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Titre original :  Ephrem-A. Brisebois. Image courtesy of Glenbow Museum, Calgary, Alberta.

Provenance : Lien

BRISEBOIS, ÉPHREM-A., soldat, officier de la Police à cheval du Nord-Ouest, homme politique et fonctionnaire, né le 7 mars 1850 à South-Durham, Bas-Canada, fils de Joseph Brisebois, hôtelier et juge de paix à Drummondville, Bas-Canada, et d’Henriette Piette ; vers 1876–1880, il épousa Adelle Malcouronne, et ils n’eurent pas d’enfants ; décédé le 13 février 1890 à Winnipeg.

Éphrem-A. Brisebois venait d’une famille instruite, bilingue et profondément attachée à la religion catholique. Bien qu’il fût un excellent élève, il quitta l’école à l’âge de 15 ans pour s’engager dans l’armée des nordistes pendant la dernière phase de la guerre de Sécession. Par la suite, il fut volontaire pendant près de trois ans, avec d’autres Québécois, dans les courageux « Diables du Bon Dieu », une unité des zouaves pontificaux en Italie.

En 1873, année où le gouvernement fédéral établissait la Police à cheval du Nord-Ouest pour faire respecter la loi dans l’Ouest [V. Patrick Robertson-Ross], Brisebois, soldat très compétent et conservateur convaincu, fut désigné par le premier ministre sir John Alexander Macdonald* comme l’un des neuf officiers commandants. Brisebois contribua à lever des recrues qui allaient grossir ce nouveau corps de police et prit le commandement d’un contingent qu’il fit marcher sur une distance de 110 milles à travers des tempêtes de neige, de Port Arthur (maintenant partie de Thunder Bay, Ontario) à Lower Fort Garry, Manitoba. Là, il entraîna tout l’hiver ces recrues sans expérience. Fort de sa nouvelle promotion au titre d’inspecteur, il s’engagea le 8 juillet 1874, à la tête d’une des six divisions, dans une randonnée de 900 milles vers l’Ouest. Au fort Benton (Fort Benton, Montana), en compagnie de son officier supérieur, James Farquharson Macleod*, il acheta des fournitures et loua les services du légendaire éclaireur sang-mêlé Jerry Potts* comme guide.

Brisebois contribua à l’érection du fort Macleod (Fort Macleod, Alberta), puis, après une mésentente avec Macleod, il dut aller asseoir les fondements du fort Kipp (Kipp, Alberta) avec un petit détachement. Pendant l’été de 1875, il se chargea de la construction du fort Brisebois (Calgary). Il se trouvait souvent en conflit avec son populaire supérieur Macleod. L’hiver de 1875–1876 fut très froid, un des plus rigoureux dans les annales, et, souvent, Brisebois ne sévissait pas contre ses hommes quand ils manquaient à leurs devoirs ou désobéissaient à cause des rigueurs du climat ; la discipline et le moral se détérioraient. Ses hommes ne suivirent pas ses ordres quand il leur demanda de construire des cabanes pour deux interprètes dans un camp de Métis avoisinant. Brisebois devint amoureux d’une jeune Métisse et, à la façon des pionniers, l’emmena dans ses quartiers comme épouse de fait, suscitant ainsi l’ire des missionnaires tant catholiques que protestants. En s’appropriant le seul poêle du fort pour chauffer sa chambre pleine de courants d’air, il fit déborder le vase ; l’insubordination de toute la division faillit dégénérer en mutinerie. Brisebois fut durement critiqué par ses supérieurs et, à la suggestion de Macleod, le fort Brisebois fut rebaptisé fort Calgary en juin 1876.

Préoccupé de la disparition du bison parce qu’il y voyait une cause de famine pour de nombreux Indiens, Brisebois s’efforça, durant son séjour au fort, de faire respecter les règlements sévères de la chasse. À moins que ces règlements ne soient respectés, signifia-t-il en 1875, « le bison disparaîtra en moins de dix ans. Les Indiens mourront de faim et ne pourront subsister qu’en étant complètement au crochet du gouvernement canadien. » Il ne se passa pas cinq ans avant que le gouvernement fût dans l’obligation de nourrir les Indiens.

En août 1876, Brisebois démissionna de son poste au sein de la Police à cheval du Nord-Ouest et parcourut seul à cheval 1200 milles jusqu’à Winnipeg, en passant par le fort Edmonton (Edmonton) et la piste Carlton. N’ayant pu trouver un emploi à Ottawa, il revint dans la province de Québec où il se lança à corps perdu dans la politique, contre les libéraux. Lors d’une élection partielle en 1877 dans le comté de Drummond et Arthabaska, Brisebois, selon Louis-François-Roderick Masson*, contribua « plus que tout autre » à la victoire du candidat conservateur, Désiré-Olivier Bourbeau, sur Wilfrid Laurier*, alors membre du cabinet. Brisebois participa à trois autres campagnes électorales. En décembre 1880, il fut nommé receveur de l’enregistrement dans le district de Little Saskatchewan et son bureau principal était à Minnedosa, Manitoba. Brisebois et sa nouvelle épouse Adelle furent très populaires dans cette petite ville à prédominance anglo-saxonne protestante ; le club de raquetteurs qu’ils fondèrent occupait une place importante dans la vie sociale de la communauté et les offices catholiques étaient célébrés dans leur propre maison.

Pendant la rébellion du Nord-Ouest de 1885, au moment où une dispute entre le chef de police de la municipalité, John Cameron, et les Indiens d’une réserve avoisinante menaçait de dégénérer en bataille, Brisebois mit rapidement sur pied deux compagnies de gardes civils, comprenant des Blancs et des Métis, pour prévenir l’effusion de sang. Il leva aussi la 92nd Light Infantry Company des Winnipeg Rifles pour contribuer à mater l’insurrection menée par Louis Riel ; il s’enrôla lui-même dans le 65e bataillon des fusiliers Mont-Royal de Québec, qui faisait partie de l’Alberta Field Force. En Alberta, il devint sous commandant au fort Edmonton, qui à un moment donné fut menacé par les Cris de Gros Ours [Mistahimaskwa]. Après la rébellion, Brisebois retourna à Minnedosa, où il se donna beaucoup de peine pour qu’Ottawa n’oublie pas les services rendus par les soldats. En qualité de receveur de l’enregistrement, il régla des centaines de revendications concernant les terres mais, à la fin de 1889, le bureau des titres fonciers n’existait plus. Sans emploi, Brisebois déménagea à Winnipeg où il mourut, quelques semaines plus tard, d’une crise cardiaque, à l’âge de 39 ans. Il fut enterré dans le cimetière de Saint-Boniface, au Manitoba.

Peter L. Neufeld

APC, RG 2, 1, C. P. 988, 28 juill. 1874 ; C. P. 759, 16 août 1876 ; RG 18, A1, 610, nos 70, 96, 111 ; B7, 3436, regimental number O-8.— Minnedosa Tribune (Minnedosa, Manitoba), 7 déc. 1883–1890.— H. A. Dempsey, « Brisebois : Calgary’s forgotten founder », Frontier Calgary : town, city, and region, 1875–1914, A. W. Rasporich et H. C. Klassen, édit. (Calgary, Alberta, 1975), 28–40.— S. W. Horrall, The pictorial history of the Royal Canadian Mounted Police (Toronto, 1973).— E. C. Morgan, « The North-West Mounted Police, 1873–1883 » (thèse de m.a., Univ. of Saskatchewan, Regina Campus, 1970).— P. L. Neufeld, « Brisebois : forgotten Mountie pioneer », Canadian Frontier Annual (Surrey, C.-B.), 1977 : 80–83.

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Peter L. Neufeld, « BRISEBOIS, ÉPHREM-A », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/brisebois_ephrem_a_11F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/brisebois_ephrem_a_11F.html
Auteur de l'article:    Peter L. Neufeld
Titre de l'article:    BRISEBOIS, ÉPHREM-A
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    19 mars 2024