POULIN DE LA FONTAINE, MAURICE, procureur fiscal, juge et procureur du roi à Trois-Rivières, né vers 1620 à Villebadin (département de l’Orne, Normandie), de Pierre Poulin et de Jeanne Ploumelle, décédé entre le 9 octobre 1670 et le 4 août 1676.
Le 13 décembre 1649, Maurice Poulin était à Trois-Rivières, où il figurait comme parrain d’une jeune Amérindienne. Il y épousait, le 9 septembre 1654, Jeanne Jallot (Jalleau), veuve de Marin Terrier, sieur de Francheville et de Repentigny, capturé et brûlé par les Iroquois en 1652 à la bataille de la banlieue de Trois-Rivières.
Poulin succéda à Jean Sauvaget, le 12 septembre 1657, comme procureur fiscal à Trois-Rivières. Il siégea comme juge l’année suivante et, le 17 novembre 1663, devint procureur du roi par la volonté du Conseil souverain. Le 6 septembre 1664, le conseil lui accordait un paiement de 150# par année « a cause de sa charge de substitut du procureur du Roy aux Trois Rivieres ». Le 28 janvier 1665, le même organisme ordonnait « de Payer au sieur Maurice poulin Procureur du Roy aux trois Rivieres la somme de deux centz vingt cinq livres Pour une année et demye de ses appoinctementz qui escheoiront au mois de mars prochain ».
En 1663, Poulin demandait l’autorisation de faire exécuter des travaux de défrichement sur un territoire longeant le Saint-Maurice. Ce privilège lui fut accordé, le 10 janvier 1668, par l’intendant Talon. On déblaya le terrain, construisit des bâtiments, et Poulin distribua des terres à plusieurs colons. La seigneurie, qui devait être concédée officiellement à sa veuve le 4 août 1676 par l’intendant Duchesneau, s’étendait sur une lieue de front le long de la rivière des Trois-Rivières par deux lieues de profondeur, avec droit de pêche sur la rivière, à titre de fief, justice et seigneurie.
Le 9 octobre 1670, Maurice Poulin fut parrain de Maurice Cardin. C’est la dernière trace qu’on ait de lui dans les archives, selon B. Sulte. C’est donc entre cette date et le 4 août 1676, date à laquelle Jeanne Jallot est dite veuve, qu’il décéda.
Maurice Poulin laissait : Michel Poulin, né le 4 mai 1655, qui prit le nom de sieur de Saint-Maurice ; Jean-Baptiste*, sieur de Courval, né le 15 janvier 1657 ; Marguerite, qui épousa François Lemaître Lamorille ; Catherine, qui devint la femme de Joseph Godefroy* de Vieuxpont.
C’est un petit-fils de Maurice Poulin, François Poulin* de Francheville, qui devait établir, au siècle suivant, une société pour l’établissement d’une fonderie dans sa seigneurie de Saint-Maurice.
Ce nom donné au fief de Poulin, d’après le prénom du chef de la lignée, désigna par la suite la rivière sur le bord de laquelle s’étendait la seigneurie. Jusque-là, on l’avait appelée rivière des Trois-Rivières, ou Métabéroutin, ou encore de Fouez (désignation de Jacques Cartier). Les Forges prirent à leur tour le nom de Saint-Maurice, qui s’étendit ensuite au comté, et enfin à la région environnante.
Archives de la paroisse de l’Immaculée-Conception de Trois-Rivières.— Jug. et délib., I : 275, 314.— P.-G. Roy, Inv. concessions, II : 115.— Benjamin Sulte, Les Forges Saint-Maurice (Montréal, 1920).— Albert Tessier, Les Forges du Saint-Maurice, 1729–1883 (Trois-Rivières, 1952).
Bibliographie de la version révisée :
Bibliothèque et Arch. nationales du Québec, Centre d’arch. de la Mauricie et du Centre-du-Québec, CE401-S48, 9 sept. 1654.
Hervé Biron, « POULIN DE LA FONTAINE, MAURICE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/poulin_de_la_fontaine_maurice_1F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/poulin_de_la_fontaine_maurice_1F.html |
Auteur de l'article: | Hervé Biron |
Titre de l'article: | POULIN DE LA FONTAINE, MAURICE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1966 |
Année de la révision: | 2018 |
Date de consultation: | 20 nov. 2024 |