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ROBERTSON, THOMAS, fonctionnaire, auteur, propriétaire de journal, homme d’affaires et homme politique, né le 13 septembre 1852 à Barrington Passage, Nouvelle-Écosse, fils aîné de Robert Robertson et de Sarah Richan ; le 10 janvier 1884, il épousa Josephine Hume Allan de Lockeport, Nouvelle-Écosse, et ils eurent quatre fils, dont un, Wishart McLea Robertson, devint président du Sénat et délégué aux Nations Unies ; décédé le 19 avril 1902 à Dell Rapids, Dakota du Sud.

Thomas Robertson fit ses études à Barrington Passage. De 1868 à 1877, il fut fonctionnaire au département provincial des Travaux publics et des Mines ainsi qu’au secrétariat de la province. Apparemment, il travailla aussi à la direction de l’Immigration du département fédéral de l’Agriculture. En 1871, sa monographie sur le comté de Shelburne se classa deuxième au concours de l’Akins Historical Prize [V. Thomas Beamish Akins*], et deux ans plus tard, il remporta le prix pour une histoire du comté de Digby.

En tant qu’entrepreneur, Robertson prit part à la mise en valeur de sa région. En 1883, il devint président de la Barrington and Cape Island Steam Ferry Company, société formée pour assurer une liaison sûre entre Barrington Passage et North East Point sur l’île du Cap-de-Sable, qui étaient séparés par un mille d’eaux turbulentes. Trois ans plus tard, il fonda, à Barrington Passage, le Cape Sable Advertiser, dont le rédacteur en chef était Moses Hardy Nickerson.. Ce journal, qui parut jusqu’en 1890, appuyait le Parti libéral et prônait l’exploitation des pêcheries des Maritimes. En 1898, Robertson fut élu au conseil d’administration de la Canadian Atlantic Canning Company de Lockeport, qui allait mettre du poisson en conserve au moyen d’un procédé mis au point par un de ses membres.

C’est à titre de promoteur d’un chemin de fer local que Robertson contribua le plus à l’essor de sa région. La Coast Railway Company, qui fut constituée juridiquement en 1893 sous sa présidence, devait relier Yarmouth et Lockeport par une ligne à voie étroite. Les partisans de la construction d’un chemin de fer à voie normale entre Halifax et Yarmouth, qui avaient constitué juridiquement la South Shore Railway la même année, s’opposaient fermement à ce projet. Nullement ébranlé, Robertson lança tout de même les travaux, et comme ses ouvriers travaillaient à bras, sans rien d’autre que des brouettes, les conservateurs surnommèrent le Coast Railway « Chemin de fer à brouettes de Tom Robertson ». En 1895, la South Shore Railway fut mise en liquidation. Dès 1899, la Coast Railway Company avait terminé la section Yarmouth-Barrington Passage, mais il s’exerçait de plus en plus de pressions en faveur d’un chemin de fer à voie normale qui serait relié aux autres lignes de la province. Robertson obtint donc une nouvelle charte provinciale qui autorisait la Coast Railway Company à construire un chemin de fer à voie normale entre Yarmouth et Halifax, le Halifax and Yarmouth Railway. Au cours de la réorganisation qui s’ensuivit, il fut remplacé à la présidence, et en 1901, il entreprit des négociations avec une compagnie américaine en vue de la prise de contrôle de la ligne existante. Toutefois, la même année, William Mackenzie* et Donald Mann* du Canadian Northern Railway obtinrent des gouvernements provincial et fédéral une charte pour la construction d’une ligne de Halifax à Yarmouth, le Halifax and South Western Railway, et ils absorbèrent peu à peu les compagnies de l’ouest de la Nouvelle-Écosse. Ils se portèrent acquéreurs du Halifax and Yarmouth Railway trois ans après la mort de Robertson, et le Halifax and South Western Railway fut achevé en 1906.

Robertson avait commencé sa carrière politique en 1878 en se présentant à une élection partielle dans la circonscription provinciale de Shelburne, représentée auparavant par son père. Il ne remporta pas la victoire, mais la même année, il fut élu député fédéral de Shelburne sous la bannière libérale. Il gagna de nouveau en 1882 et 1887, mais fut défait à une élection partielle tenue en 1888 après que le scrutin de 1887 eut été annulé parce que ses agents s’étaient livrés à de la corruption. L’élection partielle fut aussi déclarée nulle, mais Robertson ne se porta pas candidat de nouveau. Au scrutin provincial de 1894, qui porta les libéraux au pouvoir, il remporta le siège de Shelburne. Choisi président de l’Assemblée en février 1902, il quitta la ville après la clôture de la session pour aller rendre visite à son frère Henry McNeil dans le Dakota du Sud, dans l’espoir qu’un changement de climat lui serait bénéfique. C’est là qu’il mourut le 19 avril 1902. Sa dépouille fut ramenée dans la province et inhumée dans le lot familial. Des centaines de personnes de Yarmouth et de la côte se rendirent aux funérailles dans un train spécial qui passa sur les rails du chemin de fer qu’il avait autrefois contribué à faire construire.

Marion Robertson

Rural Municipality of Barrington, N.-É., « Inventory of heritage buildings », T. D. Atkinson, coordinateur.— H. R. Banks, « The Barrington Robertsons », N. S. Hist. Rev., 3 (1983), n° 1 : 94–111 ; « Cape Sable Island ferries », N. S. Hist. Quarterly, 5 (1975) : 265–276 ; « The Coast Railway : « Tom Robertson’s Wheelbarrow Railroad », N. S. Hist. Rev., 6 (1986), n° 2 : 11–16.— Canadian directory of part. (Johnson).— Edwin Crowell, A history of Barrington Township and vicinity [...] 1604–1870 (Yarmouth, N.-É., [1923] ; réimpr., Belleville, Ontario, 1973).— M. E. Messenger, Moses H. Nickerson ([Centreville, N.-É.], 1981).— The Nova Scotia law index, embracing all the private and local legislation of the province of Nova Scotia, down to and including the year 1900, H. H. Bligh, compil. (Halifax, 1901).— Ragged Islands « flashback » (Lockeport, N.-É., s.d.).

Bibliographie générale

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Marion Robertson, « ROBERTSON, THOMAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/robertson_thomas_13F.html.

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Auteur de l'article:    Marion Robertson
Titre de l'article:    ROBERTSON, THOMAS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1994
Année de la révision:    1994
Date de consultation:    19 mars 2024