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Titre original :  MARIE-CHARLOTTE DE RAMEZAY, de Saint-Claude de la Croix

Provenance : Lien

RAMEZAY, MARIE-CHARLOTTE DE, dite de Saint-Claude de la Croix, religieuse hospitalière de l’Hôpital Général de Québec, supérieure, née et baptisée à Trois-Rivières le 31 juillet 1697, fille de Claude de Ramezay*, gouverneur de Trois-Rivières et de Montréal, et de Marie-Charlotte Denys de La Ronde, décédée à Québec le 15 novembre 1767.

D’abord pensionnaire chez les ursulines de Québec, comme ses cinq sœurs d’ailleurs, Marie-Charlotte entre au monastère de l’Hôpital Général de Québec le 18 novembre 1716 et fait sa profession le 30 mai 1718. La dot offerte par ses parents est assez singulière. En effet, après avoir promis de donner 3 000#, monnaie de France, le père commence par s’acquitter de 1 000# et propose à la supérieure de payer les 2 000# restantes en planches et en madriers en y ajoutant une rente de 200# qui lui sera versée chaque année par les ursulines de Trois-Rivières.

C’est après 1730 que Marie-Charlotte de Ramezay exerce ses charges les plus importantes. À partir de ce moment, elle assiste Marie-Joseph Juchereau Duchesnay, dite de l’Enfant-Jésus, dans l’administration de la maison. Immédiatement après le décès de la supérieure, Geneviève Juchereau Duchesnay, dite de Saint-Augustin, en 1730, Marie-Charlotte de Ramezay, avec Marie-Joseph Juchereau, se range du côté des religieuses qui n’acceptent pas que le doyen du chapitre, Louis Bertrand* de Latour, nomme d’autorité Marie-Thérèse Langlois, dite de Saint-Jean-Baptiste, comme supérieure, sans respect pour les constitutions de la communauté. Mais les élections canoniques de 1732 remettent la charge de supérieure à Marie-Joseph Juchereau alors que Marie-Charlotte de Ramezay accepte le mandat de dépositaire (économe) et de discrète (conseillère). Sur 49 ans de vie religieuse – à compter de sa profession – Marie-Charlotte assume cette charge de dépositaire pendant 26 ans, de 1732 à 1738, de 1741 à 1747, de 1750 à 1756 et de 1759 jusqu’à sa mort, survenue le 15 novembre 1767, alors qu’elle est âgée de 70 ans. Entre-temps, elle est assistante de la supérieure Marie-Joseph Legardeur de Repentigny, dite de la Visitation, de 1747 à 1750, et supérieure de 1738 à 1741 et de 1756 à 1759, remplaçant, chaque fois, Marie-Joseph Juchereau, à cette dernière fonction.

Issue d’une famille de militaires, Marie-Charlotte de Ramezay se montra particulièrement touchée par les malheurs que subirent les soldats français pendant la guerre de Sept Ans ; cela l’amena, après la prise de Québec, à tenter de démoraliser les militaires anglais hospitalisés à l’Hôpital Général, en annonçant faussement une défaite anglaise. Toutefois, avant septembre 1759, cette sympathie pour ses compatriotes ne l’empêcha pas de bien traiter les Anglais, qui lui en furent d’ailleurs reconnaissants. On rapporte que le capitaine David Ochterloney « reçut les soins les plus délicats de la directrice de l’hôpital, madame de Ramezay, qui versa des larmes lorsqu’il mourut ». Aussi, à la mort d’Ochterloney, le général James Wolfe s’empressa-t-il d’écrire à Marie-Charlotte de Ramezay pour la remercier de sa bonté envers l’officier et pour l’assurer qu’il protégerait la communauté si la fortune le favorisait.

Micheline D’Allaire

AHGQ, Actes capitulaires, 35s. ; Actes de profession et contrats de dot, 1 ; Annales ; Registre des entrées et des dots.— AJTR, Registre d’état civil, Immaculée-Conception de Trois-Rivières, 31 juill. 1697.— AMUQ, Registre des entrées des pensionnaires.— AN, Col., C11A, 54, f.80.— Knox, Historical journal (Doughty), II : 20s., 367s.— Mgr de Saint-Vallier et lHôpital Général.

Bibliographie générale

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Micheline D’Allaire, « RAMEZAY, MARIE-CHARLOTTE DE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/ramezay_marie_charlotte_de_3F.html.

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Auteur de l'article:    Micheline D’Allaire
Titre de l'article:    RAMEZAY, MARIE-CHARLOTTE DE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    19 mars 2024