MILES, EDWARD MADAN, arpenteur, né le 14 mars 1835, près de Thornhill, dans le canton de Markham, Haut-Canada, fils aîné de Lawford Edward et d’Anna Miles, décédé le 9 novembre 1866 à Weston (dans la banlieue actuelle de Toronto), Haut-Canada.

Peu après la naissance d’ Edward Madan Miles, ses parents déménagèrent dans l’île Helgoland, alors possession anglaise. Il fréquenta l’école à Altona, dans le duché de Holstein, et navigua par la suite pendant trois ou quatre ans. En 1851, il retourna dans le canton de Markham pour cultiver la terre achetée par son père en 1834. Se sentant toutefois attiré par le métier d’arpenteur, il entra comme apprenti chez John Stoughton Dennis* de Weston. Miles subit son examen final le 13 juillet 1857 ; un an plus tard, il acceptait comme élève son frère cadet, Charles Falconer Miles.

En 1858, Edward Miles s’associa avec l’arpenteur John Lindsay ; il l’aida à délimiter les lots des retraités de l’armée et les terrains militaires à Penetanguishene, de novembre 1858 à janvier 1859, et à fixer les limites du territoire de la ville de Keswick en mai 1859. Peu après, il devint le partenaire de Charles Unwin, qui, en 1860–1861, dirigea des travaux d’arpentage sur la rive nord du lac Huron pour le département des Terres de la couronne, qui avait décidé de subdiviser quelques cantons et de trouver de nouvelles lignes de communication. De mai à octobre 1860, Miles fut responsable de l’arpentage du canton de Macdonald, dans le district d’Algoma.

Miles est surtout connu comme arpenteur pour le compte de la Canadian Land and Emigration Company, fondée à Londres en 1861 et présidée par Thomas Chandler Haliburton. Après de longues négociations, la compagnie avait accepté d’acheter en bloc du gouvernement canadien dix cantons, dont neuf se trouvaient dans le comté actuel de Haliburton et le dernier, Longford, dans le comté de Victoria ; la compagnie proposait de diviser ces cantons en lots en vue de les vendre aux colons. Les sommes exigées de la compagnie ainsi que les conditions de colonisation établies par le gouvernement allaient dépendre du nombre d’acres propres à la colonisation, tel que déterminé par un arpenteur agréé par la compagnie et le gouvernement. Miles fut choisi par la compagnie, mais cette sélection ne fut pas entérinée par le département des Terres de la couronne. Le poste fut plutôt accordé à Brookes Wright Gossage, lequel avait, en 1862, plus de 60 hommes qui travaillaient pour lui dans la région. En 1863, à la suite de disputes entre le département, la compagnie et Gossage quant à la situation et à la qualité des terres ainsi qu’au montant dû à Gossage, la compagnie elle-même engagea Miles comme « arpenteur inspecteur ». Il inspecta de nouveau les cantons de Dysart, Dudley, Harcourt, Harburn et Guilford et fit un relevé préliminaire du site de la ville de Haliburton. Ses estimés quant à la quantité d’acres propres à la colonisation étaient très inférieurs à ceux de Gossage, mais, malheureusement pour la compagnie, ce furent ces derniers que l’on accepta lors de l’entente finale entre la compagnie et le département des Terres de la couronne. Il revint aux colons, aux prises avec la roche et les marais, de prouver l’exactitude du rapport de Miles.

Pendant qu’il était à l’emploi de la compagnie, Miles participa à la fondation de Haliburton. Il présida aux offices à l’église St George (Église d’Angleterre), avant l’arrivée, à l’été de 1865, du premier pasteur, le révérend Frederick Burt. Il quitta la compagnie peu après cette date. De retour à Weston, où il avait élu domicile quelques années auparavant, il exploita, en association avec J. W. Farrand, une fabrique de lainage sur la rivière Humber. À l’automne de 1866, Miles se fit écraser la main dans un échardonneur ; il mourut du tétanos le 9 novembre.

II avait épousé, en décembre 1859, Louisa, fille aînée du révérend William Arthur Johnson*, rector de l’église St Philip, à Weston, et fondateur de l’école qui allait devenir Trinity College School, à Port Hope.

Florence B. Murray

Ont., Dept. of Lands and Forests, Surveys Office, Instructions to land surveyors, Canada Land and Emigration Company surveys, 26 févr. 186113 janv. 1869 (mfm aux PAO).— PAO, RG 1, B-IV, 82.— Muskoka and Haliburton (Murray).— Daily Telegraph (Toronto), 13 nov. 1866.— Globe, 13 nov. 1866.— Leader, 20 nov. 1866.— Mitchell & Co.’s general directory for the city of Toronto, and gazetteer of the counties of York and Peel for 1866 (Toronto, 1866).— H. R. Cummings, Early days in Haliburton (Toronto, 1963).— Nila Reynolds, In quest of yesterday [...] ([Minden, Ont., 1968]).— Charles Falconer Miles, Assoc. of Ont. Land Surveyors, Annual report (Toronto), 38 (1923) : 142–148.— C. F. Miles, Edward Madan Miles, Assoc. of Ont. Land Surveyors, Annual report (Toronto), 33 (1918) : 186s.

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Florence B. Murray, « MILES, EDWARD MADAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 12 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/miles_edward_madan_9F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
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