DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

COOK, WILLIAM HEMMINGS, trafiquant de fourrures, colon et homme politique, baptisé le 30 mai 1768 dans la paroisse St Andrew, Holborn, Londres, fils de John Cook et d’une prénommée Elizabeth ; décédé le 23 février 1846 dans la colonie de la Rivière-Rouge (Manitoba).

Entré au service de la Hudson’s Bay Company, William Hemmings Cook quitta Londres pour Rupert’s Land en 1786. Il occupa la charge de commis aux écritures à York Factory (Manitoba) au salaire de £15 par an jusqu’à ce qu’on l’envoie dans le haut Nelson en septembre 1790, avec neuf équipiers, dont un seul homme de barre, et quelques Indiens pour établir un poste au lac aux Canards (Duck Lake, Saskatchewan). L’hiver précoce obligea la plupart des Indiens à retourner dans leur famille. Cook organisa donc un groupe qui, sous la direction de James Spence – son seul équipier expérimenté –, poursuivit l’expédition et hiverna à Split Lake tandis que lui-même retournait à York Factory en compagnie de deux hommes, dont un Indien. Le 1er juillet 1791, il remonta de nouveau le Nelson et la rivière Grass jusqu’au lac Wintering où, pour faire concurrence à William McKay* de la North West Company, il fonda Chatham House.

Après trois années passées à cet endroit et dans d’autres postes de la région, Cook retourna en Angleterre. Il revint cependant dans l’arrière-pays en 1795 à titre de trafiquant, au salaire annuel de £60, pour assumer en 1797 la direction des postes de la Hudson’s Bay Company situés dans le haut Nelson. Il établit alors son quartier général à Split Lake. En 1809, à titre d’adjoint à York Factory, il se gagna la faveur de l’agent principal John McNab, qu’il aida en 1808–1809 à utiliser un système de relais pour le transport intérieur. Devenu en 1810 agent principal sous l’autorité de William Auld*, surintendant du département du Nord, Cook avait la responsabilité des « dépendances » d’York, y compris le fort Severn (Fort Severn, Ontario) et les postes intérieurs. En 1811–1812, il connut certains problèmes d’approvisionnement et de transport causés par les colons écossais et irlandais de lord Selkirk [Douglas*] qui, en route vers la colonie de la Rivière-Rouge sous la conduite de Miles Macdonell* et de William Hillier, hivernèrent à York Factory.

Le salaire annuel de Cook atteignit £100, plus un supplément minimum de £50 qu’il recevait en vertu du nouveau plan de « partage des profits » de la Hudson’s Bay Company. Cependant, en 1813, le gouverneur et le comité de la compagnie acceptèrent sa démission et, en reconnaissance de sa loyauté et de ses longues années de service, lui permirent de s’installer temporairement avec sa famille, à titre privé, sur les bords du Nelson. Ils regrettaient néanmoins qu’il se soit absenté d’York en 1812–1813 tout en continuant d’encaisser ses émoluments d’agent principal. En 1813–1814, Cook était de nouveau à York Factory, mais en 1815–1816, il se trouvait apparemment à Oxford House ou dans les environs. Il était encore une fois au service de la compagnie en 1816, dans le district du fleuve Nelson, mais à la moitié de son salaire antérieur. En 1818, on l’envoya dans le district de la rivière du Cygne, dont le quartier général se trouvait au fort Hibernia (Saskatchewan). Il démissionna encore l’année suivante pour retenter sa chance à titre de colon, cette fois à la Rivière-Rouge.

Comme un grand nombre de ses collègues de la compagnie, y compris son fils aîné, Joseph, Cook chercha longtemps « une retraite pour [ses] enfants ». En 1815, il avait dix enfants, nés d’au moins trois femmes, qu’il avait épousées à la façon du pays. L’une d’elles était morte dès 1821. Une autre, Mith-coo-coo-man E’Squaw (Agathas ou Mary), était la fille de Matthew Cocking* et il l’épousa officiellement le 8 mars 1838, pour donner suite à son « intention de conclure rapidement une cour de trente-cinq années », comme Thomas Simpson l’avait écrit en 1836. Une troisième femme de Cook, dénommée Wash-e-son E’Squaw (Agathas, Aggathas), était vraisemblablement elle aussi une fille de Cocking.

En 1821, Cook était établi dans la colonie de la Rivière-Rouge, où la Hudson’s Bay Company lui donna 500 acres de terre et lui versa une rente annuelle de £100 pendant sept ans. Il travailla apparemment à titre de « petit trafiquant » (détaillant) et de transporteur. Nommé conseiller du gouverneur d’Assiniboia le 29 mai 1822, il assista à six réunions. Le 27 février 1839, trois ans après que les héritiers de lord Selkirk eurent cédé l’Assiniboia à la Hudson’s Bay Company, on le nomma au conseil de ce district. Pourtant, le gouverneur George Simpson* avait déclaré dans les années 1820 qu’il était « timide et faible [...], inutile en raison de son âge et de son manque de fermeté » ainsi que de sa crainte d’être impopulaire, il voyait en lui un « mélange extraordinaire de généreuse excentricité, de religion, d’ivrognerie et de misanthropie ». Simpson ajoutait en 1822 que Cook avait changé « de lieu de résidence une douzaine de fois pour autant de raisons absurdes ». Même s’il passait aux yeux de Donald Gunn* pour un « gentleman au grand cœur », Cook eut de fréquents désaccords avec d’anciens collègues de la Hudson’s Bay Company devenus comme lui des colons importants de la Rivière-Rouge. Ainsi, en 1838, il se querella avec Andrew McDermot* au sujet d’une facture de transport et de marchandises endommagées. Selon le rapport du recensement de 1843, le dernier à mentionner son nom, il n’avait alors que 20 acres de terre en culture.

William Hemmings Cook laissa une rente à sa « très chère femme Mary » et légua ses biens à quatre fils, sept filles et une petite-fille. On répartit également ses terres entre dix de ses enfants. Sa descendance constitue sans contredit sa plus importante contribution au développement de l’Ouest canadien. On y retrouve non seulement d’innombrables Cook, mais aussi des Garrioch, Budd, Settee, Calder, Wren et Erasmus. En relatant la mort de Cook, son petit-fils Peter Garrioch, trafiquant et transporteur à la Rivière-Rouge, l’appelait respectueusement « notre père à tous ».

Irene M. Spry

APC, MG 19, E1, sér. 1, 1, 18, 46–47.— Guildhall Library (Londres), ms 6667/11 (St Andrew, Holborn, Londres, reg. of baptisms, marriages, and burials), 30 mai 1768.— PABC, Add. mss 345, file 56 ; Add. mss 635, box 7, folder 201, Thomas Simpson à Donald Ross, 20 févr. 1836.— PAM, HBCA, A.6/15–19 ; A.30/4–17 ; A.31/9 ; A.32/3–17 ; A.36/5 : fos 5–72 ; B.32/a/1 ; B.159/a/7 ; B.235/d/19–20 ; B.239/b/48–86d ; B.239/c/1–2 ; B.239/d/19–20, 124, 129–130 ; B.239/x/3 ; C.1/398 ; E.4/1a–2 ; E.5/1–11 ; E.6/2, 7 ; E.8/5 ; MG 2, C38, Garrioch journal, 23 févr. 1846.— Canadian North-West (Oliver), 1: 57, 258–260.— HBRS, 3 (Fleming).— Morton, Hist. of Canadian west (1939).— Rich, Hist. of HBC (1958–1959), 2.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Irene M. Spry, « COOK, WILLIAM HEMMINGS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/cook_william_hemmings_7F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/cook_william_hemmings_7F.html
Auteur de l'article:    Irene M. Spry
Titre de l'article:    COOK, WILLIAM HEMMINGS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1988
Année de la révision:    1988
Date de consultation:    29 mars 2024