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CHASTELLAIN, PIERRE, surnommé Arioo par les Indiens, prêtre, jésuite, missionnaire en Huronie jusqu’en 1650, auteur spirituel, né à Senlis (France) le 25 juin 1606, mort à Québec le 15 août 1684.

Il se distingua très jeune par sa modestie et sa piété. Issu d’une importante famille de Senlis, il obtint difficilement l’autorisation paternelle de se faire jésuite. Il entra au noviciat de Paris le 3 septembre 1624.

Après ses premiers vœux, en septembre 1626, il est orienté vers le célèbre collège de Clermont (Paris), où il doit passer dix ans. D’abord étudiant en philosophie (1626–1629), il y poursuit sa régence et enseigne ensuite (1629–1632). En même temps il est « scolastique cubiculaire », c’est-à-dire surveillant des 300 pensionnaires que compte cette institution. Il s’y trouve encore pour sa théologie qu’il suit avec Jogues et Garnier sous le professorat du réputé père Denis Pétau. Après quelques mois de troisième an, il prononce les quatre vœux des profès de la Compagnie de Jésus.

Avant son départ de France, en 1636, il est chargé par Mme de Combalet, nièce de Richelieu, future duchesse d’Aiguillon, de favoriser auprès des Hospitalières de Dieppe et du père Paul Le Jeune la fondation d’un hôpital en Nouvelle-France. Il quitte Dieppe le 8 avril 1636, en compagnie du père Garnier et du gouverneur Huault de Montmagny. Débarqué à Québec le 11 juin, il fait son premier baptême d’Indien. Dès le 1er juillet, il s’embarque avec Garnier pour Trois-Rivières afin d’y « attendre les canots hurons ». Le père Le Jeune va les rejoindre le 21 juillet. Le 12 août, il arrive à Ihonatiria (Saint-Joseph 1) où il est atteint de fièvre pourprée le 23 septembre.

Il passe deux ans (1636–1638) au même endroit avec Isaac Jogues et Pierre Pijart, puis quelques mois à Ossossané (La Conception) avant de rejoindre Jean de Brébeuf à Téanaostaiaé (Saint-Joseph II). À compter de novembre 1639, il devient stationnaire à la nouvelle résidence centrale Sainte-Marie-des-Hurons, chargé du « maintien de la paix et du bon ordre ». Sa connaissance de la langue huronne, l’aménité de son caractère et son habileté à diriger les âmes le font désigner pour assurer l’hospitalité aux Indiens de passage et le besoin spirituel de tous, y compris les missionnaires. Comme consulteur, il approuve le maintien des donnés (1643), le transport de la résidence à l’île Saint-Joseph (Christian Island) et le départ des Hurons pour Québec (1649 et 1650).

De 1650 à 1684, au collège de Québec, il est sans arrêt préfet spirituel et confesseur des Jésuites, admoniteur et consulteur. Son nom apparaît dans divers actes notariés de l’époque et ailleurs comme prédicateur de circonstance. Pendant 32 ans, il est confesseur et directeur spirituel des Hospitalières de Québec et confesseur extraordinaire des Ursulines, directeur de Catherine de Saint-Augustin [V. Simon], de Mme d’Ailleboust [V. Boullongne], du gouverneur de Rémy de Courcelle et de Jean Bourdon, procureur général, dont il signe, comme témoin, le testament en 1657 et 1664.

Après 60 ans de vie religieuse, il mourut le 15 août 1684. Pendant son séjour en Huronie, il avait écrit, en latin, un ouvrage intitulé Affectus amantis Jesum seu Exercitium amoris erga Dominum Jesum per tota hebdomada, le premier traité canadien de spiritualité.

Georges-Émile Giguère

ACSM, mss, 124b, 310.— ASQ, Carton Plante 73, 86.— Pierre Chastellain, Affectus amantis Jesu se Exercitium amoris erga Dominum Jesus per tota hebdomada (Paris, 1648).— JR (Thwaites), IX : 244–250 ; XIII : 126–128 ; XIX : 184–206.— Juchereau, Annales (Jamet).— BRH, II (1896) : 21, 41, 43 ; IX (1903) : 81.— Jésuites de la N.-F. (Roustang).— Rochemonteix, Les Jésuites et la N.-F. au XVIIe siècle, II : 225, 292s.

Bibliographie générale

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Georges-Émile Giguère, « CHASTELLAIN, PIERRE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/chastellain_pierre_1F.html.

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Auteur de l'article:    Georges-Émile Giguère
Titre de l'article:    CHASTELLAIN, PIERRE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    1986
Date de consultation:    18 mars 2024