SCOTT, JONATHAN, pasteur de l’Église méthodiste, né le 5 mai 1803 à Nottingham, Angl., décédé le 5 mai 1880 à Brampton, Ont.

Jonathan Scott se convertit au méthodisme wesleyen en 1816 à Chesterfield, Angleterre. Il décida de devenir pasteur en 1834 et fut immédiatement envoyé à la Conférence du Canada comme missionnaire par la Conférence wesleyenne britannique. Admis à l’essai par la Conférence du Canada cette même année, on l’envoya à Grape Island, mission indienne dans la baie de Quinte, où il resta jusqu’en 1836. Il fut alors ordonné et affecté à la mission indienne du lac Simcoe et de Coldwater. De 1834 à 1840, il collabora fréquemment au Christian Guardian au sujet des missions wesleyennes chez les Indiens, critiquant la politique indienne du gouvernement de sir Francis Bond Head et défendant la bonne foi des Indiens convertis.

Scott fut affecté à la mission de Goderich par la conférence de 1839, mais cette nomination fut changée immédiatement afin de lui permettre d’être rédacteur suppléant du Christian Guardian en l’absence de son rédacteur en chef, le révérend Egerton Ryerson*.

En 1840, l’union de la Conférence du Canada et de la Conférence britannique de l’Église méthodiste wesleyenne fut dissoute et Scott demeura au sein de la première. Sa nomination au poste de rédacteur fut renouvelée chaque année par la conférence mais, en 1844, elle refusa de le réintégrer dans ses fonctions. D’après John Carroll* la conférence jugea que Scott avait un peu émoussé le bout de sa plume à force de s’en servir. Durant le passage de Scott à la direction du Guardian le journal était devenu strictement religieux, évitait de se prononcer en politique et s’en tenait principalement à la défense du protestantisme évangélique et plus particulièrement de la doctrine et du système méthodistes. Une grande place y était consacrée à l’attaque de l’anglicanisme de la High Church et du catholicisme romain. Le contraste entre l’esprit du journal sous sa direction et celle de Ryerson est tout à fait frappant.

En 1844, Scott reprit le travail de circuit où il excellait. À la conférence de 1845, il fut élu secrétaire pour panser, d’après Carroll, la blessure d’amour-propre causée par son renvoi de la rédaction du Guardian. Toutefois, il refusa cette charge et poursuivit son ministère itinérant jusqu’en 1854, servant dans les circuits de Stamford, Cobourg, Port Hope, Perth et Cooksville.

En 1854, il abandonna le ministère itinérant à cause du mauvais état de santé de sa femme et devint l’assistant du docteur Enoch Wood*, surintendant des missions au siège de la Wesleyan Methodist Missionary Society à Toronto. Il fut mis à la retraite en 1868 et alla s’installer à Brampton où il mourut.

C. Glenn Lucas

UCA, Minutes of the Canada Conference of the Wesleyan Methodist Church in Canada, 18341874 ; Minutes of the Conference of the Methodist Church of Canada, 18741880.— Annual reports of the Missionary Society of the Wesleyan Methodist Church in Canada (Toronto), 18341841.— Christian Guardian (Toronto), 18341880.— Carroll, Case and his cotemporaries, IV, V.

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C. Glenn Lucas, « SCOTT, JONATHAN (1803-1880) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/scott_jonathan_1803_1880_10F.html.

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Auteur de l'article:    C. Glenn Lucas
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    20 nov. 2024