MORRIS, MARIA FRANCES ANN (Miller), institutrice, artiste et poète, née à Halifax le 12 février 1813, fille du capitaine Guy Morris et de Sibylla Amelia Maria Sophia Leggett, décédée à Halifax le 28 octobre 1875.

Maria Morris appartenait à la famille de Charles Morris*, qui avait été arpenteur-géomètre en chef et le deuxième juge en chef de la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse. Le 7 juillet 1840, elle épousa Garret Trafalgar Nelson Miller, de La Have, dont elle eut plusieurs enfants. Elle reçut sa formation artistique principalement de W. H. Jones, professeur américain attaché à Dalhousie College qui donnait des leçons à Halifax, et du professeur L’Estrange, artiste anglais qui enseignait dans la même ville. Vers 1828, Maria fit une peinture du mont Uniacke ; la toile appartient maintenant aux Public Archives of Nova Scotia. Au début des années 30, entre les périodes qu’elle consacra à ses propres études, Maria ouvrit successivement à Halifax trois écoles de dessin et de peinture pour jeunes demoiselles.

Titus Smith*, botaniste très doué de Halifax, l’y ayant encouragée, Maria se mit à peindre les fleurs sauvages de son pays. En 1839, elle annonça la publication prochaine de Wild flowers of Nova Scotia, qui serait vendu par abonnement. Quatre séries parurent ; elles comprenaient 99 feuillets illustrant 146 espèces différentes ; la troisième série était intitulée Wild flowers of Nova Scotia and New Brunswick, et la quatrième, Wild flowers of British North America. Certaines œuvres de l’artiste furent expédiées à Londres en 1862, mais elles arrivèrent trop tard pour être présentées à l’exposition internationale. Cependant la critique londonienne leur réserva un accueil favorable. Une collection de ses peintures fut présentée à l’exposition universelle de Paris en 1867. Maria Morris était l’artiste la plus douée parmi les dames qui, dans la région des Maritimes, ont fait de la peinture florale un phénomène du xixe siècle. En plus d’enrichir cet art floral, Wild flowers of Nova Scotia est d’une aide précieuse pour l’étude de la botanique.

Le talent de Maria Morris ne s’est pas limité à la peinture. Elle n’était pas non plus le seul membre de sa famille qui fût doué de talents créateurs. Sous sa signature et celle de sa sœur Catherine, un recueil de poésie intitulé Metrical Musing parut à New York en 1856.

Charles Bruce Fergusson

Les sections i et ü de la première série de Wild Flowers of Nova Scotia, de Maria Morris, parurent en 1839 et en 1840, sous le patronage de sir Colin Campbell* ; les textes descriptifs étaient de Titus Smith, les lithographies et les couleurs furent exécutées à Londres ; le tout fut publié par C. H. Belcher, à Halifax, et John Snow, à Londres. Une deuxième série parut en 1853 sous le patronage de sir John Gaspard Le Marchant ; les textes étaient d’Alexander Forrester* ; la publication était due à A. and W. Mackinlay, de Halifax, et à John Snow, de Londres. Une troisième série parut en 1866 sous le patronage de sir William Fenwick Williams* ; le professeur George Lawson* avait écrit le texte et M. L. Katzman, de Halifax, et John Snow, de Londres, avaient publié cette série. La quatrième, de nouveau sous le patronage du lieutenant-gouverneur Williams, avec un texte du professeur Lawson, fut publiée par Reeve and Co., de Londres en 1867.  [c. b. f.]

PANS, Collection of genealogies of Nova Scotian families (Cumberland County), T. H. Lodge, compil., 1954.— St Paul’s Church (Halifax, N.-É.), Records.— Catalogue of the Nova Scotian Department with introduction and appendices (Paris, 1867).— Acadian Recorder (Halifax), 11 juill. 1840, 30 oct. 1875, 10 janv. 1920, 13 oct. 1924.— Christian Messenger (Halifax), 3 nov. 1875.— Colonial Churchman (Lunenburg, N.-É.), 23 juill. 1840.— Halifax Daily Reporter, 29 oct. 1875.— Novascotian (Halifax), 23 sept. 1830, 13 janv., 24 nov. 1831, 20 juill. 1832, 22 août 1833, 25 déc. 1834, 15 sept. 1836, 19 janv. 1837.— Times (Halifax), 15 oct. 1839, 9 juin 1840.— W. G. Colgate, Canadian art, its origin and development (Toronto, 1943).— W. B. Tucker, The romance of the Palatine Millers ; a tale of Palatine Irish-Americans and United Empire Loyalists (Montréal, 1929).— E. S. Nutt, An incident in the golden age of fine art in Nova Scotia, Nova Scotia Journal of Education, 4e sér., III (1932) : 71–75.— Harry Piers, Artists in Nova Scotia, N.S. Hist. Soc. Coll., XVIII (1914) : 101–165.

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Charles Bruce Fergusson, « MORRIS, MARIA FRANCES ANN (Miller) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 22 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/morris_maria_frances_ann_10F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
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