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SHARPLES, JOHN, important marchand de bois de Québec, constructeur de navires, fonctionnaire, maire, conseiller législatif, né en 1814, dans le Lancashire, en Angleterre, décédé à Sillery, Qué., le 19 décembre 1876.

John Sharples est d’une famille dont les ancêtres sont restés fidèles au catholicisme. Jeune encore, il quitte Liverpool pour venir en Amérique. Il passe l’année 1822 à St Andrews, N.-B., puis retourne en Angleterre l’année suivante et ne revient au Canada qu’en 1827, pour s’y établir définitivement. Il est reçu à Québec par quelques membres de sa famille. En effet, son oncle William avait fondé en 1816 la compagnie de bois Sharples, la première dans le commerce du bois équarri à Québec. Vers 1850, John s’associe avec Owen Jones et avec les deux fils de William, Charles et Henry. Alors que Henry et Owen Jones opèrent à Liverpool, Angleterre, sous la raison sociale de Sharples, Jones and Co. (devenue Henry Sharples and Co. lorsque Jones s’en retira en 1866), Charles et John forment la compagnie C. and J. Sharples and Co. à Québec. Un contrat d’association d’une durée de cinq ans, daté du 6 avril 1854, précise que le capital de la société est de £25 000 dont £5 000 fournies par John et le reste par les trois autres associés, au prorata de leurs parts dans la compagnie.

Charles et John Sharples achètent leur bois à l’est de Québec et l’apportent aux anses de Sillery et de Bridgewater. La compagnie exporte surtout du bois équarri de pin blanc, de pin rouge, de chêne, d’orme, de frêne et de bouleau ; le bois de construction, essentiellement le madrier, et les douves sont aussi vendus aux marchands de bois d’Angleterre et d’Écosse. En 1852, John et ses cousins sont au nombre des « grands manitous » anglo-saxons qui contrôlent le commerce du bois et la construction navale à Québec [V. Gilmour]. De 1854 à 1871, Charles et John Sharples font construire trois navires chacun. La maison devient la propriété entière de John en 1870 et prend le nom de John Sharples Sons & Co.

En plus, John remplit certaines fonctions publiques : le 19 décembre 1843, il devient surintendant des mesureurs de bois, poste qu’il abandonnera en 1855. Le 10 novembre 1859, il est nommé commissaire du havre de Québec, puis président ; lorsqu’il démissionne en mai 1864, un comité spécial est aussitôt formé pour enquêter sur les raisons de cette démission. Deux ans plus tôt, son sens des responsabilités l’avait fait remarquer de ses concitoyens qui l’avaient élu maire de Sillery. Sans doute dans le but de consolider ses relations sociales, tout en veillant à son profit personnel, John Sharples adhère au Bureau de commerce de Québec (1862–1876) et, en mai 1873, il est choisi pour représenter les marchands de bois au conseil de ce bureau. John devient également directeur et vice-président de la Banque d’Union du Bas-Canada, ainsi que de la Compagnie d’assurance de Stadacona contre le feu et sur la vie (Stadacona Fire and Life Insurance Co.) en 1873.

La carrière de John Sharples atteint son apogée le 27 février 1874, lorsqu’il est appelé à faire partie du Conseil législatif, comme représentant de la division de Stadacona, en récompense des services rendus à la société et de sa fidélité au parti conservateur. La même année, pendant un voyage d’affaires en Europe, il apprend la mort de sa seule fille. Le choc est tel qu’il ne semble pas s’en remettre. Il meurt à Sillery le 19 décembre 1876 ; la communauté catholique de langue anglaise de Québec pleure l’un de ses plus grands bienfaiteurs. Ses fils John (1848–1913) et William (1841–1886) continueront son commerce sous la raison sociale de W. & J. Sharples.

Pierre Landry

ANQ, Port de Québec, 14 ; Quebec Board of Trade, Minute Book, 6 ; Quebec Board of Trade, 37.— APC, FM 28, III, 11 (W. & J. Sharples Reg’d.).— JALPC, 1864, pp.184, 343.— L’Événement (Québec), 20 déc. 1876.— La Minerve (Montréal), 21 déc. 1876.— Morning Chronicle (Québec), 20 déc. 1876.— The Canadian men and women of the time : a handbook of Canadian biography, H. J. Morgan, édit. (2éd., Toronto, 1912), 1 012.— Turcotte, Conseil législatif de Québec, 285, 287.— A. R. M. Lower, A history of Canada ; colony to nation (4e éd., [Don Mills, Ont.], 1964), 209, 215.— Ouellet, Histoire économique, 500.— Narcisse Rosa, La construction des navires à Québec et ses environs ; grèves et naufrages (Québec, 1897), 6366, 70, 73, 97, 101, 105, 116s., 142.

Bibliographie générale

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Pierre Landry, « SHARPLES, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/sharples_john_10F.html.

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Auteur de l'article:    Pierre Landry
Titre de l'article:    SHARPLES, JOHN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    28 mars 2024