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MELANSON, OLIVIER-MAXIMIN, homme d’affaires et homme politique, né le 2 juillet 1854 à Haute-Aboujagane, Nouveau-Brunswick, fils de Maximin Melanson et de Julie Le Blanc ; en février 1878, il épousa à Barachois, Nouveau-Brunswick, Marguerite Boudreau, et ils eurent 11 enfants ; décédé le 7 juillet 1926 à Moncton, Nouveau-Brunswick, et inhumé à Shédiac, Nouveau-Brunswick.

Olivier-Maximin Melanson fit des études à l’école primaire de son village natal. Fils d’agriculteur, il ne put, comme bien d’autres, les poursuivre davantage, faute d’argent. Le contexte économique favorable l’incita probablement à entreprendre une carrière d’homme d’affaires, secteur d’activité jusque-là quasi exclusif à une élite anglophone. À proximité d’un port de mer, doté d’un service ferroviaire en pleine expansion et de ressources naturelles abondantes, Shédiac – où Melanson s’installerait – était effectivement en passe de devenir, dans les années 1870, un important centre d’exportations, pour des produits tels que le bois, la pomme de terre, le poisson et le homard, vers les États-Unis, l’Europe et les Antilles.

Au début des années 1870, Melanson travailla comme commis au magasin de Fidèle Poirier, frère du futur sénateur Pascal Poirier*. Cette expérience chez le premier marchand acadien de Shédiac lui fut de toute évidence bénéfique, car, en 1873, il devint copropriétaire d’un magasin général avec André Poirier, fils de Fidèle. L’année suivante, il fonda son propre magasin, qui prospéra à un point tel qu’il put acheter un bon nombre de terres agricoles et d’usines de transformation du homard. Cette diversification lui permit de survivre aux périodes de tensions et de difficultés économiques. Pendant de nombreuses années, Melanson figura parmi les principaux exportateurs de pommes de terre et d’œufs du sud-est du Nouveau-Brunswick. En 1887, par exemple, il expédia par chemin de fer 40 000 douzaines d’œufs, soit une quantité suffisante pour remplir 45 wagons d’une valeur de 200 à 300 $ chacun. Pour être compétitif, il adopta certaines pratiques de ses concurrents, dont le principal fut, pendant des années, Chesley Tait, qui le premier développa l’industrie de la pomme de terre dans la région de Shédiac. C’est ainsi que, pour faciliter l’exportation de la marchandise, Melanson fit construire de grands entrepôts de pommes de terre près des voies ferrées. Un tel bâtiment pouvait avoir un étage et demi et mesurer 60 pieds de longueur sur 35 de largeur. Melanson rémunérait ses employés au moyen de jetons de bois ou de carton, échangeables seulement à son magasin. Évalué à 1 000 $ en 1881, le capital de sa compagnie passa à 99 000 $ en 1910. Melanson connut une carrière à ce point fructueuse que, à son décès, Placide Gaudet en parlerait comme du premier millionnaire acadien.

Melanson participa aussi à la vie politique. Il tenta vainement, en 1881, de se faire élire au conseil du comté de Westmorland. Il connut plus de succès en 1903, quand il devint conseiller municipal de Shédiac, ville constituée juridiquement cette année-là. Il avait alors comme objectif de satisfaire les intérêts de ses compatriotes acadiens.

Sur la scène provinciale, Melanson fut l’un des premiers Acadiens du Sud-Est à briguer les suffrages dans la circonscription de Westmorland, à y être élu et à prononcer des discours en français à l’Assemblée législative. Partisan du Parti conservateur, il fut vainqueur aux élections générales du 20 janvier 1890, du 18 février 1899 et du 20 juin 1912. Il subit la défaite les 22 octobre 1892, 28 février 1903 et 3 mars 1908 et ne se présenta pas aux élections de 1895. Le 4 mars 1914, il devint président suppléant à l’Assemblée législative, afin de remplacer Walter Brittain Dickson pendant son absence pour maladie. À la suite du décès de ce dernier, Melanson obtint son poste, le 9 mars 1916, devenant ainsi le deuxième Acadien des provinces Maritimes, après Stanislaus Francis Perry*, qui fut président de l’Assemblée de l’Île-du-Prince-Édouard en 1873–1874, à occuper cette fonction. Melanson tira sa révérence de la vie politique en 1917, au moment du déclenchement des élections générales au Nouveau-Brunswick. Il invoqua des raisons médicales. Par la suite, il se consacra à ses activités commerciales, que poursuivirent ses enfants après sa mort.

Olivier-Maximin Melanson, autodidacte, commerçant et homme politique, témoigne du dynamisme et de la volonté dont les Acadiens ont su faire preuve à la fin du xixe siècle et au début du xxe. Ces derniers ont établi les bases d’une réussite économique et d’une participation politique jusque-là principalement réservées à la communauté anglophone. Dès lors, ils purent envisager un avenir prometteur au sein du Nouveau-Brunswick.

Lewis LeBlanc

APNB, MC1156 ; RS141A1b/F18776, 30 juill. 1887 (mfm) ; RS141CS, 46/F18949, 7 juill. 1926 (mfm).— L’Évangéline (Moncton, N.-B.), 8, 15 juill. 1926.— J. E. Belliveau, Running far in : the story of Shediac (Windsor, N.-É., 1977).— Régis Brun, Shediac : l’histoire se raconte (Sackville, N.-B., 1994).—Diane Myles, Orateurs de l’Assemblée législative, province du Nouveau-Brunswick, 1786–1985 (Fredericton, 1986).— Vital statistics from N.B. newspapers (Johnson), 43 ; 46.

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Lewis LeBlanc, « MELANSON, OLIVIER-MAXIMIN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/melanson_olivier_maximin_15F.html.

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Auteur de l'article:    Lewis LeBlanc
Titre de l'article:    MELANSON, OLIVIER-MAXIMIN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2005
Année de la révision:    2005
Date de consultation:    18 mars 2024