CHANDLER, WILLIAM, avocat, fonctionnaire et juge, né le 17 septembre 1804, probablement à Amherst, Nouvelle-Écosse, fils de Charles Henry Chandler et d’Elizabeth Rice ; le 28 janvier 1834, il épousa Ruth Roach Smith, et ils eurent neuf enfants ; décédé le 22 août 1856 à Richibouctou (Richibucto, Nouveau-Brunswick).

Septième d’une famille de huit enfants, William Chandler naquit au sein de l’influente communauté loyaliste, appartenant à l’Église d’Angleterre, qui a tellement dominé la vie politique et juridique de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick au début du xixe siècle. Des mariages contractés dans sa famille l’apparentaient à de nombreuses familles en vue, dont celles de ses oncles Joshua Upham* et Amos Botsford*. Son grand-père, Joshua Chandler, avait siégé à l’Assemblée législative du Connecticut avant d’immigrer en Nouvelle-Écosse en 1783. Son père exerça les fonctions de shérif du comté de Cumberland et Joshua, le frère de William, lui succéda. Son cousin germain, James Watson Chandler*, occupa la charge de juge de la Cour d’enregistrement et d’examen des testaments du comté de Charlotte et siégea à l’Assemblée du Nouveau- Brunswick. Son frère aîné, Edward Barron Chandler*, devint juge de la Cour d’enregistrement et d’examen des testaments du comté de Westmorland, député et membre des conseils législatif et exécutif, puis lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick. Sa femme était la fille d’un médecin loyaliste très respecté dans la région de Chignectou (Chignecto).

Chandler fit ses études dans une école du système public d’Amherst. La carrière juridique avait attiré bon nombre des membres de sa famille et ainsi, marchant sur les traces de son frère Edward Barron, William fit son stage chez son cousin William Botsford*, à Westcock, au Nouveau-Brunswick. À l’automne de 1828, il fut admis au barreau du Nouveau-Brunswick comme attorney et, au début de 1831, comme barrister. Il choisit d’établir son cabinet à Liverpool (Richibouctou), chef-lieu du comté de Kent, nouvelle juridiction située le long de la côte est du Nouveau-Brunswick. Liverpool était l’endroit rêvé pour y établir un nouveau cabinet ; en 1831, il n’y avait en effet que deux autres attorneys dans le comté.

On ne tarda pas à reconnaître dans la région les dons d’homme de loi de Chandler. Il consacrait la majeure partie de son activité aux transactions foncières, aux litiges portant sur les limites des terres et aux infractions civiles. Il joua aussi un rôle actif dans l’administration du comté. En 1829, il fut nommé trésorier du comté ; deux ans plus tard, il devint commissaire chargé de recevoir les déclarations sous serment à lire devant la Cour suprême, ainsi que juge de la Cour d’enregistrement et d’examen des testaments du comté de Kent. En 1840, des Chandler de la génération de William occupaient d’importantes fonctions juridiques dans trois comtés du Nouveau-Brunswick.

Chandler ne s’occupa jamais de politique provinciale ou municipale. Il semble avoir été heureux de servir son comté comme avocat et administrateur juridique et de participer à d’importantes transactions foncières. Peu avant sa mort, il conclut un achat complexe relativement à 624 acres de terre dans les paroisses de Dundas et de Moncton pour £156. Cependant, comme sa veuve le découvrit, le paiement ne fut jamais fait et ce n’est qu’en 1865 qu’on régla la transaction devant les tribunaux à la satisfaction du vendeur initial.

Le 22 août 1856, William Chandler mourut après une maladie qui avait duré une semaine. Sa notice nécrologique parue dans le Morning News de Saint-Jean mentionne que sa mort fut causée par « un érysipèle, une fièvre gastrique et une prostration du système nerveux », maladie connue aujourd’hui sous le nom de fièvre typhoïde. Bien qu’il ait été juge de la Cour d’enregistrement et d’examen des testaments, Chandler mourut intestat, laissant une succession évaluée à £11 000.

Della M. M. Stanley

APNB, « N.B. political biog. » (J. C. et H. B. Graves) ; RG 18, RS150, A1–2.— Eglise épiscopale du Canada, Diocese of Fredericton Arch., Richibucto Parish, N.-B., reg. of baptisms, 1815–1955 (mfm aux APNB).— Fort Beauséjour National Hist. Park (Au Lac, N.-B.), Westmorland County, N.-B., reg. of marriages, 1790–1835 (mfm aux APNB).— Kent County Registry of Deeds (Richibucto), Index to record books A-Y (1827–1880) ; books B-G, particulièrement book B, nº 77 (mfm aux APNB).— Musée du N.-B., Ralph Hewson, « Chandler family » (copie dactylographiée).— St Mark’s (Anglican) Church (Westmorland), Reg. of marriages, 1823–1917 (photocopies aux Mount Allison Univ. Arch., Sackville, N.-B.).— Morning News (Saint-Jean, N.-B.), 25 août 1856.— Royal Gazette (Fredericton), 12 févr. 1834.— N.B. almanac, 1830 ;1831 ; 1834 ; 1854 : 27.— J. H. Stark, The loyalists of Massachusetts and the other side of the American revolution (Boston, 1910).— E. L. Gallagher, History of old Kingston and Rexton ([Hampton, N.-B., 1948]).— Lawrence, Judges of N.B. (Stockton et Raymond).— G. E. Rogers, « The career of Edward Barron Chandler ; a study in New Brunswick politics, 1827–1854 » (thèse de m.a., Univ. of N.-B., Fredericton, 1953).— Howard Trueman, The Chignecto isthmus and its first settlers (Toronto, 1902 ; réimpr., Belleville, Ontario, 1975).— E. C. Wright, The loyalists of New Brunswick (Fredericton, 1955 ; réimpr., Moncton, N.-B., 1972).

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Della M. M. Stanley, « CHANDLER, WILLIAM », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/chandler_william_8F.html.

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Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
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