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BRETT, ROBERT GEORGE, médecin et chirurgien, homme d’affaires, homme politique et lieutenant-gouverneur, né le 16 novembre 1851 près de Strathroy, Haut-Canada, fils de James Brett et de Catherine Mallon ; le 26 juin 1878, il épousa Louise Theodora Hungerford (décédée en 1935), de Watford, Ontario ; décédé le 16 septembre 1929 à Calgary.
Les parents de Robert George Brett, qui étaient Irlandais, immigrèrent dans le Haut-Canada en 1846 et se fixèrent d’abord à London, puis dans une ferme près de Strathroy, où Robert George naquit. Quand ce dernier eut dix ans, ils s’installèrent en ville afin de lui permettre de fréquenter la Strathroy Grammar School. Le jeune garçon, grand admirateur du médecin de la famille, le docteur Friend Richard Eccles, devint son apprenti. Il étudia à l’école de médecine du Victoria College à Toronto, obtint son doctorat en 1874 et exerça un moment avec Eccles. Toujours en 1874, il ouvrit un cabinet à Arkona, dans le comté de Lambton, où il remplirait la fonction de président du conseil municipal durant un mandat. En 1876, il suivit une formation post-doctorale à New York et à Philadelphie ; ce souci de perfectionnement, il le manifesterait de nouveau en 1894 en allant étudier la chirurgie et la gynécologie à Vienne. En 1878, il épousa Louise Theodora Hungerford. Leurs quatre enfants disparaîtraient avant eux : Genevieve mourrait bébé en 1881, Blanche Guinevere à l’âge de deux ans en 1886, Robert Earle en 1912 et Reginald Harry en 1925.
En 1880, Brett s’établit à Winnipeg, peut-être parce que l’Ouest, en plein essor à l’époque, lui offrait une chance d’élargir sa pratique ou parce qu’il souhaitait profiter de l’intense activité immobilière. De fait, il ouvrit un cabinet dans cette ville et participa en 1883 à la fondation du collège médical de Manitoba, où il détint la chaire de matière médicale et de thérapeutique et enseigna par la suite la gynécologie et l’obstétrique. Pendant quelques années, il fut conseiller et membre de la commission des études à l’université de Manitoba. Apparemment, la fin abrupte du boom en 1881 lui avait fait perdre ses investissements dans l’immobilier, de sorte qu’il devait rembourser ses dettes à même ses honoraires de médecin. Brett fut nommé adjoint au chirurgien du 90th (Winnipeg) Battalion of Rifles. Conservateur en politique fédérale et de confession anglicane, il était aussi franc-maçon et participa en 1880 à la fondation de la Winnipeg Lodge of Perfection, à laquelle il resta longtemps affilié.
Engagé comme médecin en 1883 par la Compagnie de chemin de fer canadien du Pacifique, alors en chantier, Brett finit par devenir médecin chef de la compagnie dans la région de Banff, où se trouvaient les houillères de Canmore, d’Anthracite et de Bankhead (Alberta). En août 1883, il arriva à la fin de la voie ferrée, à Calgary, à bord du premier wagon de voyageurs qui franchissait la rivière Bow à cet endroit. Près de la ligne de partage des eaux se trouvait un campement pour les ouvriers du chemin de fer, Holt City (Lake Louise). Brett ouvrit un petit hôpital à cet endroit. Au cours de ses voyages le long de la voie en construction dans les Rocheuses, il s’intéressa aux sources sulfureuses de Banff et de Halcyon Hot Springs sur les lacs Arrow, en Colombie-Britannique, et songea à la possibilité d’y établir de grandes stations thermales du style de celles que l’on trouvait en Europe et aux États-Unis. En 1886, il s’installa à Banff et bâtit le Banff Sanitarium sur le côté sud de la rivière Bow. À la fois hôtel et hôpital spécialisé dans le traitement de divers maux – par exemple l’arthrite et certaines affections cutanées auxquelles des eaux minérales chaudes étaient bénéfiques –, l’établissement accueillit environ 2 200 pensionnaires par an jusqu’en 1900. D’après l’en-tête du papier à lettres, il s’agissait d’« un chic hôpital privé, doté d’un personnel d’infirmières qualifiées », de « l’établissement de bains le plus complet du dominion, où se donn[aient] sous surveillance médicale des bains turcs, des bains russes, des bains en baignoire, des immersions, des douches et des bains avec douche à l’eau chaude des sources sulfureuses ». En 1909, Brett construisit tout près le Brett Hospital, où il assuma la fonction de médecin chef. Le Banff Sanitarium devint surtout un hôtel et prit le nom de Bretton Hall en 1915.
Personnage sympathique et populaire, Brett avait quelques ambitions politiques. En 1888, il accéda à l’Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest en se faisant élire député de la circonscription de Red Deer, qui comprenait alors Banff. Presque tout de suite, une controverse surgit à propos de l’étendue des pouvoirs de l’Assemblée. En vertu de la loi fédérale adoptée en mai, cette dernière pouvait disposer uniquement du modeste produit de l’imposition territoriale. La subvention annuelle du gouvernement d’Ottawa, beaucoup plus grosse, demeurait sous contrôle fédéral, et c’était le lieutenant-gouverneur qui avait le pouvoir de la dépenser. En outre, le lieutenant-gouverneur était habilité à nommer les membres d’un conseil consultatif qui seraient individuellement responsables devant lui au lieu de l’être collectivement devant l’Assemblée élue. Un jeune homme compétent et déterminé, Frederick William Gordon Haultain*, faisait partie du premier conseil nommé en novembre par le lieutenant-gouverneur Joseph Royal*. Il n’hésiterait pas à se battre pour forcer le gouvernement d’Ottawa à concéder le contrôle de la subvention fédérale à l’Assemblée et à rendre le conseil responsable devant elle. Royal sembla d’abord prêt à accepter l’essentiel des revendications de Haultain pour ce qui était des fonds fédéraux, mais en 1889 il fit bien valoir son obligation de gouverner dans le cadre des limites imposées par la loi fédérale. Le 29 octobre 1889, Haultain et ses collègues démissionnèrent. Après avoir consulté Haultain sur le choix d’un successeur, Royal confia au premier ministre du pays, sir John Alexander Macdonald* : « nous sommes tous deux tombés d’accord pour dire que le docteur Brett, de Banff, semblait posséder les qualités requises ».
Le nouveau conseil, placé sous la direction de Brett, annonça son intention d’agir comme un organe exécutif uniquement pour ce qui était des sommes perçues dans les Territoires et des fonctions assignées au lieutenant-gouverneur en conseil par les ordonnances territoriales. En fait, Brett et les trois autres conseillers convenaient que l’avènement du gouvernement responsable s’imposerait un jour ou l’autre, mais ils croyaient plus judicieux d’y travailler par étapes et dans les bornes de la loi. De plus, ils estimaient prématuré un gouvernement entièrement responsable. Sans tarder, l’Assemblée adopta une motion de censure, par 13 voix contre 8, ce qui posa explicitement une question jusque-là implicite : le conseil devait-il rendre des comptes à l’Assemblée ou au lieutenant-gouverneur ? Le 11 novembre, Brett envoya une lettre de démission à Royal, qui la refusa le lendemain en alléguant que le conseil n’avait pas eu le temps d’accomplir un seul acte d’administration justifiant un vote de censure et qu’accepter la démission affaiblirait ses propres prérogatives. Le 16 novembre, Royal dit à Macdonald que « le docteur Brett t[enait] sa position fermement et avec beaucoup d’habileté » et affirma : « à Regina, l’opinion publique approuve l’attitude du docteur Brett et, d’après tout ce que j’entends, c’est aussi l’opinion générale dans le pays ». Néanmoins, l’Assemblée refusa d’adopter les prévisions budgétaires tant que Royal ne lui fournirait pas une comptabilité exhaustive des crédits adoptés l’année précédente. Une deuxième fois, le conseil dirigé par Brett remit sa démission, qui fut acceptée le 16 novembre.
Dans ce contexte, il était impossible de trouver des députés de l’Assemblée pour former un conseil, à moins que Royal n’accepte de rendre compte des dépenses de 1888–1889 et de laisser l’Assemblée contrôler la préparation de toutes les prévisions et dépenses. L’Assemblée adopta également une ordonnance exigeant un conseil de deux personnes choisies par elle-même (après quoi elle nomma Thomas Tweed et John Ryerson Neff). Le gouvernement fédéral refusa de reconnaître cette mesure. « M. Tweed, rapporta Royal à la suite d’une discussion avec lui, m’a vivement conseillé de faire appel au docteur Brett, dont il a beaucoup vanté la compétence, la modération et la popularité. » À nouveau, Brett accepta de former un conseil ; dès le début de février 1890, cette tâche était terminée. « Ce sont des hommes bien, dit Royal à Macdonald, et ils sont tout à fait d’accord avec moi quant à la nécessité de respecter la loi rigoureusement. » Comme l’Assemblée ne siégeait pas, ce conseil put gouverner sans trop de difficultés pendant la plus grande partie de l’année 1890. Toutefois, lorsque l’Assemblée se réunit à nouveau, à la fin d’octobre, elle se montra irréductible : elle interdit aux membres du conseil et aux partisans de celui-ci d’appartenir à des comités et rejeta ses motions et propositions législatives. Brett répliqua que lui-même et ses collègues savaient qu’ils étaient dans leur bon droit et annonça leur intention de continuer malgré l’attitude de l’Assemblée. Celle-ci, fit-il valoir, avait commis une erreur en essayant de choisir les membres du Conseil consultatif puisque la loi précisait bien que seul le lieutenant-gouverneur y était habilité. Il affirma que, si l’Assemblée était disposée à être régie par la loi en vigueur, lui-même et les autres conseillers démissionneraient de bon gré. Sinon, ils resteraient en place tant que le pays aurait besoin d’eux. La session se termina à la fin de novembre.
De toute évidence, les Territoires du Nord-Ouest devenaient ingouvernables et des changements s’imposaient. En mai 1891, Brett et le conseiller John Felton Betts se rendirent à Ottawa pour tenter de convaincre le gouvernement d’accorder la responsabilité ministérielle. Ils demandèrent que l’Assemblée soit habilitée à contrôler les crédits affectés aux écoles, routes, ponts et autres dépenses territoriales, que le lieutenant-gouverneur ait le pouvoir de dissoudre l’Assemblée et que le Conseil consultatif soit responsable devant la Chambre. En outre, ils sollicitèrent une subvention pour un hôpital, une concession foncière pour une université et un généreux subside de trois ans aux fins du gouvernement des Territoires. Les modifications apportées en septembre à l’Acte des Territoires du Nord-Ouest ne satisfaisaient qu’une partie de ces requêtes. Le lieutenant-gouverneur pourrait dissoudre l’Assemblée. Les experts juristes affectés auprès de l’Assemblée par le gouvernement fédéral depuis 1888 quitteraient leur poste. Une bonne portion de la subvention fédérale passerait sous le contrôle de la Chambre. Toutefois, le lieutenant-gouverneur conserverait son autorité sur une partie de cette subvention. De nouvelles élections eurent lieu le 31 octobre et, selon les mots de l’historien Edmund Henry Oliver*, « l’ancien Conseil consultatif disparut tout bonnement quand l’ancienne Assemblée elle-même cessa d’exister ». Tard en décembre, Royal demanda à Haultain de former ce qui s’appelait désormais le Comité exécutif. La brève et difficile carrière de Brett au gouvernement prit fin.
Brett resta à l’Assemblée jusqu’en 1899, car il fut réélu dans la nouvelle circonscription de Banff en 1891 et en 1894, puis l’emporta de justesse sur Arthur Lewis Watkins Sifton en 1898. Cependant, Sifton contesta l’élection pour cause de corruption et vainquit Brett à l’élection partielle du 27 juin 1899. Brett avait continué de soutenir fermement l’instauration du gouvernement responsable dans les Territoires – son vœu avait finalement été exaucé en 1897 –, mais il tenait surtout à ce que le district de l’Alberta soit constitué en province. Bien qu’il ait dirigé l’opposition à l’Assemblée durant plusieurs années, il fut chargé de concevoir la législation sur la santé publique.
Après sa défaite, Brett continua de s’intéresser à la politique. Seuls des problèmes de santé l’empêchèrent de se présenter à l’élection partielle tenue à cause de la nomination de Sifton au gouvernement territorial en 1901. Lorsque, en 1905, le statut des Territoires du Nord-Ouest fut examiné et qu’il fut question de créer deux nouvelles provinces, il se rendit à Ottawa et exerça des pressions pour que Banff devienne la capitale provinciale de l’Alberta. Après l’adoption des lois d’autonomie dans le courant de la même année, il brigua le siège de Banff à l’Assemblée législative de l’Alberta, mais il subit la défaite. En 1909, il accéda à la présidence de l’Alberta Conservative Association et se présenta sans succès aux élections provinciales dans la circonscription de Cochrane.
En 1908 et en 1912, Brett fut nommé au conseil universitaire de la University of Alberta, qui lui conféra en 1915 un doctorat honorifique en droit. En 1889, il avait participé à la fondation de la North West Territories Medical Association, dont il fut premier vice-président et président en 1891 et en 1897. Il fut le premier, en 1906–1907, à occuper la présidence du College of Physicians and Surgeons of the Province of Alberta, et il exerça de nouveau cette fonction en 1919–1920. De plus, il fut président de l’Alberta Medical Association en 1906–1907 et en 1914–1915. On lui avait délivré un permis de pharmacien en 1905, sans doute pour faciliter la tenue d’une pharmacie rattachée à son hôpital. Nommé en juillet 1913 diplômé du Conseil médical du Canada, il en devint président en 1921. En outre, il fut actif à la Canadian Medical Association.
Le 6 octobre 1915, Brett succéda à George Hedley Vicars Bulyea au poste de lieutenant-gouverneur de l’Alberta. Il exercerait cette fonction jusqu’au 20 octobre 1925. En 1918, il loua ses propriétés médicales – notamment le Brett Hospital, deux pharmacies et le Canmore Hospital – à ses anciens associés : son fils survivant, le docteur Reginald Harry Brett, et le docteur Gilbert McIntosh Atkin. Devenu en 1914 président de la section albertaine de la Société canadienne de la Croix-Rouge, il usa de sa position de lieutenant-gouverneur pour collecter des fonds et des fournitures à l’intention des œuvres de bienfaisance associées à l’effort de guerre. Il fut aussi chef scout des Boy Scouts de l’Alberta, organisme auquel il portait un vif intérêt. Le 19 avril 1916, il reçut le grade honoraire de colonel du 82nd Infantry Battalion du Corps expéditionnaire canadien. Soucieux de faire renaître l’afflux d’immigrants vers les terres de l’Ouest canadien, il entra en juin 1923 au premier conseil d’administration de la Canada Colonization Association, sous la présidence de sir Augustus Meredith Nanton. En octobre 1925, il participa à l’inauguration de lignes téléphoniques entre Edmonton et le nord des États-Unis. Ce fut l’une de ses dernières activités de lieutenant-gouverneur. En 1927, l’année du soixantième anniversaire de la Confédération, le gouvernement fédéral lui conféra le titre d’« honorable » pour souligner « l’importance des provinces dans le régime fédéral du Canada ».
Déjà, avant la fin de son mandat, Robert George Brett se faisait soigner pour des problèmes cardiaques. Une fois à la retraite, il vécut deux ou trois ans en Californie, mais il retourna résider à Banff. Il mourut dans un hôpital de Calgary le 16 septembre 1929 et fut inhumé dans le mausolée familial à Banff. Sa carrière en politique active semblait alors lointaine. Cependant, on n’avait pas oublié sa participation au développement de Banff, et la population gardait un souvenir affectueux de cet homme courtois et facile d’accès, « le plus démocrate » des lieutenants-gouverneurs de son temps. Le mont Brett, à l’ouest de la municipalité de Banff, a été baptisé en son honneur. Un portrait de lui, peint par Victor Albert Long, se trouve dans l’édifice de l’Assemblée législative à Edmonton.
Les deux collections de papiers les plus utiles de Robert George Brett sont le fonds de la famille Brett conservé au Whyte Museum of the Canadian Rockies, Arch. and Library, Banff, Alberta (M1/V83) et le fonds Brett aux GA (M 131-132) ; le dossier Brett aux PAA (69.282) est négligeable. Il est cependant décevant de constater que ces collections sont incomplètes ; elles ne contiennent pratiquement rien sur la carrière politique de Brett. On trouve de nombreux albums de photographies de famille à Banff, mais un grand nombre de photos ne sont pas identifiées. Les quelques papiers de Mme Brett sont d’une utilité limitée. Les comptes rendus parus dans le journal Crag and Canyon de Banff (1900–1905) et l’hebdomadaire Calgary Herald (1886–1925) se sont avérés plus utiles pour reconstituer certains aspects de la carrière de Brett.
Parmi les sources secondaires, on trouve de l’information sur la brève période (1888-1891) où Brett a joué un rôle important dans les Territoires du Nord-Ouest dans E. H. Oliver, « The contest between Lieutenant-Governor Royal and the Legislative Assembly of the North-West Territories, 1888–1893 », SRC, Mémoires, 3e sér., 17 (1923), sect. ii : 81–118. L. H. Thomas, The struggle for responsible government in the North-West Territories, 1870–1897 (Toronto, 1956) est aussi utile. Le texte le plus étoffé sur les activités de Brett à Banff est l’article de F. C. Harris et G. M. McDougall, « The Banff Sanitarium Hotel », paru dans G. M. McDougall et al., Medical clinics and physicians of southern Alberta (Calgary, 1992), 181–204. L’ouvrage de H. C. Jamieson intitulé Early medicine in Alberta : the first seventy-five years ([Edmonton, 1947]) est essentiel pour comprendre le contexte dans lequel Brett a exercé la médecine. Il n’existe pas d’étude sérieuse sur le mandat de Brett comme lieutenant-gouverneur. [d. j. h.]
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David J. Hall, « BRETT, ROBERT GEORGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 15 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/brett_robert_george_15F.html.
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Auteur de l'article: | David J. Hall |
Titre de l'article: | BRETT, ROBERT GEORGE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 2005 |
Année de la révision: | 2005 |
Date de consultation: | 15 nov. 2024 |