MacLEAN, PETER, marchand et ministre presbytérien, né en 1800, à Nigg, dans l’île Lewis, en Écosse ; il épousa en 1843 Flora Campbell Stalwart ; décédé le 28 mars 1868, à Stornoway, Écosse.

Parvenu à l’âge adulte, Peter MacLean mena pendant plusieurs années la vie d’un prospère marchand à Stornoway. À l’âge de 27 ans, il fit l’expérience d’une profonde conversion religieuse, à la suite de quoi il abandonna le commerce pour entreprendre des études en vue de devenir ministre presbytérien. Au moment de liquider ses affaires, « il raya de ses livres toutes les sommes que lui devaient des ministres ».

Une fois terminées avec succès ses études en lettres et en théologie au King’s College, à Aberdeen, MacLean fut autorisé en 1836 par le consistoire de Lewis à exercer son ministère et, l’année suivante, il accepta une invitation à devenir pasteur dans l’île du Cap-Breton. L’argent nécessaire à son équipement et à sa traversée fut fourni par l’Edinburgh Ladies Association, qui avait, depuis 1828, apporté ce genre d’aide à plusieurs missionnaires presbytériens en partance pour le Cap-Breton. Il s’établit à Whycocomagh, une petite colonie de pionniers, et commença de prêcher à travers la campagne ; il finit par devenir un évangéliste très connu. Solidement bâti, doué d’une voix forte, il attirait par ses sermons un public considérable et « sa prédication avait sur son auditoire des effets extraordinaires, non seulement d’ordre intellectuel et spirituel, mais aussi physique » ; certains allaient même jusqu’à le suivre dans son ministère à travers l’île. Prêchant et voyageant par tous, les temps, il raviva l’intérêt pour la religion chez les gens de la région. Il distribua également des bibles et encouragea la création d’écoles. Mais en 1842, l’épuisement physique dû à sa prédication ininterrompue et à ses voyages incessants le força à rentrer se reposer en Écosse. Vite remis, il participa à la scission de l’Église d’Écosse en 1843 et accepta de desservir la congrégation de l’Église libre de Tobermory, en Écosse. Là, tout comme au Cap-Breton, il devint populaire pour sa prédication.

Il retourna à Whycocomagh en 1853 et officia lors d’une célébration de la communion où l’on dénombra 5 000 personnes, 200 barques dans la baie et 500 chevaux à l’attache dans les bosquets ; on raconte que ce fut la plus grande cérémonie pentecôtiste qu’ait jamais connue le Cap-Breton. À son retour en Écosse, il fut invité à exercer son ministère à Stornoway en 1855, mais sa mauvaise santé le força à prendre du repos en 1862. Cependant, avant même d’être remis, il revint au Cap-Breton en 1866, afin d’apaiser les querelles qui opposaient entre eux les presbytériens. À son retour en Écosse, il tomba malade des bronches et mourut peu de temps après. On donna son nom à une petite église du district de Whycocomagh.

R. MacLean

Presbyterian Witness, 30 avril 1898.— John Murray, The history of the Presbyterian Church in Cape Breton (Truro, N.-É., 1921).— L. M. Toward, The influence of Scottish clergy on early education in Cape Breton, N.S. Hist. Soc., Coll., XXIX (1951) : 153–177.

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R. MacLean, « MacLEAN, PETER », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 23 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/maclean_peter_9F.html.

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Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
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