgary et inhumée au cimetière Burnsland de la même ville.

Les familles des parents de Rachel Jeffrey Coutts émigrèrent d’Écosse dans le comté de Kent, dans le Haut-Canada : les Coutts au début des années 1830 et les Young au cours de la décennie suivante. Son père, John, était enseignant, mais renonça à la profession quand il épousa Rachel Young, son élève, issue d’une famille influente de la région. Le couple exploitait une ferme prospère, et John était au service du comté à titre de trésorier et de commissaire d’école. Rachel Jeffrey, sixième d’une fratrie de cinq filles et de six garçons, grandit dans une famille presbytérienne très unie, soutenue par de nombreux parents canado-écossais. Son père, décrit comme « perspicace, pragmatique, économe et parcimonieux » dans une histoire familiale, transmit à ses enfants les valeurs du travail assidu et de l’équité. Leur mère se concentra sur le « bien-être moral et spirituel » de la famille, montrant « piété, désintéressement, générosité et sincérité ». Nul mendiant n’était renvoyé sans avoir été nourri ou logé. « S’il manquait de place dans la maison, on installait des couvertures pour chevaux dans le fenil. Des femmes seules étaient hébergées dans la maison pendant des mois. »

Rachel Jeffrey apprit l’importance de l’éducation, du travail domestique, de la pratique de la bienfaisance chrétienne, de la défense des droits et de la démocratie. Calme et studieuse, elle fréquenta l’école située sur les terres de son père, puis continua ses études à Chatham, près de chez elle, ainsi qu’à Galt (Cambridge). Après avoir reçu son diplôme de l’école normale d’Ottawa, elle retourna chez elle pour enseigner à Chatham. En 1888, à la suite de la mort de son père, veuf, elle partit pour Winnipeg afin de poursuivre sa carrière. Elle prit pension chez sa sœur et son beau-frère, Marion Young et William A. Carson, jusqu’à ce qu’ils s’installent, en 1898, à Calgary, ville en plein essor [V. James Walker], où William A. exploiterait une meunerie et deviendrait un éminent homme d’affaires. En 1900, Mlle Coutts se vit offrir un poste à la Central School de Calgary : elle fut ainsi la treizième personne à intégrer le personnel enseignant de la ville. Elle vivait avec les Carson et leurs enfants. Elle s’établit ensuite avec eux dans leur élégante résidence du 526 de la 4e avenue Ouest (4e avenue Sud-Ouest), où elle resterait jusqu’à la fin de ses jours, entourée de membres de sa famille élargie.

Pendant 33 ans, Mlle Coutts se dévoua à l’éducation ; elle enseigna principalement à des élèves de la sixième année, et développa un intérêt particulier pour l’art et le sport féminin. Pendant la première décennie que Mlle Coutts passa à Calgary, la ville continua de s’accroître rapidement et la population estudiantine se multiplia par 11. En 1907, l’enseignante quitta la Central School pour aller à la South Ward School, peu après renommée Haultain School en l’honneur de l’homme politique Frederick William Gordon Haultain*. En 1917, elle accepterait un poste à la Stanley Jones School, où elle deviendrait directrice adjointe. Elle exprima sa conviction que l’apprentissage par les livres se révélait trop abstrait et ardu pour certains enfants, et menait à des taux de décrochage élevés. « Pourtant, année après année, nous persistons à proposer le même menu pour les nourrir intellectuellement, écrivit-elle. Cela ne semble guère raisonnable […] Les enfants ne peuvent pas tous être formés dans le même moule éducatif. » Elle postula que le respect de soi et la contribution potentielle de certains élèves se développeraient mieux si on leur offrait des occasions « d’utiliser leurs mains pour construire et travailler avec “de vraies choses” », comme on lavait déjà fait à la maison, dans les fermes et les programmes d’apprentissage.

On considérait Mlle Coutts comme consciencieuse et travaillante. Dans un rapport à l’administrateur en chef, daté de 1918, son directeur écrivit qu’elle « av[ait] un profond intérêt pour l’humanité et [était] complètement dénuée d’égoïsme », commentaire qui représentait bien son attitude tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de la salle de classe. Elle servit à titre de présidente fondatrice de la Calgary Woman Teachers’ Association, mise sur pied en 1913 afin d’appuyer la campagne d’Annie Graham Foote* pour devenir la première femme commissaire d’école de Calgary ; celle-ci fut élue l’année suivante. Mlle Coutts se joignit aussi à la direction de la Calgary Teachers’ Alliance, fondée en octobre 1914 et qui avait mission de protéger les intérêts des enseignants. Elle fit valoir son point de vue devant le Calgary Public Teachers Local de l’Alberta Teachers’ Alliance [V. John Walker Barnett*] et siégea au premier conseil exécutif élu de son organe provincial en 1918–1919. En outre, elle participa à l’assemblée inaugurale de la Fédération canadienne des enseignants en 1920, ainsi qu’à celle de la World Conference of Educationalists aux Pays-Bas. De plus, en 1927 et en 1931, elle assista aux sessions de la World Federation of Education Associations, tenues respectivement à Toronto et à Denver, au Colorado. Dans un rapport détaillé, publié dans le numéro de septembre 1927 de l’ATA Magazine d’Edmonton, elle qualifia avec enthousiasme la réunion de la World Federation of Education Associations de « tentative courageuse et bien coordonnée de grands esprits » de plusieurs nations à s’entraider pour donner un enseignement favorable à la paix. En présentant dans leurs classes des faits et des histoires de différentes cultures, les membres espéraient « éveiller chez leurs élèves un sentiment de bienveillance envers les peuples d’autres pays ». Selon Mlle Coutts, il y avait urgence : « Le danger national réside désormais dans la peur que chaque nation entretient avec les autres. Ainsi, il nous incombe de chercher la sécurité dans des amitiés plutôt que dans des navires de guerre ; dans des cours internationales, et non dans des armements ; dans la bienveillance internationale, et non dans des gaz toxiques ; non dans des avions transportant des explosifs, mais dans des ponts de paix sur lesquels nous pouvons tendre une main amicale. »

En 1906, Mlle Coutts et d’autres personnes aidèrent sa sœur, Marion Young Carson, et sa collègue enseignante, Alpha Maude Riley [Keen*], à fonder l’Anti-Tuberculosis Society et créèrent le premier sanatorium pour tuberculeux de l’Alberta, achevé en 1911. Marion Young et Rachel Jeffrey défendirent des réformes qui touchaient particulièrement les femmes, en politique municipale et au sein d’organismes communautaires. Avides lectrices, les sœurs devinrent membres à vie de la section calgarienne du Women’s Literary Club, dont la première rencontre se tint en 1906, et siégèrent au comité de construction de la Calgary Public Library. Faisant partie du comité civique que le Local Council of Women avait établi, Mlle Coutts collabora au lancement d’un forum pour le suffrage féminin en décembre 1912 et intégra la Calgary Suffrage Society, devant laquelle elle donna une conférence sur le thème « Salaire égal pour travail égal ». Dans sa publication de 1913 qui promouvait la ville de Calgary, la division locale du Canadian Women’s Press Club [V. Katherine Angelina Hughes*] reconnut les contributions de la société, et celles de 20 autres associations féminines philanthropiques, éducatives et patriotiques.

Le mouvement ouvrier de Calgary et les événements qui menèrent à la Première Guerre mondiale encouragèrent l’engagement de Mlle Coutts dans le socialisme et le pacifisme. En 1913, Marion Young et elle quittèrent l’église presbytérienne Knox pour l’église First Unitarian of Calgary, nouvellement fondée et pourvue d’une alliance progressiste de femmes. Trois ans plus tard, le socialiste William Irvine* en devint le ministre et trouva rapidement en elles des partenaires compétentes. En tant que défenseures de groupes défavorisés, elles mirent à profit leurs talents d’organisation, de réseautage et de rédaction pour l’aider dans ses projets, dont la création, à la fin de l’année 1916, du Nutcracker, premier journal ouvrier de Calgary. À titre de secrétaire du Unity Club, fondé pour faire progresser l’unitarisme localement, Mlle Coutts déposa une résolution publiée dans le Voice de Winnipeg le 27 juillet 1917. Elle annonçait une opposition à l’adoption d’un projet de loi d’Ottawa sur l’enrôlement obligatoire des hommes plutôt que sur la conscription de la richesse, ce qui infligeait aux soldats de retour chez eux « l’injustice de porter le double fardeau d’avoir combattu l’ennemi sur le champ de bataille et payé pour la guerre, y compris les intérêts sur les obligations de guerre ». Par conséquent, le Unity Club appuya une grève générale « pour que [le gouvernement] prenne conscience que le producteur [c’est-à-dire le travailleur] est le facteur primordial de n’importe quel pays, et que son opinion devrait être prise en considération ». Quand Irvine lança le People’s Forum de Calgary, inspiré du People’s Forum de Winnipeg de James Shaver Woodsworth* et soutenu par le Calgary Trades and Labor Council dirigé par Elmer Ernest Roper*, Mlle Coutts en assura la présidence en 19171918. « Le forum est un mouvement de la classe ouvrière qui […] défend énergiquement la liberté de parole et d’expression », écrivit-elle dans le Western Independent ; on suivrait ce principe dans les 35 conférences qu’elle organiserait. Pendant une réunion chez les Carson, Irvine, Alexander Ross, maçon en pierres, Mlle Coutts, sa sœur, son beau-frère et quelques autres personnes fondèrent la Labour Representation League afin de briguer les suffrages aux élections provinciales de 1917 en Alberta ; Irvine serait leur candidat. Le groupe revendiquait de vastes réformes basées sur des idéaux socialistes et s’attardait à des enjeux allant du droit de vote aux pensions pour les soldats de retour au pays. Irvine perdit contre Thomas Henry Blow, qui remporta le siège de Calgary-South.

Mlle Coutts et sa sœur, qui se disaient pacifistes, ne figurèrent jamais sur une liste noire pour avoir participé à des activités contre la guerre, mais de nombreux amis et collègues leur tournèrent le dos. Dans le but de dénigrer la politique de conscription du gouvernement fédéral, que soutenaient les politiciens albertains Arthur Lewis Watkins Sifton* et son frère sir Clifford*, et de réclamer une justice économique pour les anciens combattants, ainsi que pour leurs femmes et leurs veuves, elles travaillèrent avec Ann Jane McWilliam [Blaney*], entre autres, pour mettre sur pied la Next-of-Kin Association. Comme Mlle Coutts le souligna dans une lettre au rédacteur en chef du Voice le 7 septembre 1917, « l’infâme réputation de demandeur d’aumône qui résulte de la vente d’épinglettes et d’autres moyens similaires d’amasser des fonds à des fins patriotiques est un opprobre qu’aucun soldat ou qu’aucune personne à la charge d’un soldat ne devrait avoir à subir ». L’hebdomadaire réimprima la pétition de la Next-of-Kin Association adressée au premier ministre sir Robert Laird Borden, dans laquelle on le pressait de saisir la richesse afin de financer la guerre et de venir en aide à ceux qui avaient fait tant de sacrifices. À peine quelques semaines plus tard, les sœurs pleurèrent la mort du fils des Carson, James McDonald, tué au cours de la bataille de Passchendaele [V. sir Arthur William Currie]. Après la guerre, elles participèrent à la formation de la Calgary Peace Society, s’impliquèrent dans la Women’s International League for Peace and Freedom, et continuèrent à militer en faveur d’un nouveau régime social et économique.

En avril 1919, Mlle Coutts et sa collègue enseignante Edith Patterson furent accueillies au sein de la direction du Dominion Labor Party, situé à Calgary et issu de la Labour Representation League, qui constituerait le noyau du Parti travailliste du Canada. Pendant la grève générale déclenchée à Winnipeg [V. Mike Sokolowiski*] et qui s’étendit jusqu’à Calgary, Mlle Coutts prêta main-forte à la Calgary Defence League ainsi qu’au Women’s Labor Council (bientôt rebaptisé la Women’s Labor League). Elle compta aussi parmi ceux qui aidèrent Irvine à mettre sur pied l’église People’s Labour en avril 1920, peu après qu’il eut démissionné de l’église First Unitarian. Elle donna des discours devant la section féminine du Dominion Labor Party, écrivit des articles destinés à la publication, et travailla dans l’ombre au profit des aspirations politiques de Mlle Patterson et d’Amelia Turner*. Elle ne se présenta jamais à des élections.

Rachel Jeffrey Coutts prit sa retraite de l’enseignement en août 1933, à l’âge de 69 ans. Elle continua de militer pour le progrès social à titre de promotrice de la Fédération du Commonwealth coopératif. Elle demeura chrétienne libérale. À la suite de l’effondrement de l’église First Unitarian de Calgary, elle retourna à l’église presbytérienne Knox, qui faisait partie de l’Église unie du Canada depuis 1925 [V. Clarence Dunlop Mackinnon]. Il existe peu de portraits de Mlle Coutts, mais dans une histoire de la famille, son petit-neveu évoquait qu’elle était grande, élancée et bien mise, et portait « un ras-de-cou violet en ruban au lieu d’un collier ». En l’honneur de sa contribution exceptionnelle à l’enseignement et pour avoir si bien servi les Calgariens, on décerna à Mlle Coutts la médaille du jubilé du roi Georges V en mai 1935, récompense pleinement méritée pour toutes ses années de dévouement.

Patricia Roome

Nous tenons à remercier Richard Staples Carson d’avoir mis à notre disposition deux documents de famille : une généalogie intitulée « Descendants of John Coutts » (s.l.n.d.), et le manuscrit inédit « Richard David Coutts : born March 27th, 1869 – died Sept. 3rd, 1934 » (s.l.n.d.).

BAC, R233-34-0, Ontario, dist. Kent (2), sous-dist. Tilbury East (b) : 7 ; R233-35-2, Ontario, dist. Kent (180), sous-dist. Tilbury East (B), div. 2 : 31.— GA, Calgary Board of Education fonds ; Calgary Women’s Literary Club fonds ; Marion Carson clipping file ; Rachel Coutts clipping file.— Alberta Labor News (Edmonton), 1920–1936.— Alberta Non-Partisan (Calgary), 1917–1919.— Nutcracker (Calgary), 1916–1917.— Western Independent (Calgary), 1919–1920.— D. C. Bayne, Calgary School District No.19, 1885–1935 ([Calgary, 1935]).— Brian Brennan, The Calgary Public Library : inspiring life stories since 1912 ([Cochrane, Alberta], 2012).— David Bright, The limits of labour : class formation and the labour movement in Calgary, 1883–1929 (Vancouver, 1998).— Canadian Women’s Press Club, Calgary Branch, The Calgary Club woman’s blue book (Calgary, 1915).— C. A. Cavanaugh, « The women’s movement in Alberta as seen through the campaign for dower rights : 1909–1928 » (mémoire de m.a., Univ. of Alberta, Edmonton, 1986).— J. W. Chalmers, Teachers of the foothills province : the story of the Alberta Teachers’ Association ([Toronto], 1968).— Citymakers : Calgarians after the frontier, Max Foran et S. S. Jameson, édit. (Calgary, 1987).— Alvin Finkel, « The rise and fall of the Labour Party in Alberta, 1917–42 », le Travail (St John’s), 16 (1985) : 61–96.— R. A. Frager et Carmela Patrias, Discounted labour : women workers in Canada, 1870–1939 (Toronto et Buffalo, N.Y., 2005).— B. J. Fraser, The social uplifters : Presbyterian progressives and the Social Gospel in Canada, 1875–1915 (Waterloo, Ontario, 1988).— Larry Hannant, « The Calgary working class and the Social Credit movement in Alberta, 1932–35 », le Travail, 16 (1985) : 97–116.— S. A. Houston et Alison Prentice, Schooling and scholars in nineteenth-century Ontario (Toronto, 1988).— S. M. Johnston, « Giving freely of her time and energy : Calgary public women, 1910–1930 » (mémoire de m.a., Univ. of Calgary, 1987).— Linda Kealey, Enlisting women for the cause : women, labour, and the left in Canada, 1890–1920 (Toronto, 1998).— Anthony Mardiros, William Irvine : the life of a prairie radical (Toronto, 1979).— Marjorie Norris, A leaven of ladies : a history of the Calgary Local Council of Women (Calgary, 1995).— K. E. Oliver, « Splendid circles : women’s clubs in Calgary, 1912–1939 » (mémoire de m.a., Univ. of Calgary, 1992).— Howard Palmer, « William Irvine and the emergence of political radicalism in Calgary, 1916–1921 », Fort Calgary Quarterly (Calgary), 7 (1987), no 2 : 2–19.— R. D. Ramsay, « The Alberta Teachers Alliance as a social movement, 1918–1936 » (mémoire de m.a., Univ. of Calgary, 1978).— Patricia Roome, « Amelia Turner and Calgary labour women, 1919–1935 », dans Beyond the vote : Canadian women and politics, Linda Kealey et Joan Sangster, édit. (Toronto et Buffalo, 1989).— Joan Sangster, Dreams of equality : women on the Canadian left, 1920–1950 (Toronto, 1989).— R. M. Stamp, A century of education in Calgary, 1875–1975 (Calgary, 1975).

Bibliographie générale

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Patricia Roome, « COUTTS, RACHEL JEFFREY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/coutts_rachel_jeffrey_16F.html.

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Auteur de l'article:    Patricia Roome
Titre de l'article:    COUTTS, RACHEL JEFFREY
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2021
Année de la révision:    2021
Date de consultation:    29 mars 2024